La fonte des glaciers

Enseignement Scientifique                                                      Pour le Jeudi 16 mai 2024

Article scientifique de SVT :

LA FONTE DES GLACIERS

I- Introduction :

Ce n’est pas une “breaking news”. Depuis notre plus tendre

enfance, on en entend le même refrain : “éteins le robinet, éteins la lumière, pense aux ours polaires, pense aux pingouins”. Pourtant, malgré ce simulâtre de sensibilisation au sujet du changement climatique, la fonte des glaces reste un sujet abstrait, lointain, difficile à saisir pour nous qui habitons le monde à des milliers de kilomètres. Ainsi, dans le cadre de notre étude, nous chercherons aujourd’hui à comprendre l’un des indices du changement climatique : dans l'éventail complexe des différents indicateurs climatiques, l'indice de Fonte des Glaces émerge comme une mesure indispensable pour appréhender les changements cryosphériques (qui se produisent dans les régions glaciaires et neigeuses) actuels. Cette mesure est le fruit du travail de scientifiques qui ont usé de satellites, de relevés sur terrain et de simulations informatiques afin de mesurer avec précision la perte de masse des glaciers à l'échelle mondiale. Ces mesures nous permettent aujourd’hui, à travers cet article, d’étudier les causes et les conséquences de la fonte des glaciers à l’échelle mondiale et nationale notamment en France et en Tunisie. C’est l’étude de tous les indices et de celui là en particulier qui participe à la lutte  contre les changements climatiques et leurs répercussions notamment à travers des initiatives tels que l’ODD 13.

II- Présentation de l’indice : La Fonte des Glaces :

Au fil de l'histoire de la Terre, cette dernière a assisté à une série de périodes glaciaires. Cependant, aujourd'hui, nous sommes confrontés à un phénomène sans précédent : l'accélération rapide de la fonte des glaciers, touchant même des régions jusqu'alors préservées.

La fonte des glaces, terme utilisé pour décrire cette disparition rapide des glaciers observée principalement depuis le début de l'ère industrielle, est largement attribuée à l'activité humaine et au réchauffement climatique qu'elle induit. Les conséquences sont alarmantes : les glaciers fondent désormais trois fois plus rapidement qu'auparavant, avec une augmentation du taux de fonte de 65% en seulement 30 ans, passant de 800 milliards de tonnes par an dans les années 1990 à 1 300 milliards en 2017. Ainsi, depuis 1994, plus de 28 000 tonnes de glace ont disparu, une quantité considérable qui ne cesse de croître.  

II- L’impact de la fonte des glaces sur les régions cryosphériques :

Cette fonte a des répercussions majeures sur notre climat et notre environnement. En effet, la glace possède un rôle majeur dans notre écosystème : elle agit comme un régulateur de climat en reflétant 80% des rayons du soleil qui sont ensuite réfléchis directement dans l’espace.  Avec la fonte de cette dernière, elle expose la surface des océans, qui absorbent 90% de la lumière du soleil et 25% du CO2. De plus, la fonte des glaces entraîne l'émission de méthane dans l'atmosphère, contribuant ainsi à aggraver le changement climatique.

L’Arctique se situe au pôle nord, c’est un océan entouré de terre, lieu d’habitation de l’ours polaire. L’Arctique est un modérateur de climat. Il aide les courants des océans à circuler, déplaçant les eaux chaudes et froides autour du globe.

De façon naturelle, la banquise arctique s’étend sur tout l’océan et les mers voisines en hiver puis diminue et se rétracte au printemps. A cause du réchauffement climatique, cette danse de l’Arctique est compromise : moins d’étendue en hiver et une diminution plus rapide au printemps. La fonte des glaces y progresse rapidement, avec une perte de 13% de glace chaque décennie. Entre 2007 et 2020, les niveaux de glace ont atteint leur point le plus bas depuis 42 ans, avec une diminution plus rapide chaque année. Cette tendance est alarmante, car la banquise arctique se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste du globe selon le GIEC, et elle pourrait presque disparaître certaines années en fin d'été d'ici 2050. De plus, la calotte glaciaire du Groenland, la deuxième plus grande masse de glace après l'Antarctique, a perdu 532 milliards de tonnes de glace en 2019, soit l'équivalent de 6 piscines olympiques par seconde.

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