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En quoi la mise en scène d'une pièce de théatre constitue, à sa manière, une interprétation ?

Étude de cas : En quoi la mise en scène d'une pièce de théatre constitue, à sa manière, une interprétation ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2021  •  Étude de cas  •  1 066 Mots (5 Pages)  •  478 Vues

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        Le théâtre est un genre littéraire à part, car s'il tient sa source d’un texte, il a bien pour vocation d'être représenté sur une scène par des comédiens qui tente de représenter le plus fidèlement les caractères et émotions des personnages qu’ils perçoivent dans le texte original. Nous nous demanderons alors en quoi la mise en scène d’une pièce de théâtre constitue, à sa manière, une interprétation. Pour répondre à cette question, nous débuterons par l’analyse du décor des différentes mises en scène, puis nous nous pencherons sur les costumes des différents acteurs et enfin, nous étudierons le jeu des comédiens.

Idées 1 : les décors
Tout d’abord, les décors, l’exemple le plus marquant concernant les décors et celui de la mise en scène de Stéphane Braunschweig. On remarque dès le début de la scène d’introduction que le décor est en décalage avec l’époque de son écriture et le langage utilisé. Pour autant malgré ce décalage flagrant, l’esprit de la pièce ne change pas, même si la manière de la faire ressentir au spectateur est différente, par exemple le fait que la pièce se déroule dans une salle de sport n’est pas anodin, il a pour but d’exprimer la recherche du corps et des apparences physique parfaite tel Arlnophe cherchant la femme parfaite : pieuse, docile et sachant coudre. Pour contraster avec cette mise en scène, on retrouve celle de Jacques Lasalle où il a cherché globalement à être le plus fidèle possible à l’œuvre de Molière avec un décor très fidèle à ceux indiqués dans le texte originel. Comme une sorte d’entre deux, on retrouve la mise en scène de Coralie Zahonero assez particulière où l’on ne sait pas si l’on se trouve bien au XVIIe siècle avec les vieux meubles en bois, l’extincteur de bougie et les chandelles, ou alors à une époque plus moderne avec leurs vêtements et l’espace scénique qui donne une impression d’univers juridique due au placement des personnages.

Idées 2 : les costumes
Ensuite, on retrouve la question des costumes, où, cette fois-ci encore, on retrouve une mise en scène de Stéphane Braunschweig assez décalé de l’univers d’origine, des vêtement de sport aux chaussures tout est d’époque contemporaine, on peut aussi noter les habits d’Agnès avec un haut très lâche et un mini-short présent pour exprimer sa volonté d’émancipation des codes qu’on lui impose. Pour autant, certaines caractéristiques des costumes on bien été gardé tel que les costumes d’Alain et Georgette qui reste plutôt mal habillée pour conserver leur comique de caractère. À son opposé, on retrouve encore une fois la mise en scène de Jacques Lasalle qui est à la recherche d’une reprise la plus fidèle de l’esprit que devait avoir la pièce en 1662 : du costume d’Arnolphe au accoutrement des serviteurs tous est bien respecté. Et enfin, cette fois encore la mise en scène de Coralie Zahonero se situe dans une sorte d’entre deux étrange ou l’on à l’impression d’assisté à une répétition, les acteurs non aucun costume spécial, uniquement leur habit de la vie quotidienne, pas de maquillage rien se rapprochant du 17e siècle sans aucune symbolique particulière.


Idées 3 : les jeux d’acteurs
Enfin, intéressons-nous aux différents jeux d’acteur que l’on retrouve dans ces mises en scènes. Commençons par celle de Stéphane Braunschweig ou les acteurs on été soigneusement sélectionné tous d’abord pour correspondre à la pièce (Agnès : jeune fille ; Arnolphe : vieil homme mature ; Horace : jeune homme bien bâti et beau ; etc. ) mais aussi pour les émotions qu’il transmette à travers leur performance tels que claude Duparfait l’interprète d’Arnolphe, qui comme le dit Stéphane Braunschweig, produit un comique teinté d’effroi et, en même temps, crée une sorte d’ironie sur lui même ou encore Suzanne Aubert, qui incarne Agnès, qui arrive à capter l’attention de la salle malgré le peu de temps de parole qu’elle possède et à exprimer, durant ce court laps de temps, ça volonté d’émancipation. Puis, dans le même genre, on retrouve la mise en scène de Jacques Lasalle toujours fidèle à la pièce originel avec un Arnolphe qui s’impose, occupe pleinement l’espace et marque la société patriarcale dans laquelle évolue la pièce face à une Agnès benêt, presque immobile et qui obéit à ce qu’on lui ordonne sans réelle réflexion, Agnès qui d’ailleurs est bien trop âgé par rapport à son âge théorique de la pièce d’origine. Enfin, nous avons la mise en scène de Coralie Zahonero qui encore une fois à des caractéristiques très inhabituelles les acteurs n’ont pas réellement de ressemblance avec les personnages qu’il incarne à l’exception de leur genre, ils restent presque tout le long de la pièce figé à leur siège sans se déplacer réellement dans la pièce ni même en sortir entre les scènes. Il ne cesse de reprendre leur texte marque de très nombreuses poses et malgré cela arrive habilement à marqué clairement toutes les émotions transmises par le texte tel que les rires sur lesquels ils insistent beaucoup même si cela est sans doute pour pouvoir relire son texte en même temps sans poser de blanc, tout ceci est sans doute due au peu de temps (6 jours) qu’ont les acteurs pour préparer ce « théâtre à la table ». À part les rire, pleures, regard livide et autre expressions faciale que l’on peut retrouver dans cette mise en scène les acteurs n’exercent aucun geste pour manifester leur émotions, mais transmette toute les émotions par leur expression faciale, car la caméra ne réalise presque que des gros plan sur personnages, angle de vue encore une fois inhabituel à une pièce de théâtre classique ou le public est plutôt loin et discerne bien plus difficilement toute les petites mimique faciale que peut avoir un acteur face à de grand geste bien visible

En somme, différentes mise en scène d’une même pièce de théâtre, en fonction du décor et des costumes choisi et du jeu de chaque comédien, les résultats finaux peuvent se trouver bien éloigner tel que le prouvent nos trois exemples de mise en scène. Une mise en scène est donc bien le fruit de l’interprétation de la pièce par le méteur en scène.

Lors de la sortie de l’école des femmes fut sorties en 1662 se fut un grand scandale, après 400 ans d’évolution l’humanité vie encore dans une société qui fait grand écho à cette œuvre et l’on ne peut qu’espérer que cette pièce ne soit plus d’actualité dans les années à venir.

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