LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799)

Lettre type : Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2013  •  Lettre type  •  3 287 Mots (14 Pages)  •  902 Vues

Page 1 sur 14

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) est l’une des figures emblématiques du siècle des Lumières. Fils de l’horloger Caron, Beaumarchais connut une enfance heureuse dans ce milieu parisien d’artisans de luxe. L’aisance matérielle et l’appui moral contribuèrent à son assurance. Les Caron étaient des bourgeois ouverts chez qui l’on faisait de la musique, lisait, discutait interminablement. Il ne fait nul doute que cette liberté familiale est l’un des déterminismes majeurs de la verve de Beaumarchais. Son goût de la parade, du comique libre, qui caractérise ses premières productions, se doubla d’une passion toute différente pour le drame bourgeois. Selon lui, seul le drame sérieux peint avec exactitude la véritable nature des mœurs des hommes. Des pièces telles Le Barbier de Séville (1775), Le Mariage de Figaro (1784) qui eut d’ailleurs plus d’une centaine de représentations, ou encore La Mère coupable (1792) sont caractéristiques de ce nouveau genre théâtral qu’est le drame bourgeois. Beaumarchais est aussi l’homme de combat, l’homme qui récuse tout privilège, l’homme qui veut une société fondée sur le mérite et le travail. Ceci est clairement affiché dans le fameux monologue de Figaro de l’acte V, scène 3 : « Vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus » ou encore dans la préface du Mariage de Figaro : « sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur » ou bien « il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits ». Homme éclairé de son siècle, il y répandra sa lumière pour y dénoncer l’iniquité de son époque.

Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/beaumarchais.php#ixzz2RpoGXhTA

Acte I

      Jour de noces au château d’Aguas Frescas, près de Séville, chez le comte Almaviva, « grand corregidor » [juge suprême] d’Andalousie. Tandis que Figaro, « concierge » du château, mesure la chambre nuptiale, sa fiancée Suzanne, camériste de la Comtesse, lui apprend que le Comte, tout en ayant officiellement aboli le « droit du seigneur », veut faire d’elle sa maîtresse, et a chargé Bazile (voir le Barbier de Séville) de la négociation. Resté seul, Figaro s’indigne et réfléchit : comment empocher l’argent du Comte sans lui rien céder en échange ? Surcroît d’embarras : la vieille Marceline, aidée de Bartholo - autre revenant du Barbier -, entend faire valoir auprès du Comte une promesse de mariage de Figaro. Elle se querelle avec Suzanne, qui se moque de ses prétentions. Surgit, fort ému, le page Chérubin que le Comte vient de chasser après l’avoir surpris chez Fanchette, la fille du jardinier. Mais Chérubin courtise aussi Suzanne, tout en rêvant à la Comtesse sa marraine, dont il arrache à Suzanne le ruban de nuit. Ils sont surpris par le Comte venu faire sa cour à la camériste : terrifié, Chérubin se dissimule d’abord derrière un fauteuil, puis par un mouvement tournant s’y blottit sous une robe, lorsque le Comte, entendant entrer quelqu’un, lui prend sa première cachette. Ce n’est que Bazile, venu jouer les entremetteurs. Mais une allusion aux sentiments de Chérubin pour la Comtesse provoque la colère du Comte, qui se dresse brusquement ; en mimant sa découverte de Chérubin chez Fanchette, il tire sur la robe et, stupéfait, voit de nouveau apparaître le page ! Il en est d’autant plus irrité que Chérubin connaît maintenant tous ses projets... Heureuse diversion : une foule de paysans et de valets envahit la scène, conduits par la Comtesse et Figaro. Celui-ci demande au Comte de célébrer sur-le-champ l’abandon du droit du seigneur ; celle-là sollicite la grâce de son filleul. Verdict embarrassé du Comte : la cérémonie aura lieu plus tard ; quant à Chérubin, il partira pour l’armée, à l’autre bout de l’Espagne. Mais Figaro, discrètement, lui souffle le moyen de rester au château.

Acte II

Chez la Comtesse. Suzanne informe sa maîtresse, rêveuse et amère, des faits et gestes de Chérubin et du Comte. Arrive Figaro, qui expose son plan : pour lui « donner le change », il a fait adresser au Comte un billet anonyme l’informant que son épouse doit rencontrer un galant le soir même. Quant à Suzanne, il faut qu’elle fixe un rendez-vous au Comte ; mais c’est Chérubin, déguisé, qui s’y rendra. Figaro va donc chercher le page, qui, en tenue d’officier et son brevet à la main (non cacheté, remarque la Comtesse), reste avec les deux femmes. Il chante une romance d’adieu à la Comtesse aussi émue que lui, et plus encore lorsqu’elle découvre au bras du page le ruban volé, taché de sang par une blessure. Elle le lui reprend, en feignant l’indifférence ; au même moment, le Comte frappe à la porte fermée à clé. Chérubin court s’enfermer dans le cabinet de toilette, mais y fait tomber une chaise. La Comtesse, plus morte que vive, prétend qu’il s’agit de Suzanne, et le mari jaloux enjoint à celle-ci, évidemment sa       ns succès, de se montrer ; puis il sort avec la Comtesse tremblante pour chercher de quoi forcer la serrure, non sans avoir au préalable fermé à double tour la chambre - où Suzanne, par bonheur, a pu se cacher. Elle ouvre donc à Chérubin, qui saute par la fenêtre, et elle prend sa place. Retour du Comte et de la Comtesse, qui finit par tout avouer et par donner au Comte la clé du cabinet. Stupeur : « C’est Suzanne ! » Le Comte, penaud, implore le pardon de son épouse, qui, se remettant peu à peu, feint d’avoir voulu punir sa jalousie. Le Comte passe sa mauvaise humeur sur Figaro. Catastrophe : le jardinier Antonio arrive avec à la main un pot de giroflées écrasées et le brevet de Chérubin, que celui-ci a perdu dans sa chute. Mais Figaro sauve la situation : c’est lui, dit-il, qui a sauté par la fenêtre, et a gardé le brevet pour y faire apposer le cachet... Rageusement, le Comte vérifie et doit s’incliner. De nouveau une foule envahit la scène, avec Marceline qui vient réclamer ses droits sur Figaro. Bazile, rudoyé par le Comte, est dépêché au bourg pour y chercher les gens de justice. Demeurées seules, la Comtesse et Suzanne font le point : impossible, désormais, d’envoyer Chérubin au rendez-vous ! C’est donc la Comtesse qui, sous l’apparence de Suzanne, ira elle-même. Mais on n’en dira rien à Figaro.

Acte III

      La « salle du Trône », servant de salle d’audience au grand corregidor. Désarroi du Comte, qui se sent joué de tous côtés. Il a convoqué Figaro pour tenter, du moins, de

...

Télécharger au format  txt (19.5 Kb)   pdf (186.3 Kb)   docx (16.6 Kb)  
Voir 13 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com