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Jean Jaurès, idéaliste?

Cours : Jean Jaurès, idéaliste?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Juin 2018  •  Cours  •  987 Mots (4 Pages)  •  511 Vues

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« Tout commence en mystique et finit en politique » (Péguy) Cette citation semble bien s'appliquer à Jaurès, non ? Jaurès, depuis 1885, n'a pas cessé de s'engager toujours plus, corps et âme, dans la politique, renonçant à sa vie de famille, passant littéralement ses journées à travailler. Et pourtant, c'est plus complexe: Il s'agit d'interroger l'étrange relation politique/philosophie de Jaurès et de montrer dans quelle mesure il est tombé dans le "travers" (pour Péguy) politique. (problématique à peaufiner)

1. 1859-1892 : un Jaurès idéaliste ? Le philosophe fait ses débuts en politique.

Jaurès naît à Castres en 1859, où il grandit dans une famille assez pauvre de petits commerçants. Il aime la nature, la campagne, aller causer avec les paysans en langue d'oc. Il est d'abord éduqué dans une pension puis va au collège et est bachelier en 1876, il pourrait devenir « receveur des Postes ». Or, il se fait remarquer par un préfet en visite à l'école en 1876 lors d'un discours : il monte à Paris pour préparer l'ENS, arrive 1e au concours général de français. C'est là qu'il découvre la misère, ce qui le bouleverse profondément.

Philosophe par vocation, Jaurès est métaphysicien, il soutient ses thèses en 1892 "De la réalité du monde sensible", contre le mysticisme. La décennie 1882-1892 est pour Jaurès républicain celle de la désillusion parlementaire et de la foi en la république sociale. Il constate la mollesse du régime, travaille beaucoup, totalement isolé. Il cherche sa voie en tâtonnant et il est battu en 1889 par le Nord rural du Tarn très conservateur. 1890, "pas trop déçu" de quitter la vie politique, il reprend son enseignement, donne des conférences, devient maire adjoint à Toulouse où il se charge des dossiers de la culture et de l'instruction (va voir les enfants dans les écoles).

2. Jaurès fait ses preuves : un socialisme pragmatique loin de la philosophie ? (1893-1903), semblant mener un nouveau combat 

En 92, il croit en un parti socialiste ouvrier. Il va à Carmaux (Tarn) en 92, où les protestations des mineurs font fuir le marquis de Solages. Les grévistes sont arrêtés, mais on demande une amnistie, et ils sont relachés. S'en suit la campagne électorale que Jaurès gagne grâce à Carmaux. Il mène alors une vie heureuse, bon vivant, au milieu des mineurs. Puis, les verriers de Carmaux font appel à lui pour vaincre le patron Résséguier qui a brutalement baissé les salaires. Le combat commence et il licencie alors tout le monde. Après une série de procès et d'arbitrages, Jaurès reprend la main et lance le projet de la construction d'une verrière ouvrière, avec de l'argent collecté dans toute la France, fabriquée par les verriers eux-mêmes. inaugurée en 1896, l'expérience tourne mal ensuite pour des problèmes de gestion.

En 1893, une cinquantaine de socialiste siègent à l'assemblée, de courants extrêmement différents. Jaurès expérimente sur différentes questions, il s'engage contre les « lois scélérates » et prend parti pour les anarchistes en 1894. Sans cesse agressé, il reçoit des lettres d'ordures :

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