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APP comp 6 ehpad

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Par   •  9 Octobre 2016  •  Dissertation  •  2 094 Mots (9 Pages)  •  1 069 Vues

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SOMMAIRE

I.  Lieu                                             p. 3

 

II.  Situation vécue et analyse                 p. 4-7

III.  Difficultés / Bilan                         p. 7-8 

Bibliographie                                        p. 8

 

Annexe

  1. Lieu

Pour cette analyse de pratique, mon lieu de stage est (…..), qui est une unité de soins de longue durée et un EHPAH.

L’établissement est composé de 2 étages et du rez-de-chaussée. Sa capacité d’accueil est de 80 places reparties en 76 places d’hébergement permanent et 4 places d’hébergement temporaire : 45 lits d’unité de soins longue durée (USLD) accueillant des résidents nécessitant des soins médico-techniques importants et 35 lits d’établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) en GIR 1 et 2. Les résidents sont accueillis dans ce centre à partir de 65 ans. Les pathologies rencontrées sont la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, la démence à corps de Lewi, la maladie d’Alzheimer… On retrouve également un certains nombre de résidents ayant besoin d’une prise en charge suite à des AVC1 (Accident Vasculaire Cérébral).

Il y a deux infirmières par étage le matin et une seule l’après midi. La nuit, une infirmière est présente pour les deux étages. L’équipe comporte également des aides soignants, des auxiliaires de vie, une animatrice, des agents de service un médecin, un pharmacien et une préparatrice en pharmacie, un cadre de santé et une psychologue.

  1. L’accident vasculaire cérébral (AVC) désigne l’obstruction ou la rupture d’un vaisseau transportant le sang dans le cerveau. Il en résulte un manque d’apport d’oxygène mettant en danger le fonctionnement d’une ou plusieurs zones du cerveau.  http://www.sante.gouv.fr/qu-est-ce-qu-un-avc.html

  1. Situation vécue et analyse

 

Lors de mon stage, 4 patients m’ont été attribués à la fin de ma deuxième semaine, dont Mme M.

Cela fait, à ce jour 4 semaines dans le service que je la prends en charge. Vers 12h15, je vais dans sa chambre afin de lui administrer ses médicaments de midi par sa sonde de gastrostomie. J’ai un bon contact avec cette dame, qui est toujours souriante et qui semble m’attendre pour ses soins quotidiens. Je lui dis que je vais lui donner ses traitements, elle anticipe mon geste, comme d’habitude, en soulevant son tee-shirt avec sa main gauche afin de laisser sa sonde de gastrostomie apparente. Tout en réalisant le soin, je lui demande comment elle va, si elle a bien dormi (elle dort beaucoup le matin, c’est une patiente pour qui la toilette est réalisé tard dans la matinée pour respecter son rythme), elle me répond par un hochement de la tête et un sourire. Après l’administration de ses médicaments, je rince la sonde avec une seringue d’eau de 60 ml selon le plan de soin. A la fin du soin, je lui dis « à tout à l’heure ». Mme M m’interpelle en tendant son bras gauche vers moi et en vocalisant « te te te… ». C’est un des seuls sons qu’elle parvient à faire (elle peut aussi dire « bonjour », « oui », « non »). Je comprends qu’elle veut me poser une question ou a besoin de quelque chose. Je l’interroge alors beaucoup pour essayer de comprendre mais à chacune de mes questions, elle me dit « non », jusqu’à ce que je sente qu’elle ne veut plus tenter de me communiquer quelque chose car ca semble trop difficile. Plusieurs minutes se sont écoulées dans une réelle difficulté de communication, et je décide donc d’utiliser l’ardoise magique (jeu pour enfant) qui se trouve dans sa chambre afin qu’elle essaie d’écrire. Mme M est droitière et je rappelle qu’elle présente une hémiplégie droite suite à son AVC.  Elle accepte en prenant le stylo dans la main gauche mais une fois de plus, c’est très difficile de la comprendre. Elle pose l’ardoise et me dit « non » avec la tête et la main, elle ne souhaite plus continuer. Je m’excuse auprès d’elle mais j’ai, à cet instant, un sentiment de frustration et je me sens démunie. Il semble à cet instant que Mme M met en place un mécanisme de défense, elle refuse de poursuivre afin peut être de ne pas davantage souffrir de son incapacité de me faire passer un message comme Je lui dis que je reviens plus tard. Je pars de sa chambre un peu troublée. Je prends ma pause déjeuner et je réfléchi, non seulement à ma frustration, mais aussi à la sienne qui doit être incomparable. L’empathie que j’ai ressentie  dans cette situation m’a poussé à une réflexion et une recherche pour aider cette patiente dans la communication. A mon retour dans le service, j’explique aux infirmières présentes dans l’office ce qu’il s’est passé, elles me disent toutes qu’elles ont déjà vécu cela avec cette patiente et qu’effectivement c’est difficile. Je leurs expose mes ressentis, comme la frustration, le fait que Mme M veulent abandonner l’idée de faire passer un message car c’est sans doute trop douloureux pour elle de voir que ces capacités sont réduites, que sa vie à changer. Mais qu’est ce qu’elle ressent vraiment?

Je réalise à cet instant que je me heurte à une difficulté dans la communication et donc dans la prise en charge globale d’un patient, et que c’est aussi notre rôle d’aller explorer ce qui a été proposé, ce qui est proposé actuellement et ce qu’on peut mettre encore en place.

Lorsque Mme M est entrée dans l’établissement, des séances d’orthophonie lui étaient proposées. Mais depuis Juillet 2015, il n’ya plus d’orthophoniste au centre, faute de budget…..

Je pose alors beaucoup de questions à l’équipe sur comment se passaient ces séances, et leur ressentis sur l’arrêt des prises en charges. Je me sens en « colère » contre cette réalité liée aux budgets et privant les résidents d’un accompagnement dont ils ont clairement besoin, aussi bien pour favoriser leur autonomie mais aussi pour leur moral et toutes les conséquences qui en découlent.

J’émets des idées pour Mme M comme l’essai d’une tablette tactile qui faciliterai la communication en stimulant son pôle cognitif, relationnel, et moteur avec une facilité d’écriture.

Je pense aussi à un livret d’aide à la communication qui pourrait être réalisé avec des photos, des pictogrammes. En effet, je mobilise ici mon expérience passée en IME (Institut Médico Educatif) où le Makaton1 était utilisé. Les cours de Mme Lombard que nous avons eu durant le semestre 2 (UE 2.3) m’ont été utile également, à travers ses informations transmises sur la communication des personnes en situation de handicap.

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