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Acte II Scène 13 Fausse Confidence de Marivaux.

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Par   •  19 Février 2014  •  502 Mots (3 Pages)  •  5 784 Vues

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Le Marivaudage né de la résistance à l’expression du Sans masque du désir, par son fondateur Pierre Carlet de Marivaux, plus communément appelé Marivaux, fut au XVIIème siècle un terme péjoratif, souvent associé au raffinement excessif du langage amoureux.

« Les Fausses Confidences », œuvre de Marivaux, est construite sur le modèle de la comédie italienne : La Comedia Dell’Arte. Cette comédie nous plonge dans le théâtre de la fausse vérité et du mensonge.

La scène 13 de l’acte II débute par l’entrée en scène de Dorante. Après quelques discussions, l’écriture d’une lettre fera fasse, et Araminte mettra à l’épreuve son jeune intendant. Nous savons qu’auparavant, dans la scène 12 de l’acte II, Dubois a avoué à Araminte que Dorante l’aimé.

Comment l’effet de la lettre peut faire apparaître le registre comique et pathétique d’une scène ?

Nous étudierons dans un premier temps les effets provoquant le pathétique et ensuite ceux faisant référence au comique.

Pour que Dorante lui avoue ses sentiments, Araminte fait en sorte de le provoquer par l’écriture d’une lettre « écrivez le billet que je vais vous dicter » adressé au comte, son amant. Elle n’hésite pas à montrer sa détermination grâce à l’emploi de question rhétoriques « Etes-vous prêt à écrire ? », « Avez-vous écrit ? », « vous n’allez pas à table ? » et fait semblant de feindre l’émotion de Dorante « ne vous embarrassez pas », « vous paraissez changé », mais sait au fond elle qu’il souffre « il souffre, mais il ne dit mot ». « Est-ce qu’il ne parlera pas ? » insinue bien qu’elle a le désir que Dorante lui avoue son amour. Elle utilise aussi l’apposition « je le lui dirai même » montrant bien son envie de le rendre jaloux.

Dorante, quant à lui, a du mal à se contenir et exprime tout d’abord sa tristesse « déterminée, Madame ! », « quelle différence pour moi, Madame ! », la répétition de « Madame » montre qu’il est touché. L’hyperbole « ciel, je suis perdu » puis les didascalies « ton émue », « toujours distrait » montrent qu’il est choqué et que ses sentiments sont sincères. L’emploi du stichomythie « il est vrai » résume son état : l’incompréhension, la jalousie et le désespoir.

L’étonnement de Dorante « à quoi rêvez-vous ? », « toujours distrait », « il ne s’est ce qu’il fait » constitue le côté comique de cette scène. « je vous garantie que vous resterez ici » ce qui est un comique de situation, montre qu’Araminte veut qu’il assiste à leur union.

Le côté comique se fait ressentir aussi à la cruauté dont fait preuve Araminte. En effet elle sait que Dorante est amoureux d’elle, et fait comme si elle n’en savait rien. On constate qu’Araminte fait partit d’une classe plus aisée que celle de Dorante, elle emploie un langage soutenu et exprime des verbes à l’impératif « hâtez-vous de venir », « écrivez », « achevez », ainsi ces paroles constituent le comique des mots.

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