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Pouvons-nous douter de tout ?

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Par   •  4 Novembre 2022  •  Dissertation  •  2 133 Mots (9 Pages)  •  257 Vues

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        Parfois, l’être humain doute, sans même se poser des questions sur ce doute. Ne constituerait-il pas un problème dans notre société actuelle ? Serait-il, au contraire, bénéfique pour l’évolution de la société ? Ce doute a-t-il des conséquences à l’heure d’aujourd’hui ? A-t-il des limites ? Pour les sceptiques, le doute représente un élément essentiel. L’Homme ne serait pas en capacité d’atteindre avec certitude la connaissance et la vérité, rien n’est donc affirmé et nous serons menés à toujours douter. D’un autre côté, nous retrouvons le doute cartésien de Descartes. Ce doute est provisoire et a pour but de trouver une certitude qui s’y oppose. Ainsi, nous pouvons nous questionner : pouvons-nous vraiment douter de tout, ou bien au contraire, certaines idées échappent à ce doute ? Dans un premier temps, nous définirons le doute et le tout. Puis, nous étudierons les limites de ce doute. Et enfin, nous verrons que parfois, nous doutons tout de même.        

        Dans un premier temps, le doute « ordinaire » peut être défini par un état d’incertitude qui fait que nous ne pouvons pas prendre de décision, par manque de de connaissance, faiblesse psychologique ou encore volontairement. Nous avons également le doute « philosophique » qui, lui, procède d’une volonté de remettre quelque chose en question.

Ce doute philosophique se sépare en deux idées différentes : le doute sceptique et le doute cartésien. Pyrrhon, un philosophe grec, se rattache au doute sceptique : pour lui, pour chaque question qui se pose, deux opinions sont valables, et il est impossible de choisir entre les deux. En effet, selon lui, il existe de bonnes raisons d’y croire et d’en douter pour chacune des opinions. Le doute cartésien lui, provient de Descartes. Ce doute est plus une question de prudence dans le raisonnement de l’Homme. En doutant, nous finirons toujours par trouver une certitude qui s’y oppose selon ce doute provisoire.

Le tout lui, est universel. C’est un ensemble pris dans son intégralité.

        Ainsi, douter est indispensable pour certains tandis que pour d’autre il est provisoire. Cela nous mène à nous questionner concernant les limites du doute.

        Pour commencer, la pensée et la conscience échappent à ce doute. En effet, nous savons tout d’abord que nous pensons tous, mais également que nous avons tous notre propre conscience. Platon définit la pensée comme un « dialogue de la raison avec elle-même » et pour Descartes, elle est « tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement en nous-mêmes ». Ils la définissent ainsi comme une chose dont laquelle on ne peut pas douter. Si elle est « tout ce qui se fait en nous » cela signifie que nous avons tous une pensée puisque sinon nous ne serions pas ce « nous ». De plus, lorsque nous agissons, nous savons que cela signifie que l’on pense. Nous sommes donc tous des êtres en capacité de penser. La conscience, elle, consiste à savoir que l’on pense quand on pense. Nous avons tous notre propre conscience, mais également notre propre inconscient, même si nous ne nous remarquons pas ce dernier, puisque l’on pense. Si nous n’avions pas de pensée, nous ne pourrions pas avoir conscience de soi, ou encore du monde dans lequel nous vivons. Ainsi, la pensée et la conscience de l’être-humain peuvent échapper au doute.

Dans un second temps, si nous douterions de tout, cela pourrait avoir des conséquences et causer des problèmes. Tout d’abord, cela aurait des conséquences politiques et sociales : si nous douterions de tout, cela signifierait également douter de sa propre religion. Hors, l’être humain en est incapable. Il ne peut pas douter de son propre Dieu si il a été élevé avec cette connaissance avec certitude. Les religions sont inscrites dans notre histoire et ancrée dans notre société. Si elles venaient à être remises en doute, cela serait un désastre pour la société dans laquelle on vit. De même, on ne peut pas douter des lois, au risque d’être puni par la justice, qu’importe le régime auquel notre pays s’identifie. Les sanctions vont varier selon les pays mais dans chaque politique il y a des lois, et si elles viennent à être remises en doute, il y a des sanctions, allant jusqu’à la peine de mort dans certains pays. Ensuite, ce doute pourrait aussi avoir des conséquences pour la société. Si l’Homme commencerait à tout remettre en question, cela signifierait qu’il remettrait aussi en question la société dans laquelle il vit, et ainsi, cela pourrait provoquer un désastre ou chacun douterait de la moindre petite chose. Nous ne pourrions plus vivre dans une société où les Hommes cohabitent et évoluent ensemble, puisque nous serions menés à douter de tout le monde. Les relations sociales seraient brisées et plus personne ne communiquerait, puisque chacun doutera de l’autre. Si une personne venait à être malade, comme elle ne ferait pas confiance aux médecins, elle ne se soignerait pas et cela pourrait être mortel pour elle. De même, une personne pourrait se mettre à douter également de ce qu’elle consomme pour se nourrir et s’hydrater. Ainsi, la société ne pourrait plus évoluer, tous seraient solitaires et cela pourrait nous conduire à notre perte.

De même, l’Homme est dans l’incapacité de douter de tout. Douter de tout reviendrait à douter également de sa propre pensée, de sa propre conscience. Cela reviendrait également à douter de toutes les paroles que l’on prononce, puisque les mots nous ont été appris par la société dans laquelle on vit. Si on doute même de ceux-ci, nous ne pourrions plus nous exprimer, c’est donc impossible. Également, cela signifierait de douter chaque seconde du monde qui nous entoure, du moindre objet, de la moindre réalité. L’être-humain n’a pas le temps pour douter de tout. Cela détruirait l’humain psychologiquement et le doute n’aurait pas de fin si nous doutions de tout.

        Et enfin, la société dans laquelle on vit nous prouve qu’on ne peut pas douter de tout. Par exemple, nous ne pouvons pas douter, dans un premier temps, que l’on vit dans une société extrêmement misogyne depuis de nombreuses années : stéréotypes, sexisme, inégalité Homme/Femme. Même si les mentalités commencent à changer, nombreuses sont encore les femmes victimes de sexisme ou encore visées par des stéréotypes. Nous ne pouvons pas également douter du réchauffement climatique qui a lieu, causé par l’être humain. Les catastrophes climatiques ont augmentées : sécheresse, fonte des glaces, augmentation des températures, inondations, incendies, cyclones. Les preuves sont toutes présentes et prouvent que le doute a des limites, et ces limites passent notamment par le monde qui nous entoure.

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