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Analyse Portfolio: la Toilette

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Par   •  27 Avril 2013  •  1 674 Mots (7 Pages)  •  1 746 Vues

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Madame C, 90 ans est entrée en maison de retraite après une tentative de suicide en Avril 2010. Cette personne présente un délire de persécution et un syndrome anxieux. Elle a un pacemaker depuis Septembre 2012 et a la maladie d’Alzheimer, confirmée par un bilan cognitif en 2009.

Depuis quelques temps, elle est porteuse de bactérie multi-résistante (BMR) et est donc en isolement.

Ce matin là, à 7h30 nous allions effectuer la toilette de cette personne. Nous étions deux, l’aide soignante et moi- même.

Avant de rentrer dans la chambre, elle m’expliqua en détails les précautions à prendre lors de la toilette au lit d’une personne infectieuse. Tout d’abord je l’ai aidée à préparer le matériel utile à la toilette pour ne pas avoir à ressortir de la chambre pendant le soin. Après s’être passées les mains au gel hydro alcoolique, j’ai suivi les recommandations de l’aide soignante. J’ai mis mes gants à usage unique, pris deux serviettes et deux gants de toilette et suis entrée dans la chambre.

Avant d’aller réveiller Madame C, je suis allée mettre un tablier en plastique dans la salle de bain, ce qui est une prévention supplémentaire pour les risques infectieux.

Une fois prête, je suis allée avec l’aide soignante la réveiller. Elle était très agitée et je devais juste assister et aider aux soins, mais ne pas faire seule car d’une part c’était ma première toilette et d’autre part cette personne est très demandeuse et bouge énormément.

Du fait de son état, elle est depuis 2011 dans un lit Alzheimer (lit avec potence et barrières qui se baisse à 10 cm du sol). J’ai remonté le lit, à un niveau approprié à la toilette. Environ 1m du sol pour que nous puissions faire la toilette dans de bonnes conditions.

Je me plaçais d’un côté du lit et essayais de la calmer pendant que l’aide soignante allait chercher une bassine d’eau tiède et un savon. J’ai descendu les barrières pour qu’il n’y ait pas d’obstacles entre elle et nous lors du soin.

Nous avons commencé par le visage, puis le torse, les mains et le dos en veillant toujours à ce que le bas soit couvert de sa chemise de nuit. L’aide soignante m’a demandé si je voulais participer à la toilette j’ai dit oui. Je la rincée et je la séchée. Je l’ai habillée de ses vêtements préparés la veille par l’équipe du soir qui l’avait couchée.

Puis je lui ai lavé les jambes et les pieds. L’aide soignante me dit d’aller changer l’eau. En allant à la salle de bain, je me suis demandé quelle température serait la plus agréable pour Madame C. Si elle avait pu s’exprimer à ce moment là, j’aurai aimé qu’elle me dise que l’eau était trop chaude, trop froide ou que c’était la bonne température. Nous lui avons retirée sa protection pour lui faire sa toilette intime. L’aide soignante ne lui fit que la toilette du pubis, me précisant que Madame C n’était pas allée à la selle depuis 2 jours et qu’elle devait lui mettre 2 Microlax.

Une fois le soin terminé, elle me demanda de l’aider à la mettre sur sa chaise percée à côté du lit de manière à ce qu’elle puisse aller à la selle. Une fois assise, l’aide soignante l’attacha à cette chaise avec son drap. Lorsque qu’elle lui mit le drap autour de la taille et le noua pour ne pas qu’elle bouge, je me suis sentie mal à l’aise. Je trouvais cette pratique atroce, « barbare ». La laisser comme ça, j’avais l’image d’une bête que l’on devait attacher pour qu’elle ne bouge pas.

Nous l’avons laissée environ 10 minutes dans cette position. Pendant ce temps j’ai dit à l’aide soignante que je ne comprenais pas cette pratique et lui expliqua mon ressenti. Elle me spécifia que cette technique n’était plus considérée comme maltraitance et était faite sur prescription médicale. Ce n’était pas pour la punir, mais pour sa sécurité. Simplement pour ne pas qu’elle se lève et chute. De même que la mise en place des barrières de lit pour la nuit. Après avoir parlé un long moment avec elle, j’ai compris que c’était uniquement pour sa sécurité. Cela m’a rassurée.

En attendant, nous avons refait son lit, ouvert ses volets et trié le linge souillé, en respectant les protocoles de tris.

Une fois le temps écoulé nous l’avons relevée pour constater les selles. Je lui ai mis sa protection après que l’aide soignante eut fini sa toilette. J’ai fini de l’habiller, ai enlevé ma sur blouse et mes gants et je l’ai emmenée à l’animation (pièce où déjeunent les personnes ayant besoin d’aide) là où elle devait prendre son petit déjeuner. A l’instant où je l’ai laissée pour qu’elle prenne son repas, j’étais partagé entre le soulagement et la déception. Le soulagement que tout se soit bien passé et d’avoir réussi à surmonter mes craintes, mais en même temps déçue de ne pas avoir donné plus de moi-même durant ce premier soin.

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