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Commentaire composé Hussard sur le Toit

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Par   •  26 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  1 500 Mots (6 Pages)  •  2 960 Vues

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Le Hussard sur le Toit

Commentaire composé

Nous vivons en une période d’insécurité qui, malgré l’inexpérience même des adultes, peut être retrouvée dans la fiction, comme source de réconfort ou même d’aide émotionnelle. Un guide plus expert dans la matière, c’est Angelo, personnage principal du Hussard sur le Toit de Jean Giono: auteur Français du 20ème siècle et fils d’un cordonnier anarchiste d’originaire piémontaise - on y reconnait des similarités avec son oeuvre, car Angelo est lui aussi piémontais, et le deuxième personnage principal du livre est une femme du nom de Pauline, comme sa mère. On y retrouve aussi sa ville natale, Manosque. Pacifiste, il se fait connaître dans la période de l’entre-deux-guerres, comme écrivain mais aussi traducteur. Colline (1929), Regain (1930), et la plupart de ses ouvres sont un succès. Ayant été traumatisé par la guerre, son écriture est influencée par ces évènements et expliquent la nature répugnantes des décrits qu’il fait du corps des morts dans Le Hussard sur le Toit. Cette oeuvre, parue en 1951, relate les aventures d’un colonel de hussard piémontais, Angelo Pardi, traversant une Provence saccagée par une épidémie du choléra vers 1830.

Le passage à notre disposition privent du chapitre 11, qui décrit la quarantaine dans laquelle se trouve Angelo et Pauline, et surtout le comportement des hommes autour d’eux. Justement, en quoi l’attitude de ces gens en quarantaine a-t-elle une valeur symbolique? Nous y répondront en analysant l’organisation de la quarantaine, ainsi qu’en décrivant comment sa représentation symbolique est une critique de la société.

Dans un premier temps, analysons la structure de leur confinement.

Tout d’abord, il y dans ce passage la caractérisation de trois types de personnes. Les premiers sont ceux qui se réfugient dans les mythes en recherche de comfort. “les nécessités de la vie cloitrée (..) avaient d’ailleurs crée les légendes susceptibles de permettre cette vie”

Ils ne veulent pas faire face à la réalité, se mentent à eux-mêmes. Ils trouvent abri dans la pensée que “de toute évidence le choléra ne se transmettait pas par contagion. S’il était contagieux disait-on, nous serious déjà tous morts (…). Or, nous ne sommes pas tous morts (…), donc il n’est pas contagieux.” (l.5). La répétition de ‘contagion’, trois fois en trois phrases, montre l’obsession qu’a le monde à se protéger d’elle: ‘ce n’est pas si grave si mon voisin est malade, tant que moi je ne le sois pas’. Le ‘donc’, connecteur de conséquence, démontre le besoin qu’ont les gens de se convaincre de cette théorie qui doit forcément être juste puisqu’elle est logique, prouvée par ce ‘donc’. Cela nous amène à nous demander: si le choléra n’est pas contagieux, pourquoi mettre alors les gens en quarantaine, qui a pour but, essentiellement, d’éviter la contagion massive? Il y a donc contradiction, que les gens préfèrent ignorer pour continuer de croire dans “le dogme de la non-contagion” (l.27) tout simplement parce qu’il “mettait beaucoup de beurre dans les épinards” (l.28). Cela veut fondamentalement dire que les gens concédait à ce mythe pour son pouvoir consolant.

Il y a ensuite les gens couards, qui masquent leur peur en la faisant passer pour de la politesse. Ceux-ci cachent leurs vrais ‘sentiments’ pour quelque chose qu’ils savent fait meilleure impression en société, mais dont presque aucun ne sait faire preuve: “on s’éloignait à l’autre bout de la salle” (l.11). Si la maladie n’est plus contagieuse, les gens ne peuvent plus utiliser comme prétexte qu’ils seront malade à leurs tour, ils masquent donc leur crainte par le prétexte de la politesse: “on pouvait ainsi s’éloigner non plus pour des raisons de poltronnerie ou de lâcheté si difficiles à avouer en compagnie, mais au contraire par discrétion, bonne éducation (si indispensable, si chère aux médiocres)” (l.13). Explicite est l’ironie entendue dans “bonne éducation, si indispensable”. Il y est aussi présent le champ lexical de la lâcheté. C’est l’entre-aide dont ils sont incapables, égoïsme alimenté par la peur et le dégout que provoque les symptômes de la maladie.

C’est enfin le ‘héros’, le troisième type de personnage, que l’on peut appeler véritablement authentique dans sa manière de vivre. Ses actions sont en accord avec ses valeurs et ses mots expriment ce qu’il pense. Il est le seul à savoir passer au dessus des apparences originaires de la maladie dans les personnes atteintes, mais aussi celles derrière lesquelles se cachent les gens autour de ceux qui sont malades. Ils sont d’une telle hypocrisie que c’est

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