Analyse du film Timbuktu

Timbuktu :

Timbuktu est un long métrage Franco-mauritanien réalisé par le cinéaste Abderrahmane Sissako.

Ce film dépeint le quotidien du Mali sous le joug d’extrémistes religieux qui décident d’imposer une loi par la terreur.

Parallèlement, ce long métrage montre la vie de Kidane, éleveur Touareg et vivant dans le désert avec sa femme (Satima), sa fille (Toya) et son jeune berger (Issan). Au fur et à mesure des évènements de sa paisible vie, le cinéaste montre comment il va subir les lois extrémistes suite à un conflit avec un autre habitant.

On peut alors y voir à travers leurs méthodes et sentences rendues par leurs tribunaux clandestins, l’absence même de toute équité et justice. Les femmes y sont injustement effacées et leurs droits sont bafoués : elles ne possèdent plus aucune liberté.

La volonté d’Abderrahmane Sissako est de montrer l’absurdité même de ces groupes d’individus qui, dans leur négation de l’individu et de ses droits, tentent d’imposer selon une soi-disant volonté divine une vision rigide, sectaire et liberticide de la vie. Vision qui est d’ailleurs contredite et contestée à plusieurs reprises par l’imam de la mosquée de Tombouctou. Il est alors intéressant de constater que le film ne se contente pas de décrire le mode d’action ces groupes extrémistes, mais le met également en opposition avec une vision plus juste et véritable d’un islam prônant des valeurs de paix et de miséricorde envers l’Humanité.

Enfin, Abderrahmane Sissako a également voulu mettre en évidence la situation actuelle et alerter, d’une autre manière que par le biais des médias conventionnels (télévision, presse etc..), ses spectateurs des dangers que courent les générations de demain.

Les derniers passages mettant en scène les jeunes enfants (Toya et Issan) courant sans aucun but montrent parfaitement l’avenir sans repère et incertains des jeunes générations.

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