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Mémoires d'une jeune fille rangée / Simone De Beauvoir

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Par   •  23 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  2 146 Mots (9 Pages)  •  1 671 Vues

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COMMENTAIRE LITTÉRAIRE SUR SIMONE DE BEAUVOIR.

Djouzi

Elyes

2nd4

        Durant la majeure partie du XXème siècle, les femmes n'avaient pas les mêmes droits que les hommes, mais certaines d'entre elles étaient résignées à se battre pour les obtenir. C'est le cas de Simone de Beauvoir, qui s'engagea dans le mouvement de libération des femmes dans les années 1970. Elle fut une grande écrivaine ayant publié des œuvres lues dans le monde entier, comme celle dont l'extrait étudié provient. Il s'agit d'un passage de son œuvre autobiographique : Mémoires d'une jeune fille rangée, paru en 1958. Dans ce dernier elle raconte sa jeunesse, et nous montre ce qui l'a amenée à se séparer de son milieu de l'époque par l'éducation. En effet elle y critique la bourgeoisie, et montre son désaccord d'adhérer aux idées conformistes concernant son genre, celui de femme. Cependant en quoi voit-on que Simone de Beauvoir n'est pas faite pour vivre dans le milieu bourgeois. Tout d’abord, nous allons voir que l'auteur ne suit pas les critères prérequis par son entourage, en effet nous verrons qu'elle est différente des autres filles de son âge, qu'elle ne respecte pas les attentes de sa classe sociale. Ensuite nous verrons qu'elle aspire à un autre avenir que celui qui lui est destiné et que sa manière de penser et d’interpréter les choses sont différentes de la majorité des jeunes bourgeoises.

        Premièrement, on voit qu'elle ne correspond pas aux attentes d'origine de son père : on le voit lorsqu'elle dit " mon père ne s'y résignait pas " ( L1;L2 ) concernant les aspirations de la jeune fille. En effet cela montre bien par la négation totale du verbe " se résigner " que son père n'acceptait pas les aspirations de l'auteur sans se révolter. On a ensuite l'utilisation du champs lexical du sacré " le culte, idéal " (L2) qui montre en effet que son père possédait bien des critères prérequis concernant la potentielle attitude de sa fille " ma cousine Jeanne incarnait cet idéal ", on comprend alors que la jeune fille se compare à sa cousine qui selon elle aurait été mieux pour son père, et donc que Simone de Beauvoir est contraire à cet idéal. On trouve également à la ligne 2 que ce culte concernait " la jeune fille, la vraie ", par l'utilisation de l'adjectif " vraie " ( utilisation du champs lexical de la vérité ), on peut en déduire que Simone de Beauvoir se considérait alors comme une " fausse jeune fille " du fait de ses différences selon son père. Cependant l'idée que son père se soucie grandement de l'éducation de sa fille " Mon père avait tenté de préserver mon ignorance "(L3) semble s’atténuer au cours des lignes suivantes ( d'où l'utilisation du plus que parfait, qui indique qu'il a en partie abandonné ) : " il disait autrefois que lorsque j'aurais dix-huit ans il m'interdirait encore les Contes de François Coppée ;maintenant, il acceptait que je lise n'importe quoi " ( L5;L6 ), en effet son père passe d'une attitude soucieuse à une attitude presque ignorante concernant sa fille marquée par les deux adverbes de temps "autre fois/maintenant" qui s'opposent.

        Par la suite on comprend encore plus que son père est contre l'idée d'une éducation pour sa fille " il ne voyait pas beaucoup de distance entre une fille avertie, et la Garçonne dont, dans un livre infâme, Victor Margueritte venait de tracer le portrait" (L5;6;7) : or l'adjectif" avertie" signifie "dotée de connaissances", et la Garçonne dans l’œuvre de Victor Margueritte est un personnage qui se drogue, s'adonne à une grande liberté sexuelle et se sent seul,on en déduit donc que le père de l'auteur ne voulait pas que sa fille soit l'un de ses deux types de personnes, de plus elle ajoute l'adjectif qualificatif "infâme"pour désigner l’œuvre dans laquelle la Garçonne se trouve, ce qui accentue l'idée d'un personnage qui ne fait pas bonne figure par l'utilisation de cet adjectif au sens péjoratif, ce qui laisse entendre que selon son père, une jeune fille bourgeoise avertie est tout aussi détestable que la Garçonne. Par la suite, De Beauvoir accentue l'idée de sa différence par rapport à ce que son père attendait d'elle en société par l'utilisation de l'adjectif qualificatif " insolite " qui la qualifie de "surprenante", "hors des mœurs".

