Collaboration et communication

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ANNÉE UNIVERSITAIRE 2019-2020

SEMESTRE 1 – SESSION ORDINAIRE

MASTER 2 MEEF 2° degré

Nom de l’UE : COMMUNICATION COLLABORATION

Nom du professeur : C. Lebrethon– S. Espinassous

Nature de l’épreuve : Dossier

Nombre de pages : 5 à 6 pages

Recto-verso : non

Document(s) autorisé(s) : oui

Mention spéciale : A remettre le 9 janvier 2020, à Caroline PRAT, secrétariat du Master

Candidat : Laurent DECOCQ

Enseignant stagiaire Lycée professionnel

Matière : Génie électrique

SUJET : voir pages suivantes

UE COMMUNICATION – COLLABORATION

DOSSIER – PARTIEL S.3

ETUDE DE CAS[pic 2]

Consignes

• 4 questions
• Répondre   -   à la question 2 au choix : directement dans le tableau ou paragraphe rédigé 
•                      -   à la question 3 : dans le tableau

• Nombre de pages à fournir : 5 à 6 pages, tableau(x) compris

• Le dossier est à remettre le 9 janvier 2020 (au plus tard 17h) au secrétariat du Master MEEF (émargement), Caroline PRAT.

1. Vous choisirez dans votre contexte professionnel une situation qui vous a questionné(e) en termes de communication. Vous exposerez la situation : éléments de contexte, modalités/cadre, interlocuteurs et problématique.

 « Je vais te crever ! Si je te croise dans la rue, il ne va rien te manquer ! Tu ne touches pas à ma famille ! »

Rentrée 2019, Lycée professionnel dont je suis enseignant stagiaire. Je me vois attribuer une classe de terminale Bac Pro en Systèmes Numériques. Les élèves qui composent cette classe ne me sont pas inconnus puisque je les avais en première l’année précédente en tant que Maître Auxiliaire. Classe hétérogène, composée d’élèves assez turbulents dans l’ensemble. Le public en Lycée Pro est devenu, aujourd’hui, assez difficile surtout en ce qui concerne la gestion de classe.

Mon objectif est de les faire manipuler diverses « maquettes techniques » et divers outillages un maximum de temps. Ceci dans le but de captiver leur attention au maximum.

De temps en temps, je suis dans l’obligation de faire quelques cours théoriques afin de leur donner les bases de l’électronique ainsi qu’une certaine compréhension des systèmes qu’ils étudient. Ces cours ne plaisent pas toujours aux élèves mais sont indispensables.

Un lundi après-midi, à la fin d’un cours, Théo S 19 ans, vient me voir et me dit que lors des séances théoriques il s’ennuie. Je l’invite à s’asseoir et j’essaie de lui expliquer ma démarche, surtout qu’il comprendra plus tard l’importance de ces cours. Théo ne veut pas m’écouter, restant sur sa position. Il devient même insolent lorsqu’il met en doute mes capacités d’enseignant en me disant :

« De toutes les façons tout le monde s’ennuie dans vos cours ! Je me demande si vous savez de quoi vous parlez ! Vous n’êtes pas assez compétent ! » Puis il se retourne et s’en va. Il sort du lycée pour prendre le bus qui le ramène chez lui.

Le jour même, je rencontre en salle des professeurs mon collègue, Jérôme V, professeur de mathématiques et surtout professeur principal de Théo. Je lui fais part de la situation et de l’altercation que nous avons eue. Je lui demande son avis et un conseil sur la suite à donner à cette situation. Sans jamais me regarder, car il travaille sur son ordinateur en même temps, il me suggère tout simplement d’appeler les parents de Théo pour leur expliquer le comportement de leur fils, ce que je fais...

Au téléphone, je converse avec une dame très gentille à la voix tremblante, qui vit seule avec ses deux enfants : Théo et son petit frère handicapé. Je lui explique ce qui s’est passé avec son fils. Elle me raconte à son tour que le contexte familial dans lequel vit Théo n’est pas des plus faciles et qu’il manque l’autorité d’un père. Elle m’assure, tout de même, que dès le lendemain son fils me ferait des excuses pour son comportement inadapté.

Lors du cours suivant, Théo est absent et, le soir même, sa mère me téléphone en pleurs...Elle m’explique qu’elle a parlé de notre conversation à son fils et qu’il a eu une réaction violente, qu’il refuse de s’excuser. Il veut arrêter ses études et n’a pas l’intention de retourner au lycée. D’un seul coup, j’entends des cris et Théo vient de prendre de force le téléphone dans les mains de sa mère...

J’entends alors :

« Je vais te crever ! Si je te croise dans la rue, il ne va rien te manquer ! Tu ne touches pas à ma famille ! » Puis il raccroche le combiné.

Je suis habité par un sentiment de colère profond. Je décide de ne pas me laisser envahir par mes émotions mais au contraire d’essayer de comprendre ce qui a pu mettre Théo dans un état pareil...

Dans un premier temps, je rends compte de la situation à mon DDFPT (Directeur de la Formation Professionnelle et Technique) qui est mon supérieur hiérarchique et j’essaie de lui expliquer au mieux la problématique. Je ne lui donne pas les termes exacts des menaces dont j’ai été victime de la part de Théo car je voudrais en parler d’abord avec le principal intéressé. Des paroles sorties de leur contexte peuvent souvent être mal interprétées et cela peut avoir des répercussions négatives et engendrer des réactions inadaptées.

Monsieur Robert B me reçoit dans son bureau. Il m’entend mais j’ai le sentiment qu’il ne m’écoute pas. C’est un homme très occupé dans sa mission qui est le bon fonctionnement et la gestion du lycée. Il classe des papiers, répond au téléphone, interpelle la secrétaire pendant que j’expose les faits de mon récit. Il finit par me dire :

« Va voir le responsable de la vie scolaire, il t’aidera à résoudre ton problème. »

Je m’exécute et vais solliciter le Cadre Educatif, Éric F.

Celui-ci porte une attention particulière à tout ce que je lui rapporte, dans les moindres détails. Il me pose même des questions lorsque je ne suis pas assez clair pour sa compréhension. Éric me signale que Théo n’est pas revenu en cours depuis le jour où il s’est accroché avec moi. Il y voit là une relation de cause à effet et comprend mieux la situation. Il me dit qu’il va appeler sa mère ainsi que Théo afin de m’aider à gérer au mieux mon problème et qu’il ne manquera pas de me tenir informé.

...