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Biographie de David Ricardo (1772-1823)

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Par   •  3 Janvier 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 876 Mots (8 Pages)  •  802 Vues

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David Ricardo (1772-1823)

• Brefs repères biographiques

David Ricardo est né en 1772 à Londres, dans une famille de financiers sépharades. Il est le troisième d'une famille de 17 enfants. Éduqué principalement par des précepteurs, il apprend le métier d'agent de change à la Bourse de Londres où son père le fait entrer dès quatorze ans. Son mariage avec une Quaker, en 1793, l'oblige à rompre avec sa famille et la religion juive. Sa réussite financière tient alors à ses relations et à un grand talent. Découvrant l'économie en 1799, après lecture des travaux d'Adam Smith, il se met à polémiquer sur les problèmes économiques du moment et décide de se retirer partiellement des activités financières. Cette semi-- retraite est assise sur une bonne fortune et une solide réputation politique.

Sa fortune vient de son travail et de son sens des affaires. Intuitif quant aux retournements de tendance, il gagne gros en pariant sur la victoire de Waterloo. Il se retire des affaires pour gérer, en bon père de famille, une fortune bien répartie en propriétés foncières, et placements financiers, anglais et français. Sa réputation politique naît de ses articles (dès 1799 dans le Morning Chronicle) et de ses pamphlets. Elle se traduit par son entrée au Parlement en 1819. Il y manifeste un esprit critique et soutient les réformateurs radicaux dans leur volonté de mieux exprimer les problèmes populaires.

Ayant largement étendu ses propriétés foncières, il publie les Principes de l’économie politique et de l’impôt en 1817, puis effectue un Grand Tour d'Europe en 1822. Il meurt en 1823.

• La théorie de la valeur

Rappel de la problématique des Classiques

Ils cherchent essentiellement à comprendre les conditions de l’accumulation du capital (augmentation du stock ou du potentiel de production, ie travail et moyens de production, de période en période) : c’est ce problème qui constitue le cadre de l’analyse des prix et de la répartition et c’est la raison pour laquelle l’analyse du taux de profit est l’un des objectifs majeurs de cette théorie ; ce qui explique également les raisons pour lesquelles les conditions de la production y joue un rôle important. Cela est particulièrement vrai pour l’analyse de Ricardo.

Ricardo reprend la distinction de Smith dans la Richesse des Nations entre valeur d’usage et valeur d’échange (cf. chapitre III, section 1). Ensuite, il distingue deux types de marchandises :

- Les marchandises rares non reproductibles (statues rares, tableaux de maître, etc.) tirent leur valeur de la rareté. La rareté détermine donc leur valeur d’échange.

- Les marchandises utiles et reproductibles par le travail humain et l’industrie.

Pour Ricardo, les objets rares, en tant qu’objets non reproductibles, sont exclus du champ d’étude de l’économie politique. Il s’intéresse seulement aux « marchandises dont la quantité peut être accrue par l'industrie de l'homme et dont la production est soumise à une concurrence sans entrave ».

Qu’est-ce qui mesure la valeur d’une marchandise ? Comment se détermine cette valeur ? Ces deux questions renvoient aux deux niveaux présents dans toute théorie de la valeur, mais qui ne sont pas forcément distingués de façon claire.

- Problème de la mesure de la valeur : problème d’expression de la valeur à l’aide d’un étalon invariant.

Pour pouvoir mesurer correctement la valeur des marchandises, il faut disposer d’une unité de mesure adéquate --> recherche d’un étalon invariant de la valeur. En effet, une mesure fixe permet d’identifier les variations dans le temps et dans l’espace sans que les variations proviennent de l’étalon lui-même. Il ne faut pas oublier que l’objectif de Ricardo est de proposer une analyse de la dynamique du capitalisme. Pour cela, il cherche à déterminer le mouvement et le niveau du taux de profit dans le temps, ce qui implique de pouvoir mesurer d’une période à l’autre la production totale en valeur, le surplus total en valeur

(rappel de certaines définitions : profit = valeur de la production – valeur des avances et taux de profit = valeur du surplus (profits) / valeur des avances).

Pour qu’on puisse comparer des agrégats en valeur d’une période à l’autre, il faut posséder une mesure fixe, un étalon invariant, sinon cette comparaison risque d’être faussée. En effet, si la valeur des agrégats change, on ne sait pas si cette variation provient d’un changement dans la valeur des agrégats ou si elle est imputable à une modification de la valeur de l’étalon.

Solution de Ricardo : c’est la quantité de travail incorporé qui mesure la valeur d’échange des marchandises. Le travail incorporé fournit la mesure fixe qui indique exactement la variation des prix des autres objets. Selon Ricardo, on ne peut utiliser une marchandise quelconque comme étalon car par définition chaque marchandise a une valeur variable. La mesure fixe qui permet la quantification et la comparaison des valeurs d’une période à l’autre doit être indépendante de l’échange, extérieure au monde des valeurs relatives car, dans l’échange, on ne trouve que des valeurs relatives.

La nature des marchandises est d’être des objets produits par le travail. La mesure fixe donnée par la quantité de travail incorporé exprime les conditions de la production, les difficultés de production. Le travail incorporé est une mesure fixe, indépendante de tout rapport d’échange et invariable au sens où la grandeur ainsi mesurée de cette façon ne peut varier que sous l’effet des conditions de la production et non à cause de l’étalon.

- Problème de la détermination de la valeur : détermination des rapports d’échange entre les marchandises.

Ricardo (Principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817) : « La valeur d’une marchandise, ou la quantité de n’importe quelle autre marchandise contre laquelle elle s’échange, dépend de la quantité relative de travail qui est nécessaire à sa production ».

Dans ce cadre, les marchandises s'échangent en rapport des quantités de travail incorporé, ie celles qui ont été nécessaires pour les produire. Seule

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