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Le corps et les inégalités sociales

Dissertation : Le corps et les inégalités sociales. Recherche parmi 303 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2025  •  Dissertation  •  3 338 Mots (14 Pages)  •  6 Vues

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Concours blanc - Question Contemporaine (IEP)

Sujet 1 : Corps et inégalités sociales

Selon Merleau Ponty, philosophe français du XXe siècle, “le corps n’est pas seulement un objet parmi les objets mais il est un moyen général d’avoir un monde”. En effet, il est la condition de possibilité de la découverte du monde, sa compréhension et la relation que l’on entretient avec. L’homme est ainsi un animal social avant tout grâce et par son corps. Le corps qui vient du latin “corpus” se distinguait avec l’âme. Il désignait l’organisme vivant, un objet biologique. Seulement, comme le souligne Merleau-Ponty, il semble indisociable de la société dans laquelle il s’inscrit. Le corps est au cœur des relations qu’entretiennent les individus entre eux et également donc des inégalités qu’il peut exister. Le corps est commun à tous les êtres mais singulier aux individus, de cette manière il peut créer et entretenir les disparités entre les hommes, dans des sociétés où la parfaite égalité entre ces derniers est onirique.

Nous serons donc sensibles aux rôles et aux liens qu’entretient le corps dans les inégalités sociales. Comment est-il source d’inégalité sociale et également miroir des disparités des sociétés ? N’est il qu’un objet passif de ces injustices ou bien peut-il les favoriser, comme être un outil pour s’en émanciper ?

Ainsi, nous nous intéresserons d’abord aux inégalités sociales que provoque le corps de manière immédiate. Pour ensuite étudier sa construction inégale que l’on retrouve entre les différents milieux sociaux, perpétuant donc les disparités entre les individus. Et enfin, nous verrons qu’il n’est pas une fin en soi et qu’il peut être outil de lutte, violente ou non, pour se détacher de ces injustices.

Le corps est propre à chacun et distingue les individus entre eux. Ainsi, cette différence est source d’inégalités sociales entre les hommes.

La première grande différence dans le corps des hommes est celle du au sexe. En effet, selon notre genre, notre corps est radicalement différent et son rapport à la société l’est également. Le corps féminin à la possibilité de créer la vie et est plus faible musculairement que les hommes. Cette faiblesse musculaire a souvent dans nos société instauré un rapport hiérarchique inégale entre les femmes et les hommes. Le corps des femmes a fait et continue de faire face à plusieurs problématiques. D’une part, il est beaucoup plus marchandisé. Le corps des femmes est en majorité présent dans la prostitution. Mais il est également marchandisé pour procréer grâce à sa capacité singulière de reproduction. Le corps féminin est en somme beaucoup plus objectivé que celui des hommes. Cette objectification entraîne un nombre de violence à son égard bien plus important. Simone Beauvoir, intellectuelle et romancière française du XXe siècle analysait comment le corps des femmes étaient perçus différemment par rapport à la norme masculine notamment à travers son rôle productif, dans son ouvrage Le deuxième sexe en 1949. Ainsi à partir des années cinquantes les femmes ont luttées pour disposer librement de leur corps avec la légalisation de la contraception par la loi Neuwirth en 1967 ou encore la reconnaissance du viol comme un crime suite au procès d’Aix-en-Provence en 1978. Ces différences de traitement tendent alors néanmoins à se réduire mais elles persistent surtout en matière de violences. En France, en 2021, une femme sur six déclare avoir été de victime de violence physique ou sexuelle au moins une fois contre un homme sur dix huit, soit troix fois plus de violence subit par les femmes selon le service de statistique ministeriel de la sécurité interieur (SSMSI). Ainsi, le corps féminin subit de nombreuses inégalités sociales malgré les combats pour les réduire et ceux dès l’enfance. Il est plus sexualisé, plus objectivé, plus violenté et les femmes n’ont pas toujours pu disposer de ce dernier librement, à l’image des polémiques que l’on a pu rencontrer lors de la constitutionnalisation de l'interruption volontaire de grossesse en mars 2024.

Le premier rapport que l’on a au corps des autres est visuel. La simple apparence extérieure de notre corps peut jouer un grand rôle dans notre rapport aux autres. C’est cette apparence esthétique qui peut être déterminante. Cette beauté est certes une notion subjective mais est surtout une construction sociale. Les critères de beauté varient selon les sociétés. Ainsi les personnes répondant aux critères de beauté de la société auront tendance à être mieux perçu. En effet, nous avons tendance à associer plus facilement des qualités telles que l’intelligence, la gentillesse, la sympathie etc aux personnes dites belles. Selon, Jean François Amadieu (Le poids des apparences, 2005), il existerait un effet “halo” autour de la beauté. La beauté serait un synonyme inconscient de qualités humaines. La détermination de la simple apparence extérieure s’illustre par ailleurs par le racisme. Prenons le racisme de la traite négrière. Les colons en provenance d’europe vont considérer ces autres être humains comme inférieurs à partir, entre autres, de leur couleur de peau. Du moins, ils vont distinguer une hiérarchie des races à partir de ce trait physique. Ainsi, les personnes noir d’Afrique, ne répondaient pas aux critères de beautés des sociétés européennes et seront considérés inferieur par leur apparence exterieur. Ce racisme anti noir persiste dans nos sociétés à l’image de l’assasinanat de Georges Floyd aux Etats-Unis en 2020, et révèle à quel point l’apparence exterieur de notre corps peut être determinante. Cela vaut entre autres aussi pour la grossophobie, la haine des personnes en surpoids. Selon, Pierre Bourdieu, l’apparence physique est un capital symbolique et social. En somme, la beauté et l’apparence physique peuvent offrir un prestige social ou provoquer de la discrimination, renforcant donc les inégalités entre les individus.

Enfin, les corps “non fonctionnels”, handicapés, malades, âgées subissent de nombreuses disparités sociales. En effet ces derniers ne peuvent se déplacer correctement, sociabilisé correctement. Dans un premier temps l’espace social n’est pas toujours adapté à ces derniers en particulier pour les handicapés physiques, malgré les évolutions qui vont dans ce sens. Ces personnes en mauvaise santé sont en plus souvent mal vues de manière inconsciente. Ils subissent des jugements et sont parfois discriminés. Ainsi,

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