Analyse situation en EHPAD

Présentation de la situation vécue :

Lors de mon stage 6 en EHPAD, j’ai été témoin d’une situation régulière qui m’a fait me questionner.

Monsieur P est âgé de 76 ans. Il est atteint de plusieurs troubles psychiatriques type sentiment de persécution, schizophrénie...

Ce monsieur se déplace en fauteuil roulant et s’exprime de façon tout à fait correcte. La discussion est parfois très compliquée avec M. P car son sentiment de persécution prend le dessus. Il prend ses repas en salle à manger, sans aide alimentaire.

Lors de plusieurs repas de midi M. P est absent à table. Nous allons alors le chercher dans sa chambre. Nous le trouvons assis dans son fauteuil, somnolent. Je m’approche calmement de lui, et lui demande pourquoi il ne vient pas manger. Monsieur me répond que « les autres se moquent de lui », qu’ « il n’est bon à rien », « veut mourir »… J’essaye de dialoguer avec pour comprendre d’où viennent ses propos. Mais M. P me dit qu’à chaque fois c’est pareil « vous faites les gentilles mais rien ne change ». Au fur et à mesure de la discussion, M. P monte le ton et commence à s’énerver de plus en plus. L’infirmière qui m’accompagnait fini par lui proposer un plateau en chambre pour le déjeuner. M. P refuse et dit qu’ « il n’a pas faim ». Elle insiste un peu mais obtient toujours les mêmes réponses. Elle lui propose alors de prendre au moins son médicament du midi (un Kardégic® 75mg) avec une compote. Mais Monsieur P nous donne toujours une réponse négative. L’infirmière remet donc le Kardégic® du midi dans la case des médicaments du soir. Le résident reste donc dans sa chambre jusqu’au repas du soir, sans avoir voulu manger la moindre chose.

Remarques/ Questionnements :

- Comment réagir face à cette idée de persécution qu’ale résident ?

- Comment répondre à la demande/détresse de Monsieur P ?

- Quelles solutions peuvent-être envisagées ?

- Décaler la prise de Kardégic® 75mg du midi au soir, quelques jours par semaine, a-t-il une incidence sur l’efficacité du médicament ?

Difficultés, points à approfondir, réajustements envisagés :

- Prise en charge des patients avec des délires de persécution

- Prise en charge des patients psychotiques

- Concept de communication, de relation et de relation soignant-soigné

- Notice d’information du Kardégic®

Analyse : recherche de connaissances appropriées, propositions d’hypothèses… :

1) Prise en soins des patients psychotiques (notamment avec un délire de persécution)

La schizophrénie se caractérise par un taux de rechute fréquent, nécessitant une prise en charge infirmière globale, avec notamment un suivi en santé communautaire. L’infirmier est à même de mettre ne place différentes interventions en collaboration avec le patient, dans le but d’améliorer sa qualité de vie et d’éviter les rechutes.

2) Législation

Le code de la santé publique mentionne le droit au refus de traitement depuis 1995 : " Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas.

3) Concept de communication

« L’ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels s’effectue l’opération de mise

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