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Analyse de situation en EHPAD

Étude de cas : Analyse de situation en EHPAD. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Août 2019  •  Étude de cas  •  1 434 Mots (6 Pages)  •  2 945 Vues

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Introduction

Élève en 1 ère année d’infirmière à l’institut de formation en soins infirmiers de la

Croix-Rouge française de Mantes La Jolie, j’ai effectué mon stage dans un

établissement d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD).

 La situation que je vais décrire a eu lieu dans une des parties de cette structure qui accueille une vingtaine de résidents. J’ai effectuée de nombreuses toilettes. L'une d’entre elle m’a particulièrement questionnée. 

Dans un premier temps je vais développer la phase descriptive où la situation va être

expliquée à l’aide de l’hexamètre de Quintilien « QQOQCP » (Qui ? Quoi ? Où ?

Quand ? Comment ? Pour quoi ?).

Ensuite je vais aborder la phase explicative en utilisant le « Pourquoi » de

l’hexamètre de Quintilien, tout en mettant en lien les concepts mobilisés et les

connaissances scientifiques sur l’infectiologie et les mesures pratiques d’hygiène.

Phase descriptive

Au cours de la deuxième semaine, j’étais du poste du matin avec X, aide-soignante qui travaille depuis huit ans dans ce lieu de vie. Il est 9h45 lorsque nous allons dans la chambre d’une résidente Madame S. âgé de 96 ans afin de lui faire sa toilette complète au lit. Cette personne a perdu son autonomie et n’est pas en capacité d’effectuer seule la toilette quotidienne nécessaire à son bien-être. En effet, cette résidente a eu un accident vasculaire cérébral (AVC) et, depuis, elle ne parle plus beaucoup, mais gémis. Il est donc indispensable de bien l’observer pour la comprendre. Depuis cet accident, elle est installée dans un fauteuil roulant pendant  la journée. Cette absence de mobilité a occasionné la compression des tissus mous entre le support sur lequel elle est assise et ses saillies osseuses, ce qui a entraîné une escarre de stade 1 au niveau du sacrum.

Avant de débuter la toilette, nous nous désinfectons les mains et les avant-bras avec une solution hydro-alcoolique afin de prévenir la survenue d’infections associées aux soins. La technique de lavage des mains par la friction hydro-alcoolique est rapide, efficace et pratique car il n’y a pas besoin de point d’eau équipé. Après cette procédure d’hygiène de base, nous nous approchons du lit afin d’expliquer les soins que nous allons réaliser. Madame S. hoche la tête, ce qui nous indique qu’elle est consentante aux soins ce matin. Nous ne portons pas de gants.

Dans un premier temps, l’aide-soignante réalise la toilette "du haut" de la résidente et, dans un deuxième temps, alors qu’elle s’apprête à sortir de la chambre pour aller chercher des gants en latex qui se trouvent sur le chariot dans le couloir, je m’aperçois que Madame S. commence à faire des selles et que la plaie au niveau du sacrum saigne. J’avertis discrètement l’aide-soignante qui revient en ramenant la chaise toilette. Nous y installons le résident qui était constipé depuis plusieurs jours. C’est alors qu’elle enlève la protection contenant quelques selles, sans gant. Elle la dépose dans une poubelle spécifique aux déchets d’activités de soins assimilables aux ordures ménagères (DAOM).

Cette situation me questionne. Les gants sont-ils obligatoires? Dans le cas où le confort du patient rentre en ligne de compte, les soignants peuvent-ils (ou doivent-ils) privilégier leur bien-être au détriment des précautions standards d’hygiène? Si la soignante avait eu des gants à portée de main aurait-elle été confrontée à cette difficulté ? Quels sont les risques encourus pour le patient et le soignant ?

Phase explicative

L’application des procédures d’hygiène de base protège le personnel et les patients et constitue la première stratégie de prévention de la transmission des micro-organismes. Dans cette situation, les pratiques d’hygiène ont été respectées. En effet, d’après les cours du Docteur Martin, en milieu de vie et de soins, l’objectif est de prévenir la survenue d’infections liées aux soins. Par exemple, le lavage des mains avec la solution hydro-alcoolique entre chaque acte sont incontournables. La tenue permet la réalisation correcte du lavage des mains grâce aux manches courtes et protège le soignant. Le lavage des mains au préalable a donc permis de réduire le risque de transmission d’infections entre Madame S. et l’aide-soignante.

Il est aussi préconisé de mettre des gants s’il y a un risque de contact avec les liquides biologiques, une muqueuse, une peau lésée, une plaie… En effet, dès lors que le soignant est en contact avec une plaie qui saigne, il y a risque d’Accidents d’Exposition au Sang (AES). Dans cette situation, l’aide- soignante a peut-être été en contact avec le sang en raison de la présence de l’escarre. Le risque de contamination de la soignante est faible car les résidents ont un suivi médical régulier, mais reste néanmoins présent.  Dans cette situation, la soignante a été à l’écoute des besoins du patient.

En effet, d’après l’article 4 de la Charte de la personne hospitalisée : « Un acte médical ne peut être pratiqué qu’avec le consentement libre et éclairé du patient. » Nous y avons veillé. La soignante a pris en compte un de ses besoins primaires comme le besoin d’élimination. D’après Virginia Henderson, le besoin d’éliminer correspond à l’un des 14 besoins fondamentaux qu’elle met en avant et, qui est : « la nécessité pour chaque individu d’éliminer les déchets qui résultent du fonctionnement de l’organisme » 

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