Commentaire Composé du roman Germinie Lacerteux des Frères Goncourt

Les frères Goncourt, auteurs de Germinie Lacerteux, publié en 1865, sont d’illustres écrivains français du XIXe siècle renommés pour avoir légués une œuvre romanesque parmi les plus remarquables de la littérature française et notamment pour avoir écrit quelques chefs d’œuvre tel Madame Gervaisais en 1869, ou bien Manette Salomon en 1867. C’est au XIXe siècle que divers genres littéraires font leur apparition et révolutionnent l’écriture, en particulier l’école du réalisme, l’écriture scientifique ainsi que l’école du naturalisme : c’est l’Age d’or du roman. Dans, Germinie Lacerteux, les frères Goncourt narrent le parcours de Germinie, la bonne de Mlle Varandeuil, qui passe une enfance misérable ainsi qu’un âge adulte aux débuts bienveillants, mais qui sombre au cours du roman dans une vie dépressif, précaires et malveillantes. Dans l’extrait propose qui constitue une phase importante de la vie de Germinie, les narrateurs présentent l’état de Germinie après plusieurs années de détériorations et leurs effets sur cette bonne, dorénavant gravement malade à cause de ces actions irresponsables ou irréfléchies. Quelle stratégie les narrateurs utilisent-ils pour faire comprendre au lecteur que les conditions d’une bonne au XIXe siècle étaient exécrables ? L’examen du texte portera d’abord sur la description de la chambre de Germinie puis sur l’aspect naturaliste du texte.

Tout d’abord, nous voyons que la description de la pièce dans laquelle Germinie habite est caractéristique d’une chambre de domestique au XIXe siècle, et à la fois reflète ce qu’est devenue Germinie au cours du temps. Cela est visible tout d’abord par le vocabulaire emprunté par les frères Goncourt. En effet, la description détaillée faite par les Goncourt entretient l’idée que cette chambre était typique de celle d’une domestique au XIXe siècle. Le champ lexical de la pièce utilisé permet d’identifier que c’est une chambre de domestique : « C’était une mansarde de quelques pieds carrés sans cheminée ; Les débarras ; Le lit, une chaise et une petite toilette ; avec une cuvette; le petit lit de fer ». Les frères Goncourt précisent mêmes que cette misérable chambre est comme celle d’une domestique « cette misérable chambre de domestique » Une chambre petite et indésirable « une de ces chambres ou le médecin est oblige de poser son chapeau sur le lit ; le chandelier qui était sur la chaise ; où il y à a peine la place pour mourir». L’énumération nous montre que l’espace dans lequel Germinie habite est petit « Les débarras, de vieilles malles, des sacs de nuit, un panier de bain, le petit de fer ». Ensuite nous voyons que l’emploi de la personnification nous indique que cette chambre et l’état de ce foyer est dégradée : « la tabatière à crémaillère laissait passer l’haleine des saisons, le chaud de l’été, le froid de l’hiver » Les frères Goncourt utilisent donc l’allégorie pour représenter concrètement l’idée de la chambre de Germinie tel une pièce typique des domestiques du XIXe siècle.

Ce qui en premier lieu est remarquable chez Germinie est son état physique et moral. En effet, par l’intermédiaire de la description de la chambre de Germinie, les frères Goncourt utilisent la polysémie des mots pour exposer l’état actuel de Germinie après un effondrement dans un alcoolisme destructeur ainsi que la poursuite de ses pulsions sexuelles. « Boiteuse » ; « cassée » ; « vieilles » et « débarras » sont des mots destinés à la description de la chambre mais qui en réalité reflète une vie pitoyable de Germinie, une vie bancale, brisée, un état dégradé et encombré de malheurs s’échelonnant les

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