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Discours, style V.Hugo.

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Par   •  20 Novembre 2016  •  Discours  •  425 Mots (2 Pages)  •  732 Vues

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Si je prends la parole, Messieurs, devant vous tous réunis, ce n’est point pour attaquer un de mes ennemis politiques, pour m’en prendre à une loi injuste ou néfaste qui serait sur le point d’être adoptée, ma colère serait moindre, et mon ton moins tranchant. L’ennemi que je veux pourchasser aujourd’hui, contre qui je souhaite tous vous rassembler, par ce que je n’imagine aucune autre fin que sa totale destruction, cet ennemi, c’est la misère. Mais c’est quoi la misère !

C’est cet homme affaibli, d’à peine quarante ans,, que les pompiers ont trouvé l’autre nuit, en plein centre de Paris, affamé, affaibli, transi de froid, errant dans la nuit, et qui est mort le lendemain à l’hôpital, peut-être tout simplement par ce qu’il était trop tard. Six mois avant, il aurait pu se trouver parmi nous. C’est le temps qu’il lui a fallu pour perdre son emploi, perdre son appartement qu’il ne pouvait rembourser, perdre sa femme qui n’a pu le supporter, et perdre enfin l’espoir, pour finir à la rue où sa fin l’attendait.

La misère, ce sont ces trois enfants, de la même famille, arrêtés pour vol à l’étalage dans un supermarché. Ils cachaient sous leurs vestes, ils cachaient dans leurs poches deux pommes, un pain et un peu de jambon ! Ils avaient entre huit et douze ans ! Quand on a retrouvé leur mère, sous une tente sur les quais, elle a reconnu les avoir envoyé voler une nourriture par ce que depuis trois jours ils n’avaient rien mangé. Et depuis plus d’un mois, ils n’étaient pas lavés ! Cela faisait huit mois qu’ils vivaient dans la rue !

Mais la misère n’est pas répandue qu’à la ville. Vous avez en mémoire, dans la région de Nantes, ce fermier sans famille qu’on a retrouvé mort, bien après son décès, dans sa salle à manger. Trop vieux pour les travaux de ferme, avec une retraite bien trop faible pour vivre, sans famille ni services sociaux dans cette campagne reculée, il est mort seul au monde. Son four n’avait plus été allumé depuis longtemps, et il y avait seulement une assiette dans l’évier. Son chien était mort, certainement de faim, à ses pieds !

La dernière fois que notre pays s’est révolté, la dernière fois que nous nous sommes tous réunis, c’était par ce que la misère gagnait nos campagnes et nos villes ! Cette misère n’a pas disparu ! Elle est là. Dans nos campagnes. Dans nos rues. A nos portes.

Je vous le demande ! Tous unis, révoltons nous à nouveau contre la MISERE !

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