La maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est la principale cause de handicap moteur et la maladie neurologique qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Cette maladie touche plus de 270 000 personnes en France et on compte 25 000 nouveaux cas par an. Dans le monde plus de 10 millions de personnes sont affectées. Cette affection chronique neurodégénérative progressive a été découverte par le Docteur James Parkinson au début du XIXème siècle. La maladie de Parkinson touche principalement les fonctions motrices mais elle se caractérise aussi par de nombreux symptômes non moteurs. Nous allons nous demander comment traiter les malades atteints de la maladie de Parkinson. Nous allons d'abord détailler les processus biologiques responsables de la maladie de Parkinson, puis nous examinerons les symptômes cliniques moteurs et non moteurs de la maladie pour enfin discuter des traitements actuels et envisageables dans le futur.

La maladie de Parkinson est le résultat de plusieurs mécanismes biologiques. Le parkinson est causé par la dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques dans la substance noire du cerveau. Ces neurones produisent un neurotransmetteur: la dopamine dirigée  vers le striatum et nécessaire à la communication entre les différents neurones, le réseau formé constitue un système modulateur des aires corticales motrices, il est donc essentiel au mouvement. On trouve une accumulation dans le cerveau d'amas de protéine alpha-synucléine, appelés corps de Lewy, et également une activité anormale des mitochondries et une inflammation du tissu cérébral ce qui provoquent la mort des neurones dopaminergiques. La cause principale de la maladie de Parkinson est l'alpha-synucléine, cette protéine est naturellement présente chez l'être-humain mais chez les malades elle présente une forme anormale qui favorise la formation d'agrégation, elle devient alors néfaste pour le fonctionnement des cellules.Ainsi les amas protéiques qui s'accumulent provoques l'apoptose des neurones dopaminergiques, alors la régions cérébrale siège de la maladie, le striatum, une structure sous-corticale impliquée dans de nombreuses fonctions comme la motricité perd son innervation dopaminergique. L'origine de la maladie est incertaine, mais on soupconne qu'elle ait plusieurs facteurs comme l'âge puisque plus de la moitié des malades ont été diagnostiqué après l'âge de 58 ans. Il y a aussi des facteurs génétiques, puisque en effet les chercheurs ont identifié une vingtaine de gènes associés à des formes monogéniques de la maladie comme les gène LRRK2 impliqué dans le métabolisme de l'alpha-synucléine ou les gènes Parkin  impliqués dans l'immunité et le contrôle de la qualité des mitochondries.

Une mutation de ces gènes augmente les risques de contracter la maladie. L'exposition à des pesticides ou certains métaux lourds comme le fer ou le plomb favorise le développement de la maladie de Parkinson ou encore l'exposition à certaines neurotoxines. Au contraire la consommation de café ou de tabac pourrait "proteger" de la maladie car la caféine et la nicotine stimule tous deux la production de dopamine. Ces mécanismes biologiques provoquent de nombreux

symptômes. D'abord, il y a les symptômes moteurs provoqués par le déficit en dopamine qui réduit la transmission des informations dans les aires motrices du cerveau, il en existe trois qui sont emblématiques de la maladie de Parkinson: l'akinésie, la bradykinésie et l'hypokinésie. Et le symptôme le plus connu, les tremblements qui sont présents surtout au repos.

Tous ces troubles moteurs entraîne une baisse de l'autonomie, de la vie relationnelle et professionnelle et de la qualité de vie.

La maladie de Parkinson provoque également de nombreux symptômes non moteurs qui peuvent parfois être plus handicapant que les symptômes moteurs comme des troubles du sommeil, une perte d'odorat, des troubles cognitifs, des troubles de l'équilibre, des dépressions. Néanmoins, la progression de la maladie de Parkinson est lente: la phase préclinique peut durer plusieurs années pendant lesquelles le cerveau va compenser le manque de dopamine grâce à la plasticité. Les premiers symptômes font surfaces en général lorsque 50-70% des neurones dopaminergiques ont été détruit. Parfois ce sont les symptômes non moteurs qui apparaissent en premier, par exemple, certains patients souffrent de troubles du sommeil paradoxal comme des mouvements violents ou de troubles digestifs quelques années avant l'atteinte motrice.

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