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Comment la boulangerie Paul s’est adaptée au marché anglais ?

Étude de cas : Comment la boulangerie Paul s’est adaptée au marché anglais ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Janvier 2016  •  Étude de cas  •  586 Mots (3 Pages)  •  1 425 Vues

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Cas d’entreprise : « Pourquoi Paul réussit au pays du pain de mie »

  • Comment la boulangerie Paul s’est adaptée au marché anglais ?

Paul est une société créée en 1972 par Francis HOLDER, fondateur du groupe du même nom, qui possède aussi les boulangeries Saint-Preux et le pâtissier Ladurée. Cette société compte désormais 450 boulangeries donc 125 dans 27 pays hors de France. Elle emploie également près de 8000 salariés dans le monde.

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Les débuts du boulanger français à Londres n’ont pas été de la tarte. En effet, à maintes reprises la société a tenté de s’installer au Royaume-Uni mais elle n’arrivait pas à vendre ses produits. Ces derniers n’étaient pas adaptés à une clientèle anglaise mais plus à une clientèle française ; la boulangerie ne proposait majoritairement que des recettes du pays qui ne plaisent pas forcément aux anglais. A force d’échecs, l’enseigne s’est donc vu adapter ses produits afin de satisfaire les consommateurs sans pour autant ôter sa « french touch ».Par conséquent, de nouveaux produits qui font parti de la tradition anglaise ont fait surface à côté des produits français dans les différentes boulangeries Paul comme des sandwiches à l’écrevisse, au bacon ; ou encore des desserts « typically english » tel que le chou à la crème banofee. 

Afin d’optimiser ses ventes, Paul a également dû élargir sa gamme de produit en fonction des différents modes de vie britanniques. En effet, l’enseigne propose désormais des plats sans viande afin de satisfaire la large part d’anglais végétariens. De plus, pour les clients les plus pressés lors de leur pause déjeunée, des points de ventes et un self service leur permettent d’obtenir une certaine rapidité de commande et de service. Ensuite, la société a dû s’efforcer de renoncer à certaines traditions françaises comme la traditionnelle cuisson en fournil qui ennuyait le voisinage dès que de la farine s’envolait des camions la livrant.$

Les boulangeries Paul, grâce à l’assistance de l’UKTI, l’administration britannique chargée d’aider les investisseurs étrangers à s’installer au Royaume-Uni, ont évitées d’autres déconvenues. L’UKTI a notamment aidé à faire admettre aux services sanitaires que l’usage de toiles de lin pour le levage du pain n’intoxiquait pas les clients ou encore que les pelles en bois ne provoquent pas d’incendies. Elle a aussi aidé l’enseigne à s’adapter à la culture d’entreprise locale qui consiste à s’engager auprès de la communauté.

        Enfin, l’entreprise a dû former du personnel par manque de boulangers qualifiés en Angleterre alors que c’était le contraire au niveau du management. L’enseigne française a dû se familiariser avec le management à l’anglaise. Maxime HOLDER a donc mis en place une politique d’employé du mois qui sera désigné par les clients et récompensé. De plus ces retours permettent à Paul de mieux répondre aux désirs de clients et d’ajuster la carte si n nécessaire.

        Grâce à tout ces efforts qui n’en sont pas des moindres, l’enseigne est fournisseur du prestigieux hôtel Savoy et des deux plus anciens restaurants de la capitale britannique : le Wiltons et le Rules. En 2000, la Reine Elisabeth II, intriguée par la devanture de la boutique, a décidé de faire un tour dedans et elle fut séduite. Paul a obtenu un rendez-vous privé à Buckingham Palace avec la Souveraine. L’objectif de l’enseigne est d’obtenir à nouveau un rendez-vous avec elle. Qui sait, peut-être que Paul pourrait devenir le boulanger du célèbre Buckingham Palace…

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