Fiche de lecture : Libres enfants de Summerhill

Fiche de lecture

Livre :

S. Neill, A. (2004). Libres enfants de Summerhill. La decouverte.

Fiche de lecture

 « Summerhill, c’est l’aventure d’une école autogérée fondée en 1921 dans la région de Londres. Son fondateur, [le psychanalyste] A. S. Neill […], a mis les découvertes psychanalytiques au service de l’éducation. [Il] s’est dressé contre l’école traditionnelle soucieuse d’instruire mais non d’éduquer. Il s’est dressé contre les parents hantés par le critère du succès (l’argent). Il s’est insurgé contre un système social qui forme, dit-il, des individus “manipulés” et dociles, nécessaires à l’ensemble bureaucratique hautement hiérarchisé de notre ère industrielle », écrit Maud Mannoni dans sa préface. 

J’ai choisi de vous parler du livre : Libres enfants de Summerhill et plus particulièrement de la première partie : Summerhill ainsi que des premiers chapitres de la seconde partie intitulée Pédagogie, qui traitent plus particulièrement de l’enfant prisonnier et de l’enfant libre.  Effectivement, j’ai trouvé que ces parties étaient très pertinentes pour ma fiche de lecture et résumaient parfaitement la pédagogie de Neill bien que le livre soit intéressant et passionnant dans son entièreté, mais hélas il me faudrait un peu plus que trois pages pour en parler. Alexander Neill est né le 17 octobre 1883 à Forfar en Ecosse. Issu d’une famille nombreuse de 13 enfants et avec des parents instituteurs, il n’a pas le goût des études.  Malgré cela, il se forme au métier d’instituteur et fonde l’école « Summerhill » en 1921. Les principes de cette école sont : la liberté et l’auto responsabilité.

     Cette école est un pensionnat qui accueille tout d’abord des enfants difficiles. C’est une école mixte et qui n’a pas très bonne réputation. Il y a environ 75 enfants venant de différents pays qui ont de 5 à 16 ans et sont répartis en 3 groupes. Les enfants sont entourés d’une douzaine d’adultes plus du personnel de service. Les cours ne sont pas obligatoires. La liberté est laissée aux enfants qui peuvent faire des activités manuelles ou encore jouer toute la journée. Il existe différents ateliers avec différents outils mis à la disposition des élèves. On peut y faire de la mécanique, de la ferronnerie ou encore de la menuiserie. Le soir, les élèves peuvent aussi pratiquer des activités artistiques comme la danse, le théâtre ou la musique. C’est une école où les enfants font comme ils veulent et font ce qui leur plaît. Les cours peuvent regrouper les enfants par âge ou par centres d’intérêts. La pédagogie de cette école repose essentiellement sur la liberté, l’auto discipline et l’auto gestion.

     Fondée sur la liberté d’organiser sa journée comme on le souhaite. L’enfant peut ainsi faire les activités qu’il désire faire, comme aller se promener, construire une cabane, jouer, etc....Ainsi, l’enfant n’est pas puni par exemple car c’est lui qui est au centre de l’apprentissage et qui va ainsi acquérir un sentiment d’importance et d’appartenance. Il s’agit d’apprendre en étant actif et développer des capacités pour affronter et gérer sa vie car la finalité est d’être autonome. Il s’agit d’une pédagogie interactive, avec beaucoup d’apprentissage par la pratique. Pour lui, la liberté est primordiale car elle permet à l’enfant de grandir naturellement. Le but de la vie est le bonheur, il faut donc que l’enfant qui naît sincère le reste et il faut donc prendre le temps de découvrir sa véritable nature. Tout ce qui entrave ce bonheur ce sont ces carcans que la société instaure. Il faut que les enfants aillent à la conquête de cette liberté, qu’ils n’aient pas de censure. Pour citer l’auteur : « L’enfant ne devrait pas être forcé à faire quelque chose avant d’être arrivé lui-même à l’idée, son idée qu’il doit la faire » (p158). Ainsi, il n’y a pas de véritable objectif à atteindre pour chaque enfant, il faut que chaque enfant découvre ce pourquoi il est fait, ses aspirations. L’enfant est naturellement bon et plein de potentialité qui ne demande qu’à s’exprimer, il faut donc lui laisser le temps d’agir librement, d’explorer. Il pourra lui-même se réguler et savoir ce qu’il veut faire de sa vie. Neill a une vision différente de l’apprentissage. Effectivement, pour notre société l’enfant est un vase vide qu’il faut guider alors que pour lui, il ne faut surtout pas hâter ce processus. Il faut au contraire respecter le rythme de l’enfant et le laisser faire des erreurs. Dans sa méthode pédagogique, une grande place est accordée au jeu. Effectivement, c’est par le jeu que l’enfant va apprendre, communiquer, coopérer avec les autres, imaginer, créer. Il va ainsi se développer physiquement, intellectuellement mais aussi socialement.

...