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Martin Godoy, Cégep du Vieux Montréal

Analyse sectorielle : Martin Godoy, Cégep du Vieux Montréal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2014  •  Analyse sectorielle  •  859 Mots (4 Pages)  •  676 Vues

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par Martin Godon, Cégep du Vieux Montréal.

Figure de proue du courant de pensée existentialiste, Jean-Paul Sartre a fourni un effort considérable en vue de définir précisément son concept fondateur. Dans un premier temps, la pensée sartrienne s’est définie en s’opposant aux deux grands courants traditionnels, soit le matérialisme et l’idéalisme. En s’inspirant tout d’abord de la phénoménologie puis du marxisme, Sartre a développé une pensée réaliste.

Dans l’opuscule L’existentialisme est un humanisme, Sartre déclare que pour la pensée existentialiste toute vérité et toute action impliquent un milieu humain et une subjectivité humaine. Cela veut dire que tous les aspects de cette doctrine se rapportent à l’être humain et à sa faculté de prendre conscience de sa situation.

L’en-soi et le pour-soi

On trouve le premier fondement original de l’existentialisme sartrien dans la distinction entre l’être en-soi et l’être pour-soi. Ainsi, l’en-soi et le pour-soi s’opposent.

L’en-soi est la caractéristique de toute chose, de toute réalité extérieure à la conscience. Le concept d’en-soi désigne ce qui est totalement soumis à la contingence, c’est-à-dire tout ce qui est sans liberté et ce qui n’entretient aucun rapport à soi. L’existence de tout en-soi est passive en ce sens que, par exemple, un vélo ne peut décider d’être autre chose qu’un vélo. Un sapin n’exige jamais de son jardinier préféré une taille en forme d'ourson parce qu'il deviendrait sentimental. Sans conscience, le sapin demeure toujours égal à lui-même. Ce concept d’en-soi se rapporte donc aux choses matérielles parce qu’elles existent indépendamment de toute conscience.

Le pour-soi désigne l’être de l'homme. Pourvu d’une conscience qui fait de lui un être tout à fait particulier, l’être humain se distingue de l’en-soi. Étant donné cette conscience capable de se saisir elle-même, le pour-soi a comme principal attribut une liberté absolue. Cette liberté n’est pas une absence de contingence ou de limites, mais une possibilité infinie de choisir.

Contrairement à l’en-soi qui coïncide toujours avec lui-même, le pour-soi, c’est-à-dire l’être humain, peut faire varier indéfiniment la conscience qu’il a de lui-même. Par exemple, mon vélo n’est, précisément, qu’un vélo. Rien d’autre. Il est absolument incapable de prendre conscience de ce qu’il est et de sa situation. Trop abîmé, il sera devenu un déchet. Ce vélo devenu déchet ne sera rien d’autre qu’un vélo devenu déchet. Tandis que lorsque je conduis ma bicyclette, je suis ce que je ne suis pas. C'est-à-dire que, demeurant un être humain, je suis pourtant devenu cycliste, ce que je n’étais pas à l’origine, et ce que je ne serai plus déjà dans quelques instants. De plus, chevauchant hardiment mon vélo, je puis à tout moment m’imaginer dans une tout autre situation, par exemple je puis d’avance me délecter de la baignade vers laquelle je me dirige.

L’existence précède l’essence

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