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Synthèse binaire "La sirène"

Dissertation : Synthèse binaire "La sirène". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Novembre 2017  •  Dissertation  •  452 Mots (2 Pages)  •  1 315 Vues

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Quatre documents nous permettent d’étudier la place consacrée à la sirène, créature monstrueuse ou merveilleuse, dans notre littérature au travers du 19° et du 21° siècle.

Deux textes littéraires (un conte et un extrait bestiaire), un article et une illustration nous amènent à réfléchir sur comment s’exprime le merveilleux, l’extraordinaire au travers de la sirène et de l’évolution de la perception de son image au fil du temps.

Nous étudierons, en premier lieu, les aspects maléfiques de la sirène, puis nous aborderons les facettes angéliques de ce personnage légendaire.

La sirène, cet être mythique, est présente depuis des siècles dans la littérature et dans l’imagination collective. Il nous est difficile de la personnifier différemment de la sirène tentatrice d’Ulysse dans l’Iliade, décrite comme une créature vile et dangereuse, un « presque-monstre ».

Femme fatale hybride tantôt modélisée avec un demi corps de poisson et des instruments de musique, tantôt avec celui d’un oiseau muni de pattes et de griffes, s’attaquant directement aux bateaux, elles sont décrites comme le démon qu’elles représentent, comme des divinités maudites, des monstres marins à l’origine de naufrages par Guillaume le Clerc dans son bestiaire divin de 1852.

Lors de son entretien avec Ellipses, Kiko Herrero, s’exprime sur ces splendides ensorceleuses aquatiques insaisissables qui prédestinent l’homme à des fins tragiques, « cannibale, incarnation diabolique ».

Ces deux auteurs s’accordent quant à la représentation de la tentation, et au pouvoir de séduction et à la dangerosité de cette merveilleuse créature.

L’intéressante métamorphose de notre créature quasi-démoniaque en un être charmant, plaisant, et gracieux et sans conteste, lié au conte de H.C. Andersen, La petite sirène, paru en 1837, où il développe la face gentille, adorable, fidèle, et déterminée de notre sirène auparavant effrayante. Une sirène qui ne devrait pourtant être qu’une créature sans âme, se sacrifie et abandonne tout au nom de l’amour d’un prince mortel.

En revanche, et d’après notre auteur de « merveilleux monstres », Kiko Herrero, C’est Disney qui la change radicalement en qualifiant Ariel, de « naïve » « Gentille cruche ». Notre regard change alors radicalement.

L’illustration de Stéphanie Gilles nous confirme que la Sirène n’appartient plus au monde des « affreux », elle n’est plus maléfique. Elle la représente ici en musicienne médiévale, aucunement démoniaque, voire même fascinante. Sa position entre-deux-mondes, aquatique et aérien, pourrait laisser transparaitre quelques troubles, bien vite dissipés tant les traits de cette créature semblent charmants.

L’image, le symbole tout entier de la sirène a évolué à travers les siècles. Cette créature extraordinaire reste affublée de tant de charme, qu’il est facile d’omettre l’attraction nocive de ses débuts littéraires où ses atouts envoutants coutaient la vie de certains hommes. En traversant les siècles, cette séductrice enjôleuse est devenue plus docile, elle reste magique dans nos esprits et bien qu’ayant perdu de son ensorcellement, elle a gagné en charme.

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