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Jean Anouilh / essai libre

Fiche : Jean Anouilh / essai libre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Janvier 2022  •  Fiche  •  1 048 Mots (5 Pages)  •  314 Vues

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aBiographie en interview de Jean Anouilh

Bonjour Monsieur Anouilh, aujourd'hui nous aimerions vous poser quelques questions, si vous le permettez, sur votre vie palpitante afin de garder une trace de votre pensée, d'une façon très personnelle, et surtout de votre point de vue interne.

Bonjour, oui je vous accorde cette interview sans problème, bien que je ne sois pas un si grand personnage que cela !

Très bien, alors pourriez vous tout d'abord nous décrire un peu votre enfance ?

Je suis né le 23 Juin 1910 à Bordeaux. Mon père était tailleur et ma mère musicienne. Elle jouait même comme pianiste à Arcachon, et se produisait dans des casinos. Je la trouvais merveilleuse. C'est d'ailleurs dans les coulisses de ces casinos que je tombe nez à nez avec le théâtre et que je découvre tous les grands auteurs classiques tels que Molière, Marivaux et Musset. En 1921 je vis à Paris et rentre au collège Chaptal. C'est très tôt que je me prends de passion pour le théâtre .

Vous avez donc toujours était berçé par l'art. Qu'aviez vous l'habitude de lire ?

Je me nourrissais de lectures comme  Paul Claudel, Luigi Pirandello et George Bernard Shaw.

Je suis ensuite frappé par les œuvres de deux personnalités marquantes : Les Mariés de la tour Eiffel de Cocteau en 1921, et Siegfried de Giraudoux en 1928 que je finis par apprendre par cœur.

c'est le soir de Siegfried que j'ai compris. Je devais entrer par la suite dans une longue nuit , dont je ne suis pas encore sorti , dont je ne sortirai peut-être jamais, mais c'est à cause de ces soirs du printemps 1928, où je pleurais , seul spectateur, même aux mots drôles , que j'ai pu m'évader un peu."

Superbe ! pouvez vous nous raconter comment vous êtes passé d'un travail dans une agence de publicité à votre premier succès ?

Oh oui, en effet je travaillais dans une agence de publicité, pendant deux ans. A mes côtés, Jean Aurenche, Jacques Prévert. En 1929 et 1930, je deviens secrétaire pour le comédien Louis Jouvet, alors que ce dernier officie à la Comédie des Champs-Elysées. Mais nos relations de travail étaient très tendue, d'autant que Jouvet sous-estime beaucoup mes capacités et attentes littéraires. Malheureusement, nous nous sommes donc séparés. En 1932, c'est mon premier succès d'estime à 22 ans avec L'Hermine créé au théâtre de l'Œuvre . Les critiques sont bonnes. J'épouse la comédienne Monelle Valentin la même année.

Avez vous eu quelques rares échec avant votre premier vrai succès en 1937 avec le voyageur sans bagage ?

Oui bien sûr, comme pour tout le monde il en faut pour avancer dans sa vie et sa carrière, pour se perfectionner. En 1933, il y euMandarine et en 1935, Y avait un prisonnier les deux pièces sont un de mes échec. Mais en 1937C'est cette année là que, grâce au metteur en scène, Georges Pitoëff, qui crée le Voyageur sans bagage que je connais mon premier succès. Succès qui m'apporte la notoriété et qui met fin à ses difficultés matérielles. La pièce sera jouée 190 fois.

En 1939, commence la guerre, comment avez fait survivre votre oeuvre, votre art et votre carrière pendant cette période difficile?

Oh oui... Malheureuse période.... En 1941, pendant l'occupation, je continue d'écrire. Je ne prends position ni pour la collaboration, ni pour la résistance. Ce non-engagement me sera reproché.

Je créé alors Eurydice , la première de mes pièces sur les mythes antiques, et ensuite je fais Le Rendez-vous de Senlis avec Pierre Fresnay. Et en 1942, sous l’occupation, j'écris Antigone, ma plus grande pièce, qui reprend le mythe de Sophocle. Antigone est représentée en février par André Barsacq au théâtre de l'Atelier. Cette pièce connaît un grand succès public mais engendre une polémique. Certains me reprochent de défendre l'ordre établi en faisant la part belle à Créon , ce qui expliquerait, selon eux, que la pièce n'ait pas été censurée par les allemands. Ses défenseurs indiquent au contraire que l'insoumission d'Antigone qui dit non, et s'engage  contre la raison d'état, incarnée par Créon, a une réelle valeur subversive… pourtant, j’ai la noble impression qu’Antigone est devenue malgré elle, pendant quelques instants, une figure de la résistantce. Un an après, je m'engage pour essayer de sauver l'écrivain collaborateur Robert Brasillach de la peine de mort; en vain. Cette exécution me marque profondément.

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