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Commentaire une Charogne, Baudelaire

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Par   •  2 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  659 Mots (3 Pages)  •  602 Vues

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Une  Charogne

       Le paradoxe est une pensée ou une opinion contraire au bon sens et qui   heurte les idées reçues. « Les jambes en l'air, comme une femme lubrique »

( vers 5) Montre le paradoxe du poème par l'allusion sexuelle. Le prosaïsme s'invite et pervertit les codes du lyrisme

      Dès le titre, ( «  Une Charogne » ) le prosaïsme fait son entré, il choque les mœurs car une charogne est une bête morte en décomposition. Le poète décrit la charogne de façons abjects  «   Au détoure d'un sentier une charogne infâme » (vers 3)  l'adjectif « infâme » montre bien la mocheté de la bête et comme elle arrive au début du poème, elle sera l'objet principal de notre texte.  La description continue avec l’usage des cinq sens. Pour la vue, « Le soleil rayonnait sur cette pourriture »(vers 9), le soleil éclaire la carcasse ou encore « de noirs bataillons »(vers 18). Au nivaux de l’odorat, nous pouvons avoir « exhalaison » (vers 8) ou encore « La puanteur » (vers 15) . pour le sens suivant, le goût,  « mangera de baisers » (vers 46) et « cuire à point » (vers 10) qui relève d'ironie certaine, le poète prend un malin plaisir à exciter les papilles du lecteur avec cette viande peut ragoutante. L'oxymore « carcasse superbe » (vers 13) participe elle aussi à l'ironie. Ensuite, « mouches bourdonnaient » (vers 17), et « pétillant » (vers 22) eux référent à l’ouï. Pour le dernier sens, le toucher,  nous pouvons retrouver « brûlante » (vers 6) et « épais liquide » (vers 19). Ses sens rendent le processus de décomposition vivant. l’aspect physique et lui aussi décrit, « squelette » (vers 35) et « Moisir parmi les ossements » (vers 44). On peut remarquer que la charogne est envahie par les insectes « Les mouches bourdonnais » (vers 17), « noirs bataillons/De larves » (vers 18-19).  Ces descriptions nous rappellent l'objet principal du poème : la charogne. Toutes ses descriptions sont réaliste et faites à l'imparfait, qui sert à décrire la charogne, « Le soleil rayonnait sur cette pourriture »(vers 9) et « Tout cela descendait,montait comme une vague ». La charogne est personnifiée en femme par plusieurs allusions sexuelles comme par exemple « Les jambes en l'air, comme une femme lubrique » ( vers 5), c'est une position sans équivoque de la charogne, la bête est personnifiée et ce sont des images très prosaïques.  

      Cependant, au fur est à mesure du poème, Baudelaire nous montre que la bête en putréfaction redevient vivante et se transforme en œuvre.

Le tableau perd de sa réalité puisque les larves disparaissent au profit de pronoms, « tout cela » (vers 21). Le poème s’anime de plus en plus, ( « On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,/Vivait en se multipliant. » ) nous pouvons en déduire que la charogne respire. Tous ces événements nous montrent que la charogne reprend vie sous nos yeux. Plusieurs images artistiques, musicales puis picturale arrivent « […] une étrange musique », « […] d'un mouvement rythmique » et l'assonance en « an » ( « étrange », « courante »)puis en « r » et « v » ( « étrange », « courante » « rythmique » « vent » « van ») pour les images musicales. Pour les formes picturales et artistiques, la charogne disparaît (« Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve », vers 29). Tout cela donne l'impression que l'art prend vie sous nos yeux. Elle devient un « rêve » c'est-à-dire une « toile » tout juste esquissé. L'objet trivial va être sublimé en œuvre d'art grâce au travail de « l’artiste » inspiré,  « rêve » et « souvenir »

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