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Commentaire Composé Thérèse Raquin

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Par   •  6 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  932 Mots (4 Pages)  •  595 Vues

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Dans cet extrait l’auteur a tout d’abord choisi de ralentir l’action dans cette atmosphère pesante liée à l’imminence du meurtre. En effet avec l’atmosphère semble paisible avec l’emploi de verbes et de mots qui inspirent la douceur « s’adoucissaient, des langueurs, traînaient » (l 3 à 5), même la barque vogue doucement « laissa descendre le canot au fil du courant » (l 6) mais ce n’est qu’une illusion tant le lieu apparait triste et sombre « de grandes ombres, noires sur les bords » (l 1 et 2).

On retrouve même des mots en rapport avec la mort « des linceuls ans son ombre » (l 13, 14) ce qui augmente le côté sinistre des lieux ainsi que son intensité dramatique qui va augmenter au fur et à mesure que la barque avance. Le silence est pesant, l’action semble figée « Rien n’est plus douloureusement calme qu’un crépuscule d’automne » (l10) même les personnages sont silencieux « Les promeneurs se taisaient » (l 15)

Mais soudain tout va basculer avec l’attaque brutale de Laurent envers Camille, on passe d’une atmosphère a priori calme à un moment de violence, il le prend « à bras-le-corps » l 30), on ne s’y attend pas, cela crée un effet de surprise aussi bien pour le lecteur que pour la victime. Le rythme s’est accéléré soudainement, il se ralentit quelques instants lors de la description de l’état de prostration dans lequel se trouve Thérèse (l 40 à 42). Mais le meurtre s’éternise en raison de la rébellion de Camille, l’auteur utilise donc des expressions pour marquer la longueur de l’action et l’agonie de la victime « Pendant quelques secondes » (l 37), « secouait toujours » (l 47), « deux ou trois fois » (l 53), les actions se succèdent à un rythme effrénée, avec l’emploi de ponctuation ou de mots courts tels que puis, et, comme jusqu’à la noyade de Camille qui appelle désespérément Thérèse à plusieurs reprises. Cette mort lente, extrêmement réaliste se déroule comme une scène de cinéma où Thérèse et le lecteur deviennent des spectateurs « le spectacle horrible de la lutte » (l 41), on a l’impression de vivre une tragédie.

La scène est à la fois violente et tragique mais permet par les réactions des protagonistes de montrer leurs faces cachées.

Camille que l’auteur a toujours décrit comme un personnage faible dès le début du roman renforce encore cet aspect crédule en créant un quiproquo puisqu’il pense que l’attaque de son ami n’en est pas une et qu’il s’agit d’un simple jeu. D’ailleurs ce trait de caractère est renforcé par l’utilisation de phrases telles que « Le commis éclata de rire » (l 30) suivi de l’emploi du discours direct « Ah non tu me chatouilles » (l 31). Le personnage est d’ailleurs comparé à un enfant « ainsi qu’un enfant » (ligne 48) montrant ainsi le manque de force de la victime. Mais cet aspect est momentané, puisque Camille pour se défendre se comporte tel un animal féroce poussé par son instinct de survie « Avec l’instinct d’une bête qui se défend » (lignes 35, 36) mais également »les dents de celui-ci emportèrent un morceau de chair » (ligne 52). C’est la première fois qu’on le voit ainsi.

Laurent au début de la scène apparait tout d’abord comme peu à l’aise à l’idée du meurtre. Il hésite, ne sachant pas comment s’y prendre

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