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La Peste d’Albert Camus

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Par   •  13 Février 2013  •  1 371 Mots (6 Pages)  •  1 186 Vues

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Nous allons étudier un texte tiré du roman La Peste d’Albert Camus. Cet auteur et philosophe du 20ème siècle est considéré comme l’un des principaux acteurs de la vie intellectuelle française d’après-guerre. Camus faisait partie d’un mouvement littéraire appelé l’existentialisme où l’Homme est considéré comme libre de donner un sens à sa vie en rejetant l’enfermement par des doctrines.

Ainsi, l’être humain a conscience de son destin fatal, mais décide néanmoins de l’affronter à l’image des personnages de La Peste qui continuent de se battre contre la maladie malgré la mort constamment au-dessus d’eux.

Dans La Peste, l’auteur nous expose le quotidien des habitants de la ville d’Oran pendant la peste. Cette œuvre est souvent considérée comme une métaphore de l’occupation pendant la seconde guerre mondiale, mais peut être aussi lue comme une simple lutte entre le Bien et le Mal. Dans l’extrait étudié, issu de la quatrième partie, est raconté la mort d’un enfant atteint de la maladie, le fils du juge Othon. Le médecin Rieux et ses alliés lui ont administré un sérum expérimental dans l’espoir de le sauver, mais malheureusement, l’agonie du malade n’est que plus terrible et plus longue. Nous étudierons en quoi cette scène est particulièrement émouvante. Ensuite, Nous nous attacherons à la manière dont est créé un sentiment de révolte chez le lecteur.

Par quels procédés Albert Camus rend cette scène forte en émotions ?

1. Une scène d’agonie particulièrement émouvante:

1. Le cadre

La scène se déroule dans une salle remplie de malade, le point de gravité de l’action est le fils du juge Othon qui est malade.

On peut observer la mise en place d’une ambiance sinistre à travers le cri de l’enfant : « monotone, discorde » sont des adjectifs qualifiant sa voix, mais qui pourrait aussi s’appliquer à une marche funèbre et lugubre. Ces adjectifs et ces champs lexicaux ont pour but d’annoncer la mélancolie qu’exprime cette scène et de directement mettre le lecteur dans l’ambiance de la situation.

2. La souffrance humaine qui tourmente les personnages

Le cri de l’enfant « un seul cri continu » qui traduit sa souffrance infinie grâce à l’adjectif « continu » pourrait peut-être être une métaphore du glas de la mort, annonçant ainsi la venue de la Mort. Cette douleur sans fin est d’autant plus accentuée par « n’arrêtait pas ». Plus l’agonie est longue, plus la souffrance est importante, ce qui vient créer une vive émotion chez le lecteur.L’expression « ce cri de tous les âges » peut, si on considère « âges » dans le sens humain, les années, laisser penser que par la maladie, l’enfant est à la fois un enfant, un homme et un vieillard, car la douleur touche tout le monde et fait en quelque sorte « perdre son innocence » à l’enfant. Mais si on considère « âges » dans le sens large, c’est-à-dire les âges du temps, on peut penser que le cri et par là, la souffrance, est intemporel, existe depuis la nuit des temps ou que toute la douleur du monde depuis toujours est condensée dans cet enfant à l’agonie. Cette idée est renforcée par l’expression « semblait venir de tous les hommes à la fois » où la plainte de l’enfant devient comme collective, partagée par tous. D’ailleurs, les autres malades se mettent à crier avec lui. Après une montée en crescendo dans la souffrance, on assiste à l’arrêt total du chant funeste. C’est la fin comme le souligne l’anaphore du verbe « achever » et la phrase « c’était fini ».Ensuite, il est décrit comme « figé dans une argile grise ». , l’enfant est immobile, il est comme une statue, prisonnier de la maladie. Il ne peut plus bouger, incapable de combattre. D’autre part, la couleur « grise » est celle d’un cadavre et montre que l’enfant n’est plus qu’un cadavre vivant, immobile. Pendant son agonie, l’enfant n’est plus identifié du tout « la plainte anonyme », il n’est qu’une plainte, symbole de son calvaire afin de mettre en avant sa souffrance. Nous pouvons relever une

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