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Une charogne, Baudelaire

Dissertation : Une charogne, Baudelaire. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  8 Février 2021  •  Dissertation  •  882 Mots (4 Pages)  •  1 613 Vues

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Une charogne

          Le symbolisme est le courant littéraire appartenant aux écrivains de la fin du 19e siècle. Il s’opposera au courant qui le précède, le réalisme, car la perception de la réalité n’offre pas de perspective illimitée. Les écrivains de cette époque se reconnaîtront à travers Charles Baudelaire, un poète reconnu comme le précurseur du symbolisme. Il publie, en 1857, Les Fleurs du Mal, un recueil dans lequel s’opposent le Spleen, une souffrance liée à un sentiment d’inadaptation de l’homme dans ce monde, et l’Idéal, un monde parfait et inaccessible où règne la beauté, l’amour et l’équilibre. Justement, dans son poème Une Charogne, nous avons affaire à une déclaration d’amour symboliste et Baudelaire nous montre un poème en transformation perpétuelle qui va de  la mort vers la vie éternelle, de l’élément matériel vers le monde spirituel et de la laideur vers la beauté artistique.

          Tout d’abord, le poète décrit la carcasse d’un animal mort et évoque le thème de la vie par la suite. En effet, on peut le constater lorsqu’il compare la charogne à une fleur : « Et le ciel regardait la carcasse superbe comme une fleur qui s’épanouir. ». Cette comparaison peut amener à croire que la charogne prend vie et qu’au fur et à mesure qu’elle se décompose, elle s’ouvre telle une fleur. De plus, Baudelaire met en parallèle l’aspect de « cette pourriture » étendue au soleil et un morceau de viande qui cuit « Comme afin de la cuire à point » pour ensuite ‘’redonner vie’’ au prochain en guise de nourriture « Et de rendre au centuple à la grande Nature tout ce qu’ensemble elle avait joint ». Aussi, tout au long du poème, le vocabulaire évolue et anime la scène décrite. On passe de mots à connotation fixe « objet », « rayonnait » et « regardait », à des mots qui s’apparentent au mouvement « sortaient », « coulaient », « vague » et « vivait en se multipliant ». Bref, Baudelaire métamorphose le poème en opposant le thème de la mort à celui de la vie.

          Ensuite, pour maintenir cette transformation, il fait passer l’élément matériel vers le monde spirituel. Notamment, on peut l’observer lorsqu’il dit que « les formes s’effaçaient et n’étaient plus qu’un rêve » pour désigner la carcasse (l’élément matériel) qui se décompose (qui « s’effaçait »), finir par disparaître pour ne devenir « plus qu’un rêve », et ainsi, faire la transition vers le monde spirituel. Également, la métaphore « ou le grain qu’un vanneur d’un mouvement rythmique agite et tourne dans son van » peut expliquer le fait que la graine doit être semée pour que naisse la fleur au même type que le corps doit se décomposé pour renaître sous forme idéalisé. Par ailleurs, tout en reconnaissant que la charogne est comparée à une femme, on peut supposer que la femme est réduite à la terre et que l’esprit du poète est immortel, car Baudelaire emploi les verbes « serez », « irez », « mangera » et « dites à la vermine » pour évoquer la mort de la femme. Ainsi, le poème se modifie en passant de l’objet au monde spirituel.

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