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Devoir 2 tourisme et territoire

Dissertation : Devoir 2 tourisme et territoire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 848 Mots (8 Pages)  •  870 Vues

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Dubiorovnik ville touristique et portuaire en Croatie surnommé « la perle de l'adriatique » constituent un espace urbain touristique majeur au sud de l'Europe. Devenue une destination du tourisme des 3S (Sea,Sand and Sun) et une ville dite « touristifiée », elle a dû en 2017 faire face à l’essor d'un tourisme de masse dans sa vieille ville en gérant l'afflux de 1,1 millions de croisiéristes et 1,2 millions de touristes internationaux.

        Dans une première partie, nous étudierons les facteurs faisant de Dubrovnik une destination touristique à succès, dans une seconde partie, nous aborderons les impacts du tourisme sur l'économie, la société et l'environnement local. Enfin, dans une troisième partie, nous parlerons des réactions de la population face au tourisme de masse et les mesures prises par les autorités.

Afin d'illustrer nos propos, nous réaliserons un croquis sur fond de carte de la ville de Dubrovnik.

  1. Les facteurs faisant de Dubrovnik une destination touristique à succès

Le tourisme dans la ville de Dubrovnik en Croatie, est concentrée en majeur partie au sein de sa vieille ville, riche d’un grand patrimoine historique et culturel de renommée mondial préservée tant bien que mal malgré les aléas (nombreuses guerres et tremblement de terre de 1967).

En effet, la Croatie est un petit pays bénéficiant d’une large ouverture sur l’Adriatique. Mis en tourisme de façon précoce au début du XIXème siècle, il repose sur le thermalisme qui ne prend son essor qu’entre le milieu du XIXème siècle et la Première Guerre mondiale. Sont alors construites des routes, des voies ferrées ; sont introduites des lignes maritimes par bateaux à vapeur en Adriatique, conditions indispensables à l’activité touristique. Celle-ci engendre l’ouverture des premiers hôtels et la destination apparaît dans les guides touristiques : les localités littorales deviennent alors des centres de tourisme de santé. La période de l’entre-deux guerres est marquée par l’essor du tourisme balnéaire mais le tourisme de masse ne s’affirme qu’après 1960. C’est alors que les premiers parcs nationaux et naturels sont créés, ainsi que les festivals de films ou de musique qui animent les villes. De nombreux établissements touristiques voient le jour : hôtels, ports de plaisance, campings ou villages de vacances, surtout le long de la côte adriatique mais aussi en Croatie continentale.

Encerclée d’une enceinte de muraille fortifiée longue de 1940 mètres, elle figure sur la liste du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO depuis 1979. Elle possède un environnement en parfaite harmonie avec son côté paysager façonné par un climat méditerranéen chaud, favorable à la végétation méditerranéenne, comme subtropicale et offres une grande diversité de visites comme : des églises, des monastères, des tours, des couvents, des musées, des cathédrales, des palais, des portes… Plus récemment, Dubrovnik s’est fait remarquer dans le développement d’un tourisme cinématographique pour avoir fourni son cadre magnifique à deux succès du petit et du grand écran tels que : Game of Thrones et Star Wars. Des activités dédiées aux deux univers sont possibles avec visite des différents lieux de tournage.

De ce fait, la ville est devenue l'une des destinations touristiques les plus populaires de la Méditerranée au cours de la dernière décennie grâce à ces nombreux atouts à l’origine d’un tourisme de masse. Le tourisme étant l'un des secteurs à la croissance la plus rapide, avec une augmentation record de 17 % des arrivées de touristes en 2017 (contre 13 % d'augmentation du nombre total d'arrivées de touristes dans le pays), on enregistre également une augmentation de 29 % des nuitées et une augmentation de 37 % des billets d'entrée aux remparts. Depuis les années 2000, la Croatie se positionne parmi les premières destinations recherchées par le tourisme international.

  1. Les impacts du tourisme sur l'économie, la société et l'environnement local

Dubrovnik souffre d’une forte saisonnalité dû à son activité touristique, en effet, la plupart de ces événements ont lieu pendant les mois d’été de juin à septembre. En hiver, elle se transforme en ville fantôme. Les rues sont vides ; les magasins de souvenirs et les restaurants sont fermés et la vie culturelle inexistante. En dehors du tourisme, aucune autre activité économique ne propose de travail, il y a un réel développement autour d’une seule activité comme un habitant nous le précise en documents 6 : « […] il n'y a pas d'industrie à Dubrovnik. ». Cette mono-fonctionnalité touristique comme principale source de développement économique provoque de nombreuse retombée.

La Croatie a l’un des taux de chômage les plus élevés d’Europe, cette année les restaurateurs de Dubrovnik ont fait face à une pénurie de main d’œuvre avec 2 000 postes non pourvus.

Les autorités portuaires touchent 10 000 euros par bateau qui accoste. Les concessionnaires touchent 5 000 euros. Les activités de service gagnent 25 000 euros et chaque touriste dépense en moyenne 46 euros par jour dans la ville et la communauté a dû faire face à plus de 4 millions de nuitées dans 50 hôtels et 3 000 appartements privés, et plus de 10 000 employés de l'hôtellerie.

Toutes les recettes des magasins de souvenirs et des restaurants ne valait pas grand-chose pour les habitants de la vieille ville. « Il ne reste presque plus aucune épicerie, trois ou quatre tout au plus. Et leur prix sont bien plus élevés qu’ailleurs à Dubrovnik » se désole Marija Grazio (document 7). En 2016, le centre historique comptait 107 magasins de souvenirs et 143 restaurants selon l’Institut pour la restauration de Dubrovnik.

Les prix de l’immobilier poussent aussi la population à partir. Ils font partie des plus chers de Croatie. Selon le site Poslovni.hr, le prix moyen du mètre carré est de 3 393 €. Ce sont 600 habitants qui sont déjà partis depuis cinq ans selon un rapport du Département pour la reconstruction de Dubrovnik. En 2011, la vieille ville comptait 2 116 habitants ; en 2016 il n‘était plus que 1 557. Et ceux qui cherchent à habiter dans le centre historique ont du mal à se loger. La plupart des appartements sont loués à la semaine durant la saison touristique et sont mis en location plus longues les six autres mois de l’année lorsque le flux touristique diminue. Cette situation est particulièrement problématique pour les travailleurs saisonniers qui ne parviennent pas à se loger à la haute saison. Marin Krstulovic explique en document 6 « qu’il y a deux ans, il n’était plus que 1 557 habitants dans la vieille ville, qu’ils ont perdu plus de 60 % de la population en vingt ans. […] Airbnb et Booking ont sans doute joué un rôle dans le départ des habitants ». On observe alors que le tourisme de masse provoque de grandes transformations sociales et spatiales par ce processus de dépopularisation mais également une dégradation de l’environnement causés par : les nuisances sonores provenant des bars qui poussent le volume ou des terrasses et restaurants ou la musique résonne mais aussi la pollutions, pendant la saison touristique, il y a régulièrement une défaillance du système d'égouts, des eaux usées sont rejetées dans la mer et des plages doivent fermer. Parfois, c'est le réseau électrique qui tombe en panne parce qu'il y a trop de personnes qui utilisent l'air conditionné, les émissions liées aux bateaux de croisières et au trafic routier affectent également la qualité de l'air. 

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