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Refus de soins de confort et de bien-être

Rapport de stage : Refus de soins de confort et de bien-être. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2022  •  Rapport de stage  •  2 243 Mots (9 Pages)  •  230 Vues

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ANALYSE DE SITUATION

REFUS DE SOINS DE CONFORT ET DE BIEN-ÊTRE

1ère situation ou activité :

Cette 1ère analyse de situation est en lien avec la compétence 6 « communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins » mais aussi avec la compétence 3 « Accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens » et la compétence 1

LIEU :

Dans la chambre de Mme Z qui séjourne dans un établissement de Soins de Longue Durée (SLD) plus précisément dans un Ephad.

Thème, choix de la situation, argumentation :

Mon analyse de situation porte sur le thème du refus de soins en particulier les soins d’hygiènes corporelles. C’est une situation qui m’a affecté au cours de mon stage. Elle m’a emmené à un questionnement individuel mais aussi sur la relation soignant-soigné, sur la prise en charge d’un patient dans le refus de soins. Mon choix s’est porté sur ce thème à travers l’importance de la communication dans la relation soignant-soigné pour permettre le bien-être et le confort du patient.

Contexte :

Je suis actuellement en stage pour une durée de 5 semaines du 15 novembre au 17 décembre 2021 dans un Ephad en Ile de France. L’établissement est en 3 étages, le mode de fonctionnement se déroule par étage. Deux infirmières pour les 3 niveaux : une pour le RDC et le 2e étage et l’autre pour le 1er et le 3e. Pour chaque étage, il y a deux ailes : une petite et grande. Le service est composé d’infirmières, d’ASH, d’AS (deux par étage, de médecins, psychologues, kinésithérapeutes et un cadre de santé.

Présentation de la situation vécue ou de l’activité réalisée par l’étudiant :

La situation que je vais présenter ci-dessous se déroule au sein d’un Ephad. Dès la 2e semaine de mon stage, j’ai pris en charge Mme Z.

Mme Z. est âgée de 96 ans et est classifiée GIR 3 selon l’AGGIR. L’AGGIR signifie autonomie gérontologie groupe iso-ressources. Elle permet la mesure de l’autonomie dans toutes ses dimensions, à travers l’observation des activités qu’effectue seule une personne âgée. Selon l’annexe du décret 2008-821 du 21 août 2008 : « le GIR 3 regroupe surtout des personnes ayant conservé des fonctions mentales satisfaisantes et des fonctions locomotrices partielles, mais qui nécessitent quotidiennement et plusieurs fois par jour des aides pour les activités corporelles. Elles n’assurent pas majoritairement leur hygiène de l’élimination tant fécale qu’urinaire. »

Mme Z présente un syndrome dépressif depuis 2018 sans amélioration. Elle est toujours repliée sur elle-même depuis le confinement, a une humeur toujours dépressive, avec de nombreuses plaintes somatiques justifiant le fait qu’elle reste en chambre, au lit en pyjama toute la journée et est dans le refus de soins (refuse l’aide à la toilette). Un problème d’hygiène s’ajoute depuis 2019. Mme Z se plaint régulièrement de brûlures mictionnelles ainsi que de démangeaisons au niveau de la vulve, de douleurs abdominales et de douleurs aux jambes.

Antécédents : autres hypothyroïdies, cancer de l’utérus, épisodes dépressifs, troubles mnésiques, maladie d’Alzheimer, trouble des conduites avec dépression Anxiété.

Risques : cognitif - démence. La dernière évaluation met en avant une désorientation dans le temps, des troubles mnésiques, un trouble de l’attention, un trouble des fonctions exécutives.

La prise en charge de Mme Z devient de plus en plus difficile par l’équipe soignante.

Mme Z est une résidente angoissée, déprimée qui réclame son fils en longueur de journée. Ce matin du 21 novembre, je suis allée dans sa chambre peu après le petit déjeuner pour lui faire sa toilette. Comme tous les matins, elle refuse de sortir de son lit, réclame son fils, elle est hyper algique. Face à ce premier refus l’aide-soignante en poste sur cet étage m’a conseillé de revenir un peu plus tard, histoire qu’elle soit moins algique et que son traitement agisse. Mme Z prend du Tramadol qui est un antalgique de pallier II, indiqué dans le traitement de la douleur.

Une heure plus tard, je suis revenue dans la chambre mais Mme Z était toujours dans le refus. Je tente de la prévenir du soin, elle me dit je cite « laissez-moi mourir, laissez-moi, j’ai mal ». Je me suis rapprochée d’elle et me suis mise à sa hauteur pour la rassurer. Après avoir pris sa main dans la mienne, et en sollicitant son regard et son attention, je lui ai fait comprendre que j’étais là pour l’aider et non pour lui faire du mal et que je ne pouvais pas la laisser souillée. Je lui ai expliqué que je souhaitais juste la doucher et changer ses draps puis la laisser tranquille. Elle m’a dit avoir mal, j’ai proposé de la conduire jusqu’à la douche sur le fauteuil roulant et non avec son déambulateur. Lors du transfert du lit vers le fauteuil, Mme Z me frappait et m’a lacéré les bras de griffures. Malgré cet incident, j’ai gardé mon sang froid, je me suis mise à son niveau pour lui expliquer qu’elle n’avait pas besoin de me faire du mal, car je ne lui avais rien fait, que je voulais juste l’aider à faire sa toilette. Une fois dans la salle de bain, elle répétait toujours que je la laisse tranquille, qu’elle veut voir son fils.

Dans son histoire de vie, Mme Z avait vécu pendant 3 ans au Cameroun pour le travail de son époux dans une communauté française d’expatriés au milieu de la foret vierge. Étant moi-même originaire de ce pays, je le lui ai fait savoir. Le fait de lui avoir parlé de mes origines a suscité son intérêt et l’a apaisé. Ce qui a créé une relation de confiance entre nous. Le reste de la toilette s’est déroulée dans une bonne ambiance et dans le calme, Mme Z a oublié ses douleurs et a participé à ce soin. À la fin de la toilette, je lui ai dit que ce sera notre petit rituel matinal tout au long de mon stage puisque je devais m’occuper d’elle.

Remarques et questionnement et analyse :

D’où vient ce refus de la part de la résidente ?

Pourquoi a-t’elle été agressive avec moi ?

Est-ce une angoisse vis-à-vis de sa maladie ?

En quoi la communication peut-elle

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