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CNED 2ème Année - Devoir 4 -

Dissertation : CNED 2ème Année - Devoir 4 -. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2019  •  Dissertation  •  1 740 Mots (7 Pages)  •  491 Vues

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Observations générales :

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1ère partie

Clichés de mode, clichés publicitaires, clichés sociaux, le regard porté sur la femme fait référence aux images qui nous en sont données. Image positive ou négative, c’est selon l’objectif visé mais cela est toujours imposé et assurément inscrit dans l’irréalité. Le corps féminin est tour à tour moqué, critiqué dans un souci d’avilissement, le consignant dans le modèle de « femme-objet ».

Le premier document, « Sois belle et… sois toi » de C. Froidevaux-Metterie, extrait de Philosophie magazine parut en 2012, retrace l’évolution de l’image de la femme depuis la seconde vague, tout en nous expliquant les raisons qui amènent les regards extérieurs à considérer la femme d’une manière dévalorisante, voire avilissante.

Dans le second document, dans un extrait de Beauté Fatale, M. Chollet nous décrit les femmes comme aliénées à l’obligation de plaire à la société. Dans le troisième document, les paroles de la chanson de G. Lafaille nous amène à faire le parallèle entre une séance de photo de mode et la condition de la femme au quotidien. Elle doit afficher une façon d’être, de paraître de se comporter. Finalement, le quatrième document est une peinture de P. Klasen nommée « Femme-objet » de 1967. La femme y est représentée en miroir avec d’autres objets.  Elle fait partie intégrante du mobilier.

Les femmes subissent une pression sociétale très forte. Cette pression est-elle induite par les clichés féminins imposés par les médias aux yeux de la population ?

La mode, le cinéma, la publicité nous abreuve d’images sur les femmes. Elles sont prises pour cible et ce matraquage incessant ne peut qu’influer sur leur manière de se conduire, sur leur personnalité. Dans le document « Sois belle et… sois toi », C. Froidevaux-Metterie évoque un « vecteur d’assujettissement » où la femme est « réduite à son sexe », victime d’une « relégation au foyer », d’une « exclusion sociale » ou d’une « dévaluation » entrant dans le schéma d’une « entreprise avilissante ».

Les femmes sont rabaissées, elles sont obligées de subir de manière passive l’impact de ces médias sur leur image.

Cela soulève un fort sentiment d’injustice. Dans le document extrait de Beauté Fatale, la vision de la société sur la femme est généraliste. Sur des fondements idéologiques, la femme doit afficher un être et un paraître qui peut mener à un état obsessionnel. L’impact sur la conscience collective féminine est très important et la société n’a pas véritablement connaissance, ni conscience de la profondeur de cet impact.

La femme se doit d’être parfaite et c’est un statut qui s’inscrit dans la normalité. C’est effectivement « la femme d’aujourd’hui », comme le précise le document « La femme-image ». Le comportement de la femme doit être conforme aux normes de la société actuelle et aux demandes médiatiques. En détaillant la peinture « Femme-objet », on observe le visage d’une femme sur la droite qui semble vide d’émotion. Elle n’a pas d’âme, tout comme les objets représentés sur la gauche de la peinture. Les femmes sont présentées comme dénuées de sentiments, de pensées. Elles subissent en silence, en étant aussi inertes que des objets.

 

Au final la réalité est tout autre. Même si les médias présentent une image dégradante des femmes, la vraie question réside dans le jugement que les individus ont au sujet de la femme. De quel droit les individus peuvent-ils se targuer de réduire la femme à un objet ou une image ? Les femmes multiplient depuis des décennies les revendications pour être libres de penser, pour être libres de gérer leur corps, soulevant ainsi « un levier essentiel, la clé d’une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans », comme le fait remarquer M. Chollet dans l’extrait de « Beauté fatale ». Les femmes se battent pour faire évoluer les mentalités, pour obtenir des droits : le droit d’être des épouses, des mères ou des amantes libres de leurs choix, de leurs images, de leurs identités.

2ème partie 

« Selon vous dans la société actuelle, le corps féminin n’est-il considéré que comme un objet? »

Dans « Culture, domination et opposition » parut en 1991, Michèle Martin énonce que « La publicité est injuste pour les femmes ainsi que pour les hommes, en les exploitant comme des objets. ».

Les médias sont ainsi devenus les vecteurs d’une image de la femme-objet qui a fini par s’ancrer dans les mentalités.

Cette image est-elle un état de fait ou le corps féminin peut-il prétendre à un autre statut dans notre société actuelle ?

Dans un premier temps, nous ferons le constat d’une société de consommation qui désigne le corps de la femme véritablement comme un objet puis, dans un second temps, nous passerons en revue les actions de la gente féminine pour changer cet état de fait.

Dans notre société actuelle, société de consommation, le corps de la femme est réellement considéré comme un objet.

Dans son essai, « Le Deuxième sexe » parut en 1949, Simone de Beauvoir explique que c’est en répandant des mythes que la société a permis aux hommes d’amener la situation de la femme à l’état d’objet et l’y maintenir. Les femmes ont fini par intérioriser ces mythes et elles sont devenues un objet de consommation.  

