Biographie de Charles Baudelaire et analyse de son recueil Les fleurs du mal

PARCOURS FLECHE SUR LES FLEURS DU MAL DE CHARLES BAUDELAIRE :

I. L’auteur.

Charles Baudelaire est né en 1821 à Paris. Enfant de parents ayant une très forte différence d’âge, son père décède de vieillesse alors qu’il n’a que six ans. Suite au remariage de sa mère, ils emménagent à Lyon en 1831. Là-bas, Baudelaire finit sa scolarité de manière hardie et mène une adolescence scabreuse. Ainsi, en 1841, il est envoyé par son beau-père en voyage pour les Indes, mais ce voyage le mènera finalement aux Iles Mascareignes où il restera un an. C’est, à son retour, qu’il rencontre Jeanne Duval qui deviendra son amante. Vers 1844, Baudelaire pour gagner sa vie, devient alors journaliste et critique d’art. C’est treize ans plus tard, que les Fleurs du Mal sont publiées. Ce recueil va lui solliciter de nombreuses péripéties judiciaires et académiques. Il part, endetté, s’exiler en Belgique. Et le 31 août 1867, il décède à Paris d’une syphilis. C’est deux ans plus tard que Le Spleen de Paris paru posthume. Cette œuvre et Les Fleurs du Mal sont les deux principales œuvres de l’auteur.

II. L’œuvre : Les Fleurs du Mal

1. Les Fleurs du Mal furent publiées pour la première fois le 25 Juin 1857. Mais le 5 Juillet suivant, suite à un article du Figaro de Gustave Bourdin, l’ouvrage est alors accusé pour « outrage à la morale publique et religieuse ». Mais Baudelaire et les éditeurs de l’œuvre ne seront condamnés que pour « outrage à la morale publique » d’une amende de 400 francs et d’une suppression de six poèmes de l’ouvrage. Ce recueil fut qualifié « d’immoral » et de « révolutionnaire ». Dans les poèmes supprimés, Baudelaire parfois frôle même la pornographie (notamment dans « Les Bijoux », « Le Léthé ») et le sadisme (« A celle qui est trop gaie »). Malgré tout, Baudelaire a le soutien de son ami Victor Hugo qui dit du recueil qu’il est « un frisson nouveau ». Baudelaire ne paiera cependant que 50 francs d’amende grâce à une lettre qu’il a envoyée à l’impératrice Eugénie, qui diminua son amende. Parallèlement, un autre ouvrage fut aussi attaqué par la justice : Madame Bovary de Gustave Flaubert.

2. L’œuvre des Fleurs du Mal est séparée en six sections :

 Spleen et Idéal

 Tableaux Parisiens

 Le Vin

 Fleurs du Mal

 Révolte

 Mort

3. Selon moi, cet ouvrage a été formé de manière à représenter une vision idéale d’une vie, notamment de celle de son auteur.

- Spleen et Idéal, la première section est représentative d’une certaine mélancolie, montrant un total désespoir ou même un dégout du quotidien : il y mêle la vie, la fuite du temps, la mort, et les femmes comme des leitmotivs omniprésents dans son œuvre et son quotidien comme un idéal non atteint. Cette section regroupe facilement toutes les formes de poèmes fixes comme le sonnet dans « Parfum exotique » ou encore le pantoum dans « Harmonie du soir ». Il est aussi riche en figures de style allant de la simple comparaison à l’antépiphore.

- Dans Tableaux Parisiens, la seconde section de l’œuvre, Baudelaire essaye de mettre de côté la fatalité de la première section pour se concentrer sur le quotidien notamment le sien qui se déroule essentiellement à Paris. Cette section met en scène des poèmes parlant de personnages souvent réellement vu comme « Les petites vieilles » ou « A une passante ». Il écrit même souvent le poème pendant la scène elle-même.

- La troisième section intitulée « Le Vin », résume plutôt un plaisir : celui du vin, de boire. Il y consacre les cinq poèmes de l’œuvre. Et chaque poème est consacré à un consommateur précis dont le premier où il présente la boisson.

- Fleurs du Mal, quatrième section est dédiée aux femmes, il englobe douze poèmes qualifiant soit en bien soit en mal la Femme. C’est dans cette section que fut condamnés le plus de poèmes.

- La cinquième section, « Révolte » est purement spirituel, c’est à cause de cette section que Baudelaire fut attaqué pour « outrage à la morale religieuse ». Il y attaque même Dieu et se considère égal à lui, notamment dans « Abel et Caïn ».

- Enfin dans la sixième section, Baudelaire tire une conclusion parfaite. Au fil des six poèmes, il y fait mourir les principaux protagonistes de son ouvrage pour finir sur une magnifique dédicace à un ami.

Ainsi, Les Fleurs du Mal est constitué de manière fluide passant de la vanité, aux plaisirs recherchés, à la mort. Elle reflète la volonté d’un idéal compromis par le temps donc abandonnée.

4. Pour moi, « Spleen » et « Idéal » ont été reliés car ils représentent deux contradictions, peut-être un quotidien contre un rêve pour Baudelaire. Mais aussi « Spleen » pourrait signifier une décadence, la tristesse, l’ennui parallèlement à « Idéal » qui serait l’utopie, l’apogée, le bonheur, ou la frénétique joie : Une vérité contre une volonté recherché par Baudelaire.

III. La section « Spleen et Idéal »

 Poèmes centrés sur l’angoisse du temps.

o « Remords posthume » : Dans ce poème, Baudelaire s’adresse à une femme, il lui dit notamment « Lorsque tu dormiras » au vers n°1 pour faire allusion à sa mort puis « le ver rongera ta peau comme un remords ». Ainsi, Baudelaire lui conseille de se repentir de toutes ses sottises regrettées afin d’avoir une mort paisible et érudite contrairement aux vers n°12 et 13 où « Le tombeau […] [lui] dira : « Que vous sert, courtisane imparfaite, / de n’avoir pas connu ce que pleurent les morts ? » »

o « Chant d’Automne » : Dans ce poème, Baudelaire joue sur l’anticipation. En effet dans la première partie du poème, il raconte le futur lors du passage de l’été à l’automne : « C’était hier l’été ; voici l’automne ! » au vers n°15. Puis il qualifie l’hiver comme facteur de « colère, / Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé ». Enfin dans la deuxième partie du poème, Baudelaire parle à une femme en lui disant « Aimez-moi, tendre cœur! » au vers n°21 suivi de « Courte tâche ! La tombe attend » au vers n°25. Il lui explique qu’il faut l’aimer tant qu’il en est encore temps.

o « L’Horloge » : Comme son titre l’indique ce poème se concentre

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