Deuxièmement, on peut voir que Simone de Beauvoir se compare avec les autres jeunes filles de sa classe sociale. Après avoir fait comprendre au lecteur que son attiude, sa façon d'être étaient contraires à ce qu'on attendait d'une jeune fille bourgeoise, vient la comparaison. Dans un premier temps elle parle des autres " Mes amies, et Zaza elle-même"(L10) puis parle d'elle même "moi"(L12). Pour désigner ce que font ses amis, elle procède a une accumulation d'activités mondaines " jouaient avec aisance leur rôle mondain, elles paraissaient au "jour" de leur mère, servaient le thé, souriaient, disaient aimablement des riens"( L10;11;12 ), cette accumulation sert à nous démontrer tout ce que Simone de Beauvoir ne fait pas contrairement à ces jeunes filles, on voit bien l'utilisation du champ lexical de la vie mondaine : " rôle mondain ; paraissaient au "jour" ; thé ;(brillaient dans les salons) (L14) ". L'emploie du mot " riens " pour désigner ce que les filles disent montre que selon l'auteur ces jeunes filles disent des choses sans intérêt contrairement à elle. L'utilisation de guillemets au mot "jour" montre que De Beauvoir éprouve un certain désintérêt pour ce jour de réception, on comprend qu'elle s'en moque, de plus elle n'y va pas ce qui confirme l'idée. Après avoir parlé de ces amis à l'affirmative, Simone De Beauvoir parle d'elle, elle insiste sur elle-même par l'utilisation des deux pronoms personnels " moi je " (L12), puis on voit qu'elle parle d'elle de manière négative, l'utilisation de l'adverbe " mal "(L12) pour désigner sa façon de sourire le montre, tout comme l'utilisation de la négation totale " je ne savais pas faire du charme ", on a en plus une double négation par l'utilisation de l'adverbe "ni" : " ni même des concessions " (L12;13).On comprend donc que toutes ces choses : " charme; esprit; concessions" qui semblent typiquement requises au sein de la bourgeoisie, Simone de Beauvoir ne les possède pas contrairement à ces amis. Encore en se comparant aux autres,l'utilisation de guillemets aux termes qu'elle utilise pour désigner d'autres jeunes filles à la ligne 13 : ""remarquablement intelligentes"" montre que cette pensée n'est que subjective, en effet l'utilisation de guillemets montre qu'elle ne pense pas comme ses parents, que ses filles ne sont pas forcément plus intelligentes que l'auteur parce qu'elle s'adonne à ce type d'actions et d’attitudes. L'utilisation du terme "brillaient" à la ligne 14 est une hyperbole métaphorique pour exprimer à quel point ces jeunes filles se font admirer dans les salons, elles sont comparées à un objet brillant, scintillant, contrairement à Simone. Au final, Simone de Beauvoirait comprendre qu'elle n'aime guère cette comparaison avec les autres qui lui pèse : " Je m'en irritais " (L13), et se compare même dans l'aspect de l’éducation scolaire " elles travaillaient en amateurs tandis que j'avais passé professionnelle"(L15), on voit bien qu'elle se compare avec les jeunes filles par l'utilisation de l'adverbe de comparaison " tandis que " qui sépare les deux pronoms personnels " elles " qui désigne les autres jeunes bourgeoises et " j' " qui désigne Simone de Beauvoir, et qui sépare les deux adjectifs qualificatifs " amateurs /professionnelle" de sens contraires pour accentuer la différence entre l'auteur et les autres.

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