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« Je vous envoie un bouquet... » de Ronsard

Dissertation : « Je vous envoie un bouquet... » de Ronsard. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2022  •  Dissertation  •  1 395 Mots (6 Pages)  •  841 Vues

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Le sonnet « Je vous envoie un bouquet... » extrais du recueil continuation des amours parus en 1555 pendant la pléiade a étais écrit par Ronsard.

Ce poème est dédié à une jeune paysanne de Bourgueil nommé Marie Dupin, il est accompagné d'un bouquet de fleurs.

L'emploi d'un bouquet est un thème fréquent de l'amour courtois que Rosard va traiter de manière originale : le poème va ainsi lui démontré que la jeunesse et la beauté sont éphémère tout comme les fleurs.

Ainsi on peut se demander en quoi la prise de conscience de la fugacité de la vie invite-t-elle à l'amour et au carpe diem.

Pour ce nous analyserons d'abord l'analogie entre la fleure et la femme, puis la puissance du temps qui passe et enfin l'invitation a l'amour et au carpe dien.

Dans un premier temps, nous voyons que le poète nous parle des fleurs, et qui sont en réalité comparées à la jeune femme aimée. Le poète fait d’abord apparaître les fleurs en tant que présent pour prouver son amour à la jeune femme, ce qui prépare la métaphore prochaine de la femme et les fleurs.

Dès le premier mot, Ronsard met les deux amants en scène par le « je » et le « vous » qui sont juxtaposés. Il lui envoie un bouquet pour lui prouver tout son amour « Je vous envoie un bouquet », le mot « bouquet » se trouvant au milieu du vers, il est mis en évidence par le poète; cette preuve d’amour est importante pour Ronsard. Le thème de la fleur associée à l’amour est un thème commun dans la poésie

courtoise du Moyen-Age.

Nous pouvons également interpréter ce bouquet de fleurs comme un bouquet de mots, c’est à dire un poème, que le poète offre à sa bien-aimée. Le poète offre donc à Marie un bouquet de fleurs, donc de la beauté, et un poème. Après cette première apparition des fleurs en tant que présent, la comparaison commence: la femme est la fleur, la beauté et la jeunesse se mélangent. Elles sont comparées dans la composition et le fond du poème.

On remarque que la premier quatrain nous parle de la beauté de la fleur puis de sa mort « ces fleurs épanies », « chutes à terre elles fussent demain ». Il se passe exactement la même chose dans la deuxième, mais cette fois, c’est pour la jeune femme, d’abord l’éloge de la beauté « vos beautés [.. ] fleuries », « périront tout soudain ». Les fleurs et Marie sont donc comparées par la composition du poème: les deux premiers quatrains les décrivant une par une sont construits de la même façon, c’est une comparaison parallèle. La comparaison continue par le fond du poème; les points communs évidents entre les fleurs et Marie mis en valeur ici sont la jeunesse et la beauté. On peut voir que le poète ne choisit pas Marie mais la jeunesse et la beauté a mettre en valeur.

On peut voir que le poète ne choisit pas n’importe qu’elle fleur, et donc pas n’importe qu’elle femme « trier ». Il insiste sur la jeunesse de Marie et des fleurs « fleurs épanies », épanies est placé à la fin du vers pour lui donner plus d’importance. « Que votre beautés, bien qu’elles soient fleuries » il y a ici une personnification qui rend la comparaison plus forte, la jeune femme est décrite par un vocabulaire floral qui nous renvoi donc aux fleurs épanies; la beauté de Marie est comme celle des fleurs, à son plus haut stade.

On remarque aussi que leur jeunesse est éphémère. Elles sont actuellement très belles, mais bientôt, elles ne le seront plus « chutes à terre elles fussent demain », « en peu de temps cherront toutes flétries ». La jeunesse et la beauté sont donc,

mais elles ne durent pas. Ainsi dans ces deux quatrains, pour séduire la femme aimée, Ronsard compare la femme à la fleur, allégorie de la beauté et fait son éloge. Cependant il l’avertit d’une menace car sa beauté est éphémère.

Ronsard rappelle à Marie la fragilité de la condition humaine en anticipant l’idée de la mort irréductible tout au long du poème. La présence de différents présents dans les deux premiers vers nous montre l’urgence du moment « envoie » : présent d’énonciation, « vient » : présent à valeur de futur

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