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Je Vous Envois Un Bouquets

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Par   •  20 Juin 2013  •  1 115 Mots (5 Pages)  •  852 Vues

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I - La fuite du temps

L'amour de Ronsard envers Marie Dupin sert de prétexte pour évoquer la fuite du temps.

Nous nous intéresserons donc d'abord à l'affection de Ronsard pour la jeune paysanne.

a) Sincérité des sentiments

- Juxtaposition des pronoms personnels "je vous" vers 1 soulignent la proximité entre Ronsard et Marie Dupin. Dès ces premiers mots, les amants entrent en scène.

- Le poète porte une attention particulière à Marie en lui envoyant un "bouquet" vers 1 : cette attention est renforcée par la mise en valeur du COD à l'hémistiche du vers.

-> la simplicité de ce geste participe à la manifestation de son amour.

- "trier" vers 2 suppose un choix affirmant la délicatesse de son attention déjà présente dans "que ma main vient" vers 1 et renforcé par le pronom démonstratif "ces fleurs".

- L'emploi du présent rend l'action instantanée, comme si Ronsard s'empressait de témoigner son affection à Marie.

-> Son amour est spontané, sincère, l'envoi des fleurs charmant, mais déjà teinté d'amertume.

b) Une déclaration mélancolique

- Ces fleurs sont "épanies" vers 2, c'est à dire au summum de leur beauté et suggère la proximité du déclin qui suivra cet épanouissement.

- Ce déclin est évoqué dans les deux vers qui suivent " Qui ne les eût à ce vêpre cueillies/ Chutes à terre elles fussent demain." vers 3 et 4.

- L'antéposition "vêpres" et "demain" mettent en évidence la durée du déclin, une journée.

- L'assonance en [u] donne une impression de mélancolie.

-> vision brutale et dramatique de la mort des fleurs, ce déclin devient encore plus inquiétant lorsque Ronsard compare dans le quatrain suivant Marie à ces fleurs, d'abord pour sa beauté "fleurie" vers 6 mais aussi pour son existence "et comme fleurs périront tout soudain" vers 8.

c) Comparaison de la femme fleur

- Alors que "fleuries" (vers 6) indique l'épanouissement de la fleur, "flétries" (vers 7) désigne la mort de celle-ci. Le rapprochement de ces paronymes à la rime met en évidence la proximité de la naissance et de la mort : dès sa jeunesse, Marie est condamnée.

- Ce déclin d'abord est amplifié par l'utilisation des adverbes "toutes" vers 9 et "tout" vers 10 puis, il est accéléré par les compléments circonstanciels de temps placés au début et à la fin des deux derniers vers du deuxième quatrain. "En peu de temps", "tout soudain".

-> On assiste au caractère éphémère de l'existence accentué par la fuite du temps conduisant à la mort.

d) Fuite du temps

Vers 9 :

- La répétition du "temps s'en va" et utilisation de monosyllabes donnent l'impression que l'écoulement du temps est rapide. La décroissance du rythme (4/4/2) montre que cet écoulement est de plus en plus rapide.

- Le temps est fluidifié par les sifflantes et les assonances [en] et [a].

- Le rythme est coupé par des virgules qui apparaissent comme des silences inquiets de la prise de conscience de la mort, par l'homme.

- L'emploi du présent fait de ce constat une réalité vécue, générale, accentuant cette prise de conscience.

Mais une autre réalité survient, ce n'est pas le temps qui s'en va mais c'est nous.

- Le poète rectifie le vers précédent pour nous annoncer une vérité encore plus terrifiante.

- Cette correction est mise en évidence par l'accentuation de la négation "non" placée à l'hémistiche et juxtaposée avec le mot "temps".

- Les assonances en [ou] et [on] s'opposent aux assonances en [en] et [a] du vers précédent, participant aussi à cette rectification.

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