Analyse de deux contes philosophiques Micromégas Et Zadig de Voltaire

MICROMÉGAS :

=> Micromégas = tableau d’un monde déraisonnable ; Mélange d’astronomie, réflexion philosophique, d’actualité politique, scientifique, littéraire, mondaine

=> Dénonciation des injustices : faim, fatigue, intempérance c-à-d, mauvais usage du corps, irrationalité de la distribution des travaux et des richesses, obscurantisme religieux fortement teinté d’intolérance ; Ainsi Micromégas doit s’exiler par suite de publications savantes qui ont déplu au grand Muphti (// avec l’archevêque de Paris.)

=> Plutôt qu’à la vaine métaphysique, il va consacrer ses efforts aux sciences de la nature. Il faut d’abord éviter l’écueil de la poésie, d’un langage qui ne serait pas adéquat à la réalité à exprimer. Micromégas nous propose cette profession de foi : "Je ne veux point qu’on me plaise (…) je veux qu’on m’instruise". Ensuite on ne doit pas confondre l’imagination discursive et la réalité. Le philosophe doit s’astreindre à l’ascèse des faits : nous n’avons que trop tendance à projeter nos a priori sur ce que nous observons. Voltaire y insiste plusieurs fois. Par exemple lors de leur première rencontre, Micromégas et son ami comparent leurs expériences et rêvent alors d’un monde parfait, "

=> Voltaire condamne les guerres sans appel : buts méprisables ; gloire militaire vaine pcq = conséquence des caprices des gouvernements, encouragés par chefs religieux

=> V. démontre absurdité de cette machine infernale : compare la stupidité des motifs à la taille de l’univers : la prétention militaire ne crée jamais que des « infiniment petits»

=> Autres folies dénoncées liées au fonctionnement de l’esprit humain : préjugés liés à l’éducation ; force des mauvaises habitudes intellectuelles ; puis, méconnaissance de nos possibilités physiologiques ; connaissance repose sur les informations que nous offrent nos sens. Puis, V. montre le danger des erreurs de raisonnement dues à des extrapolations ou à des généralisations hâtives.

=> Métaphysique : reproche d’un langage impropre à rendre compte de la réalité ; vaine pcq homme ne peut trouver solution à un Univers qui le dépasse, c’est le sens de la parabole du livre blanc qui clôt le conte. L’homme doit esquiver la tentation de rechercher la vérité absolue : la raison du monde échappe à l’intelligence humaine pas basée sur expérience sensible ; anthropocentrisme (tout ce qui peut faire naître un sourire de supériorité) est opposé à relativisme (tout être existe tjrs entre deux infinis : c’est pourquoi donner leçon incommensurable orgueil humain => orgueil détruit bonheur humain en introduisant dans esprit puissant ferment insatisfaction

=> Micromégas traite du bon sens, cette propension à bien juger, à distinguer le vrai et le faux, à connaître le monde loin de tous les aveuglements qui ont nom imagination, passion ou folie. Il s’agit surtout d’une connaissance fondée sur l’expérience, sur l’usage des sciences par opposition à une vérité dogmatique révélée par la foi religieuse. Ce dernier aspect fonde essentiellement l’idéologie voltairienne.=>Voltaire propose déisme ; religion fondée sur la raison, celle qui se contente d’admirer les merveilles de la création et d’y reconnaître un chef-d’œuvre d’organisation et d’intelligence de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Ce que l’intelligence peut appréhender, ce sont seulement les talents d’ingénieur de la divinité.

=> Micromégas : géant de 32 km, jeune savant de 450 ans (enfant sage) , contraint à l’exil suite travaux scientifiques contestés ; philosophe, adepte de la raison, exerce cette faculté en voyageant, doit se former l’esprit et le cœur, curieux, sans préjugés ; consacre aux sciences de la nature ; habité par idéal perfection ….NARRATEUR : omniscient GENRE : roman de formation ; conte philosophique

ZADIG

=> Zadig : riche et jeune, figure aimable (beau), esprit juste et modéré (intelligent et instruit ; sage et homme de raisonnement), cœur sincère et noble,

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