Les Frères Goncourt

LES FRERES GONCOURT

Les frères Goncourt sont des romanciers français qui ont été les théoriciens de l’école naturaliste et les auteurs d'un célèbre journal à 4mains.

Leur jeunesse

De petite et récente noblesse lorraine, les frères Goncourt, Edmond (1822-1896), né à Nancy, et Jules (1830-1870), né à Paris, connaissent une enfance aisée. Edmond entre en 3ème au lycée Henri-IV puis en classe de rhétorique au collège Bourbon, ancien lycée Bonaparte. En 1842, il entreprend des études de droit alors que son frère Jules entre à son tour au collège Bourbon, où il s’avère plus brillant que son grand frère. Edmond est employé comme comptable lorsque survient le décès de leur mère. Leur héritage conséquent leur permet alors de mener une vie de rentiers. Ils s’installent ensemble à Paris et commencent à écrire d’une même plume.

Naissance d’une vocation littéraire commune

La vie littéraire des deux frères débute réellement en 1851 par l’échec de leur premier livre. Ils entreprennent également la même année l’écriture du Journal, tenu par Jules. L’année suivante, ils deviennent journalistes à l’hebdomadaire l’Éclair puis au quotidien Paris ou ils publient en 1852 la nouvelle Voyage du n°43 de la rue Saint-Georges au n°1 de la rue Laffitte, qui leur vaut une inculpation pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs. Ils publient également leur Salon 1852, réunion d’articles parus dans l’Éclair, sur la peinture du paysage en France ainsi que leurs Mystères des théâtres, recueil de chroniques, publiées également dans l’Éclair, sur le théâtre contemporain.

Art et histoire

Amateurs d’art et d’histoire, collectionneurs passionnés, Jules et Edmond publient une Histoire de la société française pendant la Révolution (1854) et une Histoire de la société française pendant le Directoire (1855), des Portraits intimes du XVIIIe siècle (2 séries, 1857-1858), l’Histoire de Marie-Antoinette (1858), Madame du Barry (1860), l’Art du XVIIIe siècle (1859) et la Femme au XVIIIe siècle (1862). Ces études reposent sur une documentation vaste et minutieuse. Elles ne sont pourtant pas considérées comme des œuvres historiques et les frères sont considérés par les historiens et les historiens d’art comme des amateurs. Composées sous forme de narration, les études conduisent progressivement les Goncourt au roman, et plus précisément au roman réaliste, qu’ils envisagent comme la continuation naturelle de leur activité d’historien.

Des œuvres réalistes

Pour les frères Goncourt le roman doit tendre à l’étude de mœurs contemporaines. C’est cependant en 1865, avec la parution de Germinie Lacerteux et avec sa préface, réel manifeste naturaliste, qu’ils exposent leur doctrine réaliste. Leur théorie peut cependant tout autant traiter des choses laides et basses que de la beauté. Ils vont ensuite écrire 6romans en 10ans: les Hommes de lettres (1860) qui deviennent Charles Demailly (1861), Sœur Philomène (1861), Renée Mauperin (1864), Germinie Lacerteux (1865), Manette Salomon (1867) et Madame Gervaisais (1869). Après la mort de son frère, Edmond de Goncourt continue à écrire

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