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Commentaire composé, Des Délits et des peines de Roger Badinter

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Par   •  27 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  880 Mots (4 Pages)  •  1 342 Vues

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Commentaire composé

        L’abolition peine de mort est un débat aujourd’hui clos en France même si certains essaient de le remettre au gout du jour. Il est en revanche encore d’actualité dans de nombreuses régions du globe. Ce discours prononcé à l’Assemblée Nationale par Roger Badinter, est un discours qui fût essentiel pour le débat en France. En effet, ce discours datant du 17 septembre 1981, peu de temps après l’élection de François Mitterrand dont l’abolition de la peine de mort était une promesse de campagne, permis le vote en faveur de l’abolition plutôt que du maintien. On est alors en droit de se demander comment ce juriste, homme politique et Garde des Sceaux a-t-il fait pour retourner l’opinion des députés et surtout l’opinion de la France qui était à l’époque essentiellement pour le maintien? En quoi ce discours était-il si exceptionnel au point de faire abroger une loi depuis très longtemps inscrite dans les mœurs ?

Quels procédés de ce discours en font-il un discours si historique ?

        Si Badinter utilise les sentiments pour persuader les députés de voter en faveur de l’abolition, il utilise néanmoins de nombreux augments logiques visant à les convaincre.

        Dans son discours Roger Badinter se laisse parfois emporter par ses émotions et cela se remarque notamment par la ponctuation comme par exemple le « ! » ligne 13 ou l’emploi de la première personne du singulier même ligne. Il utilise aussi des mot comme « évidence » ligne 1, ou des question rhétorique pour implanter ses idées dans la tête des autres députés. Pour ajouté un aspect personnel à son discours, Badinter utilise des faits marquant l’actualité, comme les actes terroriste, « utiliser contre les terroristes la peine de mort » lignes 15-16, afin de concerner les députés. Et lorsqu’il parle des terroristes, le Garde des Sceaux utilise un champ lexical de la cruauté « extorqué » ; « exécutent » ; « enlevé » ; crime odieux » ; « violence meurtrière » ; « visage sanglant » lignes 17 à 21. Puis peu à peu, ce champ lexical dévie du terrorisme pour s’orienter sur la peine de mort « cette forme ultime de la violence intolérable » ligne 23. Plus loin, le juriste parle du sentiment de « souffrance » ligne 36, que les familles « blessées » ligne 45, des victimes ressentent et qui pourrait justifier la peine de mort en tant que « vengeance » ligne 46. Or, selon Badinter, la vengeance est privée et la justice est publique

        Même si Roger Badinter utilise les sentiments de l’assemblée pour la faire pencher en sa faveur, il appuie surtout ses propos de nombreux arguments.

        Il fait le parallélisme en premier lieu entre les pays qui ont aboli la peine de mort et leur régime politique. Il expose là que « dans les pays de la liberté » ligne 1, la peine de mort est presque partout abolie, tandis que « dans les pays où règne la dictature, la peine de mort est partout pratiquée » ligne 1. Il sous-entend clairement ici que si la franc n’aboli pas la peine de mort elle sera comparée aux autres dictatures du monde. Badinter fait aussi référence à des institutions que personnes n’osera contredire et qui soutienne l’abolition, telles que « l’Église Catholique de France » ; « le conseil de l’Église Réformée » ; « le rabbinat » ou des association moins religieuses comme « Amnesty international » ; « l’Association internationale des droit de l’homme » ou encore « la Ligue des droits de l’homme ». il fait aussi référence, en quelques sorte, à l’Ancien Testament avec la loi du talion présente tout au long des différents livres qui le compose. Il réfute aussi l’aspect émotionnel de la peine de mort puisqu’il dit l’abolition nécessaire, car les familles des victimes et les partisans de la peine de mort se servent de l’aspect « vengeance » ligne 46, de la peine de mort. Il réfute aussi l’argument du meurtre par précaution dans cette justice « d’élimination » ligne 53, en utilisant la métaphore suivante « derrière la balance la guillotine » ligne 53, métaphore qui signifie que par peur de récidive, la justice préfèrera tuer plutôt que de laisser au moins le bénéfice du doute. Il utilise aussi l’ironie pour décréditer l’argument de la partie adverse « Et tout paraît si simple, et tout paraît si juste ! » ligne 55, et on notera évidemment l’emploi du verbe « paraître » qui signifie ici que cette perfection de la justice n’est qu’illusoire. Il conclue sur les meurtres des innocents, lors d’erreur de la justice qu’il met en valeur avec le champ lexical du doute « aléatoire » ; « incertain » ligne 60, « hasard » ligne 62.

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