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Micromegas - l'histoire philosophique de Voltaire

Fiche de lecture : Micromegas - l'histoire philosophique de Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mars 2014  •  Fiche de lecture  •  1 700 Mots (7 Pages)  •  962 Vues

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François-Marie Arouet, dit Voltaire est un écrivain et philosophe qui a marqué le XVIII e siècle et qui occupe une place particulière dans la mémoire collective française et internationale. Il est vu tel une figure emblématique de la France des Lumières et chef de file du parti philosophique. Micromégas est une histoire philosophique de Voltaire paru en 1752, qui dépeint la mode des voyages extraordinaires. Il est à la fois une des premières histoires philosophiques, et un des ouvrages les plus représentatifs de l'esprit des Lumières, car il fait critique sociale, religieuse, morale et philosophique. Nous nous proposons d’analyser ce texte à travers la problématique : une histoire de fiction mettant en emphase la relativité de l’existence à travers la philosophie. Nous analyserons tout d’abord la philosophie à travers le texte, puis une histoire de fiction.

Tout d’abord nous pouvons observer un aspect de relativité, présent à travers tout le texte. En effet l’antithèse « notre existence est un point, notre durée un instant, notre globe un atome. » contraste les thèmes géants de l’existence et les condense en des idées minuscules afin de relativiser l’immensité de l’existence. Peu importe alors la taille apparente, toute créature est un milieu entre le tout et le rien. De plus lorsque Voltaire écrit « quand ce moment de métamorphose est venu, avoir vécu une éternité, ou avoir vécu un jour, c'est précisément la même chose. » il utilise l’opposition de durée entre un jour et une éternité afin de démontrer la relativité dans la perception du temps. Tels des papillons nous pouvons réaliser le fait qu’ils sont éphémères et qu’un seul jour représente une vie pour eux mais pour l’être humain cette vie ne représente qu’un seul jour. Voltaire argument le fait que l’homme compare tout autour de lui, s’utilisant comme une échelle universelle. Cet argument se voit renforcé par « Combien de temps vivez-vous ? dit le Sirien. -- Ah! bien peu, répliqua le petit homme de Saturne. ». L'anthropocentrisme est une "folie" humaine qui est critiquée dans l’histoire. C'est vouloir mettre l'homme au centre de l'univers, pensé que l'univers est fait pour l'homme, que l'homme est la mesure de toutes choses. Les deux s’observent donc afin d’accentuer leur besoin de se comparer. En effet « Eh non ! dit le voyageur; encore une fois la nature est comme la nature. Pourquoi lui chercher des comparaisons », en disant ceci, Micromégas renforce l’idée d’anthropocentrisme chez l’être humain qui ressent le besoin constant de se comparer à toute autre chose présente dans l’univers avec l’échelle humaine en tête comme base de référence.

En second lieu nous pouvons observer la présence continue de la métaphysique dans le chapitre. La métaphysique est une branche de la philosophie et de la théologie qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes. Elle a aussi pour objet la connaissance de l'être absolu comme première cause, des causes de l'univers et de la nature de la matière. Tout d’abord, l’emploi de « Mais il y a partout des gens de bon sens qui savent prendre leur parti et remercier l'auteur de la nature. » démontre que malgré le fait que Micromégas critique l'anthropocentrisme de l’homme, il le caractérise tel clément des créations de l’être absolu. Ceci renforce l’idée de la métaphysique car il démontre la connaissance du créateur et du fait qu’il était la cause de « la nature ». De plus, l’antithèse entre les mots « uniformité » et « variétés » dans la phrase, « Il a répandu sur cet univers une profusion de variétés avec une espèce d'uniformité admirable » qualifie les créations premières de « il », c’est-à-dire de l’être absolu. Cet argument se voit renforcé par « Votre globe est petit, vos habitants le sont aussi; vous avez peu de sensations; votre matière a peu de propriétés; tout cela est l'ouvrage de la Providence. », où Micromégas attribue la création de la terre directement à la « Providence », c’est-à-dire à l’être absolu, faisant preuve métaphysique.

En troisième lieu nous remarquons que Voltaire fait allusion à des leçons de sagesses. Tout d’abord, « J'arriverai peut-être un jour au pays où il ne manque rien; mais jusqu'à présent personne ne m'a donné de nouvelles positives de ce pays- là. »: L’aspect utopique que Micromégas dépeint, montre qu’il est conscient des défauts dans le monde en général et dans sa propre personne, malgré ses aptitudes extraordinaires. L’emploi du futur (j’arriverai) renforce l’idée que la perfection n’est toujours pas présente dans l’univers. En effet, « dans notre globe nous avons près de mille sens, et il nous reste encore je ne sais quel désir vague, je ne sais quelle inquiétude, qui nous avertit sans cesse que nous sommes peu de chose, et qu'il y a des êtres beaucoup plus parfaits. », par la contradiction entre l’hyperbole « mille sens » et l’emploi des mots « peu de chose », Micromégas met en emphase son humilité vis-à-vis de la perfection dans le monde. De plus, « Il a répandu sur cet univers une profusion de variétés avec une espèce d'uniformité admirable. ». Par l’emploi de « il » Micromégas fait référence au créateur de l’univers et accentue ses exploits

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