Baudelaire, Les Fleurs du mal

Baudelaire, une poésie fleurie

Les Fleurs du Mal est un recueil poétique publié en 1857 par Charles Baudelaire. Il est composé de 6 sections : Spleen et Idéal, Tableau Parisiens, le Vin, Fleurs du Mal, Révolte, et la Mort, qui sont placés suivant un ordre précis et retrace le parcours de l'âme du poète, son tiraillement entre le spleen et l’idéal, entre Dieu et Satan, et sa descente aux enfers jusqu’à la mort. Dès son premier poème “Aux lecteurs”, Baudelaire explique que le monde est un enfer, qu’il tiendra d’explorer tout au long de cette histoire écrite dans un ordre précis avec beaucoup de finesse et de sensibilité.

Le titre de l’oeuvre annonce déjà, par son oxymore, le déchirement que subit l’auteur entre la beauté de Dieu et le mal de Satan. Il souhaite ainsi extraire par sa volonté d’ascèse, la beauté issus des malheurs de l’existence humaine, ce qu’il a lui même dit : “Tu m’as donné ta boue, j’en ai fais de l’or”. Il commence par introduire son histoire par la plus grande des parties, Spleen et Idéal qui compte à elle seule plus de quatre-vingt poèmes. Dans les premiers poèmes Baudelaire exprime son culte de la beauté et ses difficultés de vie en tant que poète et qu’artiste, notamment dans L’Albatros. Il parle de ses idéaux de vie, il pense que par-delà la réalité de ce monde se cache un monde où tout atteint la perfection, et qu’il peut l’entrevoir à travers l'exotisme, une femme, ou un parfum, comme dans son poème La Chevelure, où il voit un monde remplis de beauté, de perfection, de bonheur simplement en regardant une chevelure. Il idéalise également l’amour à travers une quarantaine de poèmes. Dans Le Serpent qui danse il compare la femme à un voyage exotique, merveilleusement remplis de bonheur. Malheureusement tout ceci constitue son bonheur idéal, irréalisable et ses nombreuses désillusions donnent naissance au Spleen qui représente son ennuie absolu de l’existence et sa solitude maladive. La cloche fêlée marque le début du passage au spleen, directement suivi par Spleen I où il commence à aborder des thèmes plus sombres et évoquer des images gores comme “un lac de sang”, un tas de mort”. Dans Tableau Parisiens le poète tente de se libérer du spleen en s'intéressant à la société et à la ville. Il fait le portrait de vieillards, d’aveugles, et dépeint la détresse physique et morale des plus démunis. Il montre une forme de solidarité invisible. Toujours dans l’idée d’extraire la beauté caché de chaque chose, il fait l’éloge d’une mendiante dans A une mendiante rousse et fait ainsi apparaître sa beauté caché. Malgré tout, il se sent à l’écart de cette vie et de cette foule qu’il dépeint dans Le cygne car la misère et la solitude qu’il décrit le ramène à lui-même. Dans Le Vin il se réfugie dans l’alcool et la drogue pour échapper au monde réel, se sentir libre et atteindre un paradis artificielle. Il fait plusieurs poèmes à ce sujet : Le Vin de l’assassin, Le vin du solitaire, Le vin des amants. etc… Puis, dans Fleurs du mal la beauté décrite devient sombre. Il parle du vice, du dégoût de soi-même. Les poèmes, comme La Fontaine de sang ou Allégorie montrent que cette partie annonce le début de la présence de la Mort, la débauche, de l’Enfer et donc de Satan. Il parle de celui-ci beaucoup plus profondément dans sa partie Révolte, où il tente de trouver du réconfort auprès du diable. On le comprend rien qu’en regardant les titres des poèmes : Le reniement de saint Pierre, Les Litanies de Satan etc... N’ayant trouver de refuge, ni dans

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