LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les ingénieurs peuvent-ils sauver la planète ?

Dissertation : Les ingénieurs peuvent-ils sauver la planète ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Février 2024  •  Dissertation  •  1 527 Mots (7 Pages)  •  50 Vues

Page 1 sur 7

John F. Kennedy stipule que « les problèmes du monde ne peuvent être résolus par des sceptiques ou des cyniques dont les horizons se limitent aux réalités évidentes ». C’est pour cela que nous avons besoin d’hommes capables d’imaginer ce qui n’a jamais existé », c’est-à-dire que la crise environnementale actuelle, causée par l’ère industrielle, doit être résolue par des hommes capables d’innover en situation critique. C’est pourquoi les ingénieurs occupent un rôle clé puisqu’ils savent innover mais ils doivent aussi financer, sensibiliser, convaincre et réparer pour se diriger vers une société bas carbone qui rétablirait l’ordre. On peut donc se demander si les ingénieurs peuvent sauver la planète. Pour répondre à cette question, nous verrons que même s’ils représentent une « force environnementale majeure », avec une forte influence innovante qui favorise le progrès, il paraît difficile qu’ils puissent sauver la planète à eux seuls. En réalité, leur rôle est indispensable mais ils auront besoin du soutient de l’humanité et de réadapter l’homme à un nouveau mode de vie compatible avec une société bas carbone.

Dans un premier temps, on pourrait penser que l’ingénieur est capable de sauver la planète puisque, comme l’écrit Paul Crutzen, « l’espèce humaine restera une force environnementale majeure durant de nombreux millénaires », ce qui lui permet d’avoir les ressources nécessaires pour accomplir sa tâche.

En effet, sous l’ère de l’Anthropocène, l’homme maîtrise la biosphère : il en est l’acteur central et peut donc agir dessus. Comme le stipulent Catherine et Raphael Larrère, il est placé « au centre de la nature » et «  [il] y [a] placé sa volonté, elle est [son] pouvoir ». Sa capacité de recherche et son savoir lui permettent d’étudier la nature, d’innover et de débattre. Alors, l’ingénieur devient acteur central et son savoir complète son pouvoir : il fait progresser sa technique, et tente de l’utiliser à bon escient pour sauver la planète.

Ainsi, l’ingénieur développe sa technique et devient une « force environnementale majeure » dans un laboratoire, grandeur nature. Pour plus d’efficacité, il divise sa méthode expérimentale en trois étapes selon Claude Bernard : d’abord il observe un fait-problème (une catastrophe écologique par exemple), puis il formule une hypothèse et enfin il la vérifie expérimentalement. Alors, l’ingénieur possède tous les éléments pour trouver des solutions : il est à l’écoute, donc comprend la nature et identifie la source du problème, et étant au cœur de l’ère Anthropocène, il devient acteur central et peut agir efficacement.

Ainsi, on observe de nombreux progrès techniques qui paraissent très prometteur à la réalisation de leur « tâche gigantesque pour guider la société vers une gestion durable sur le plan environnemental». Il existe différents types de dispositifs qui permettent d’améliorer la crise environnementale : à l’échelle locale, on tente d’adapter et de trier notre consommation grâce à la promotion des produits locaux et les dispositifs de tri sélectif par exemple; à une échelle globale, figure entre autres la technique de capture et utilisation du CO2, gaz à effet de serre, pour le reconvertir en une ressource pour les secteurs de l’énergie, de la chimie ou du bâtiment.

C’est donc grâce à son influence mais aussi au développement de sa technique que l’ingénieur peut espérer sauver la planète et conduire vers une société durable et écologique.

Cependant, il paraît irréaliste que les ingénieurs puissent sauver la planète seuls puisque cela signifierait qu’ils aient un plein pouvoir sur elle, que toutes leur démarches puissent être menées et qu’elles aboutissent.

Tout d’abord, Crutzen semble très optimiste lorsqu’il stipule qu’« à moins d’une catastrophe globale […], l’espèce humaine restera une force environnementale majeure ». En effet, l’homme n’est pas vraiment au centre de la planète dans le sens où il ne la maîtrise pas, comme le soutiennent Catherine et Raphaël Larrère : « la compréhension complète, la maitrise absolue du monde dans lequel nous vivons est une utopie ». Enfait, c’est l’ingénieur qui est dirigé par elle car sa complexité et sa richesse ne peuvent être entièrement connues et surmontées. En effet, ils ajoutent que « plus nous savons, plus se révèlent la complexité du monde et l’immensité de ce que nous ignorons encore» : plus l’ingénieur essaye d’en apprendre sur la nature et tente de la contrôler, plus il réalise l’ampleur de son ignorance et donc son incapacité à agir.

Ensuite, l’efficacité des progrès et des techniques n’est pas celle attendue pour éradiquer la crise. En effet, la période industrielle a mené à une crise environnementale démentielle qu’il est presque impossible de contrer. De plus, toutes les recherches ne mènent pas à des conclusions car la multiplication des incertitudes dans le monde scientifique

...

Télécharger au format  txt (10.1 Kb)   pdf (53.3 Kb)   docx (10.8 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com