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Micromégas, un conte philosophique

Commentaire de texte : Micromégas, un conte philosophique. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2013  •  Commentaire de texte  •  842 Mots (4 Pages)  •  1 048 Vues

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MICROMEGAS, UN CONTE PHILOSOPHIQUE

Le conte sert en fait de prétexte à Voltaire pour rendre compte de son regard sur les hommes. En choisissant des êtres imaginaires venus d'ailleurs, il feint de porter un regard objectif sur les hommes ( tout comme Montesquieu dans Les lettres persanes) pour mieux dénoncer ce qu'il condamne.

En fait, Voltaire invite le lecteur à prendre conscience de l'imperfection humaine et de l'omniprésence du mal sur la terre. Le conte devient un moyen plaisant pour faire réfléchir sur la place de l'homme dans l'univers.

Si Micromégas espère un jour trouver le pays "où il ne manque rien", s'il croit avoir trouvé sur la terre le vrai bonheur, il est contraint de constater, non sans amertume, que le mal est présent partout sous de multiples formes : la guerre, l'intolérance, l'injustice, la vanité, l'orgueil ( de croire que l'homme est le centre de l'univers), (la_thematique.htm). Désenchantement et déception caractérisent le bilan pessimiste de la fin du conte et "le rire inextinguible" qui étouffe les deux voyageurs traduit avec éloquence le ridicule de ces petits hommes qui croient tout savoir.

Pour opérer le passage du conte plaisant au conte sérieux, Voltaire exécute un va-et-vient entre l'imaginaire, le merveilleux et le réel.

A la fin du chapitre III, une date précise s'impose : le5/07/1737 et nous introduit dans la réalité du XVIIIème siècle.

Le collège fréquenté par Micromégas sur Sirius est un collège de Jésuites intolérants et le "muphti" de son pays trouve dans son ouvrage sur"la forme substantielle des puces [comparée à celle] des colimaçons des propositions suspectes......hérétiques, sentant l'hérésie" et il réussit à mettre les femmes de son côté. Que tout ceci ressemble fort à l'attitude des jésuites à l'égard des jansénistes... !!!

Par hasard, Micromégas et son compagnon rencontrent les vrais explorateurs du cercle polaire et de vrais philosophes sont convoqués : Leibnitz, Malebranche, Descartes, Locke et s'entretiennent de métaphysique dans une cacophonie infernale.

La grande originalité du conte voltairien est de mettre en place UN NARRATEUR OMNIPRESENT et OMNISCIENT qui pervertit le principe même de l'écriture du conte. Dés l'incipit, il se présente comme un témoin "réel" qui a eu le privilège de rencontrer Micromégas : le récit des aventures de Micromégas relève donc du témoignage vécu : le conte n'est plus du domaine de l'imaginaire mais de celui la vérité.

Le narrateur introduit les chapitres et instaure alors une cohérence :

Le chapitre I se conclut sur l'introduction du chapitre II : "je rapporterai ici, pour la satisfaction des lecteurs, une conversation singulière que Micromégas eut un jour avec le secrétaire de Saturne."

La même technique relie le chapitre IV au chapitre V : "Je vais raconter ingénument comme la chose se passa..."

Il aide le lecteur dans sa représentation du gigantisme

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