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JEAN PAUL SARTRE 1905-1980

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Par   •  9 Juin 2013  •  1 578 Mots (7 Pages)  •  836 Vues

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JEAN PAUL SARTRE 1905-1980

* Vie / Oeuvres principales

Sartre a été le premier représentant de l'existentialisme en France, et maître à penser de l'après-guerre, . Il n'a cessé d'être passionnément actif dans son époque et de s'engager au nom de la liberté. Il est le modèle de l' «intellectuel engagé».

Il fut révélé par La Nausée (1938) et Le Mur (19939).

Entré en 1924 à l'Ecole normale supérieure, Sartre en ressort premier à l'agrégation de philosophie. Il rencontre Simone de Beauvoir qui sera la compagne de toute sa vie.

Il est professeur de lycée; et en 1938, il publie son premier roman, La Nausée. Mobilisé au début de la guerre, Sartre est fait prisonnier mais s'évade. Il collabore aux Lettres françaises clandestines et rencontre Camus.

A la libération, il se rend compte de la nécessité d'un engagement politique. Il adhère au marxisme,tout en gardant sa liberté vis-à-vis du parti communiste. Il publie oeuvres théatrales, philosophiques et critiques, romans, articles. Dans les années 60 et 70, Sartre soutient les mouvements contestataires, milite en faveur de la révolution internationale et des droits de l'homme.

Sartre est peut-être plus connu pour ses oeuvres romanesques et théatrales que pour son oeuvre philosophique. Cependant, toute sa production littéraire n'est qu'une illustration de ses thèses philosophiques.

- La Transcendance de l'ego (1936-1937) : premier essai de Sartre; c'est une analyse de la consciencen du «moi», inspirée de la phénoménologie (1) d'Husserl. Le «moi» est libre et indépendant du monde dans lequel il s'inscrit.

- L'Imaginaire (1940) : une analyse de l'imaginaire de l'homme inspirée de la phénoménologie. A sa manière, Sartre refuse d'admettre que l'imaginaire puisse rejoindre le réel. Proche de Descartes, lequel considère que l'essence de l'homme est la conscience, Sartre soutien que le réel ne peut nous être donné que grâce à la conscience qui perçoit qu'il distingue de la conscience qui imagine (la 1ère pose son objet comme présent et réel; la 2nde au contraire, se donne un objet qui est absent -imaginer une chaise, ce n'est pas la percevoir- et ces deux consciences s'excluent l'une de l'autre: je ne peux pas en même temps percevoir et imaginer). En dehors de la perception, le réel n'est qu'un néant.

Lorsque la conscience, intentionnellement, forme une image, elle réduit le monde réel à néant. Lorsque j'imagine «mon ami Pierre» (exemple célèbre donné par Sartre), il cesse d'exister réellement; il devient un être passif, qui est à l'opposé de mon imaginaire, lequel est, quant à lui, actif.

«L'imaginaire représente à chaque instant le sens implicite du réel»

== > L'imaginaire n'est pas le réel. Les objets que j'imagine ne sont pas ceux que je perçois. Ils ont une existence qui leur est propre.Ils nous éloignent du réel.

- L'Etre et le Néant (1943) : c'est le texte philosophique fondamental de Sartre, la présentation la plus élaborée des thèses de l'existentialisme athée. se présente comme une justification philosophique: son célèbre principe, selon lequel «l'existence précède l'essence» signifie simplement que la personnalité d'un individu (son essence) ne constitue nullement pour lui un destin, que la vie procède d'une succession de libres choix qui ne sont jamais totalement justifiables. Il établit que l'homme naît libre et responsable, et qu'il se définit à chaque instant par ses actes. Il fait la distinction entre l' «être pour soi» (l'homme conscient de son existence et de sa liberté), l' «être en soi» (les animaux, la nature,les objets non conscients d'eux-mêmes) et l' «être pour autrui» (l'homme conscient qui se définit par rapport aux autres). Il appelle «mauvaise foi» l'attitude de cekui qui se cache sa liberté, s'abrite derrière un quelconque déterminisme (1) pour ne pas avoir à assumer ses actes.

Sartre fonde ce principe de morale sur une ontologie du «pour-soi» comme liberté absolue; «l'homme, dit-il, est condamné à être libre», à choisir sans raison et avant toute raison, et à décider arbitrairement de sa vie. L'existentialisme de Sartre s'épanouit dans une morale qui se veut humaniste (cf «L'existentialisme est un humanisme») et dont les valeurs fondamentales sont celles de l'«engagement» et de la «responsabilité».

L'existentialisme, tout en étant une réflexion sur la nature humaine, aboutit donc à la nécessité de s'engager dans des actions concrètes. C'est là le sens de la liberté : elle consiste à choisir entre plusieurs possibilités et à en assumer les conséquences. C'est la raison pour laquelle Sartre lui-même, de son vivant, s'est battu pour des causes politiques et sociales. L'Etre et le Néant n'est pas un livre abstrait. Ce qui préoccupe Sartre, c'est l'action. Penser à ma propre liberté ne suffit jamais. Il me faut décider, même si je puis à tout moment douter, éprouver l'angoisse de me savoir seul à déterminer ce pour quoi je décide, j'agis, je m'engage. Libre,

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