En outre, les médias cantonnent la femme dans un environnement d’objets : parfum, vêtements, chaussures, maquillage, accessoires en tous genres. La société est en demande de consommation pour tout et tout le temps. Quoi de plus facile que d’utiliser le corps de la femme comme un objet de séduction, de tentation, rendant ainsi les objets tout aussi séduisants et tentants. La femme est instrumentalisée et la femme semble avoir adopté ce mode de vie. G. Lafaille présente de la même manière « une drôle de poupée, une image, un objet » dans « La femme-image ».

Enfin, la science contribue également à apparenter le corps féminin à un objet. C’est un objet de désir, une machine à rêver, un mythe répondant à des canons de beauté. Il est stylisé par la chirurgie esthétique, réparé, transformé. Mais il est aussi rajeuni par les laboratoires de cosmétologie ou encore remodelé pour répondre à un idéal de corps-sur-mesure. Dans la conférence de Presse du 7 juillet 2017 de l’INRA, Faustine Régnier met en évidence « que l’idéal du corps féminin est porté, depuis les années 1930, par une injonction à toujours perdre du poids. […] Une évolution au sein de laquelle les femmes sont de plus en plus responsables de l’embellissement d’un corps désormais « sur mesure ». Le corps féminin est touché et retouché. Il est manipulé pour plaire et la femme devient l’objet de tous les regards. 

Cependant, les femmes s’indignent, revendiquent et gagnent des batailles pour que leur corps ne soit plus un objet.

Dans le domaine politique, les femmes sont force d’actions et de propositions. Il est temps de les considérer en tant qu’individus libres de penser et de disposer de leurs corps. Elles ne veulent plus être réduites à un objet et le revendiquent. C’est en 1960 que Margaret Sanger, militante féministe américaine créé le planning familial aux États-Unis. Les principaux objectifs du mouvement : l'information sur la sexualité, l'abrogation de la loi de 1920 et l'importation de produits anticonceptionnels. En 1967, la Loi Neuwirth autorise officiellement la contraception. Préparée par Simone Veil, ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, la loi Veil, promulguée le 17 janvier 1975, légalise l’avortement. Les femmes sont désormais déterminées à pouvoir disposer de leur corps. La même année, la loi autorisant le divorce en France par consentement mutuel est adoptée. La loi du 22 juillet 1992 réprime les violences conjugales. Un homme qui bat sa femme est désormais passible d’une peine prononcée par le tribunal correctionnel. Le corps féminin n’est plus un objet dont on peut disposer à sa convenance. 

Par ailleurs, d’un point de vue culturel, nombres de protagonistes participent à l’émancipation de la femme, à la libération du corps féminin. L’écrivain Eve Ensler, dans son roman paru en 2007 « Un corps parfait », se penche avec détermination et drôlerie sur la tyrannie du corps parfait. Le corps féminin n'est pas un objet. Il est rattaché à la personne. Le corps et la personne font un, car l'individu ne saurait exister abstraitement.

Appeler les femmes “le sexe faible” est une diffamation ; c’est l’injustice de l’homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes comme le disait le guide spirituel de l’Inde Mahatma Gandhi.

Finalement, le monde de la mode initie un changement dans sa manière de percevoir le corps féminin. Il n’est plus un objet, il est traité comme son état le définit : vivant. « Lonely lingerie » fait partie des précurseurs de ce mouvement.
Au lancement de sa ligne lingerie en 2010, elle impulse un courant aujourd’hui connu sous le nom du body positivism, avec des mannequins issues de toutes morphologies et de tous style. La jeune marque Marieyat a également orienté sa communication en présentant des mannequins qui ressemblent à toutes les femmes : vergetures, cicatrices, traces du temps, grossesse, pilosité….
Le corps féminin, à l’inverse d’un objet, est sans cesse en mouvement, se transforme, vieillit et il tient lieu d’en tenir compte.

En conclusion, dans notre société actuelle, bien que le corps féminin soit considéré comme un objet, de grandes mutations sont en cours car la femme revendique sa personnalité au travers d’une quête identitaire.

Ainsi, suite au mouvement des gilets jaunes, débuté le 17 novembre 2018, Vincent Bilem rédige un article d’actualité pour le magazine français « Les Inrockuptibles » intitulé « Pourquoi la place des femmes dans le mouvement des gilets jaunes fait-elle tant polémique ? » Il y explique que dans un premier temps, « la "gilet jaune" est un objet, celui du fantasme des hommes.

« Le tag "gilet jaune" s’installe en top des recherches sur PornHub. Une objectification qui s’est vue quelque peu contrebalancée par des tentatives symboliques de réappropriation du corps féminin. […], on a ainsi pu voir la performance de Déborah de Robertis sur les Champs-Elysées, mettant en scène des Marianne dénudées. », icône de la liberté et de la démocratie. Le corps féminin est, certes, dans le cas présent, un objet de revendication mais il est primordial de souligner que c’est un choix délibéré fait par les femmes et non pas subi.

Commentaires du correcteur :

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