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La connaissance de soi

Commentaire de texte : La connaissance de soi. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2015  •  Commentaire de texte  •  1 435 Mots (6 Pages)  •  897 Vues

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La connaissance de soi semble être une évidence au premier abord. En effet, je suis la personne que je connais depuis le plus longtemps et celle qui m'est la plus familière. Cependant, parfois, certains de nos actes nous échappent et on peut ainsi percevoir des zones d'ombres en soi-même. Autrui peut aussi nous faire remarquer l'apparente irrationalité de nos actes. En effet, tout comme moi, il lui est possible d'être conscient de soi et il peut donc également me penser. Il est donc légitime de se demander si je suis le mieux placé pour savoir ce que je suis, donc de savoir si je suis ce que j'ai conscience d'être.

La question se base sur le moi, la conscience, l'inconscience, autrui, l'intersubjectivité et la perception (bien). En effet, "suis-je" désigne l'être pensant qui est moi ; "bien placé", à différencier de "mieux placé" (oui), désigne une connaissance de soi suffisante qui pose les limites, le territoire du moi (cette expression fait aussi appel à l'intersubjectivité et affirme implicitement qu'il y a "meilleure place") ; "ce que", à ne pas confondre avec "qui", interroge sur l'identité, les caractéristiques de l'individu le plaçant presque (bonne nuance) à l'état d'objet, objet d'étude.

Qui détient la vérité (conviction ? objectivation ? interprétation ?) sur moi ? Moi-même ? L'autre ?

Et si elle était écrite ailleurs (bien) ? Transparaît-elle à travers moi, mes actions, mes créations, indépendamment de ma volonté ?

Dans une première partie, nous verrons que je suis bien placé pour me connaître, voire le mieux placé. Puis, dans une seconde partie, nous comprendrons que je ne me connais que très peu et que je suis donc mal placé. Enfin, dans une troisième et dernière partie, nous prouverons que ni moi, ni autrui ne peut prétendre me connaître, savoir ce que je suis. (Bonne annonce)

Le sens commun aurait tendance à affirmer que je ne suis pas n'importe qui (A chacun sa manière d'être banal. "Un homme fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui", Sartre à la fin de Les Mots). Je suis le seul à connaître ma singularité, mes sens et mes secrets. Mon caractère, comportement puisque je le contrôle, je le connais plus que quiconque.

Mes envies, mes désirs, je les connais : ils viennent de moi. Mon passé, qui me crée, n'appartient qu'à moi : ma mémoire lui sert de refuge (belle formule). De plus, pour ce qui s'agit de l'apparence physique, je n'ai qu'à me regarder dans un miroir pour me connaître aussi bien que quelqu'un d'autre qui m'observerait.

Qui peut dire ressentir ce que je ressens ? Je suis le seul à posséder ce corps, si identique à ceux des autres mais à la fois si unique.

L'opinion commune pense aussi que le moi est le fruit d'une éducation et autres contingences. Ainsi, pour que je sois quelqu'un de "bien", mes parents m'éduquent "bien". Si mes parents se noient dans l'alcool et m'oublient, j'aurais tendance à "mal finir". Enfin, si mes parents n'interviennent pas dans mon éducation, je serais éduqué par les contingences extérieures. Ainsi, si l'on connait son éducation, son enfance, son passé, on se connaît bien.

Cependant, on peut poser la question suivante : si tout cela, l'identité, le passé, les goûts n'étaient qu'illusion ?

C'est ce qu'affirme Descartes, philosophe français du XVIIème siècle, sceptique radical (NON ! Descartes n'est pas un penseur sceptique. Son scepticisme (le doute) est provisoire et aboutit à une certitude rationnelle). Pour lui, rien n'est sûr, exceptés deux principes : "Dieu existe" et "Je pense donc je suis". En disant "je", j'affirme mon unité d'identité et ma conscience de soi : savoir ce que "je suis", connaître mon identité et y prendre conscience. Descartes, dans Discours de la méthode, à la recherche de quelque chose d'indubitable, affirme que s'il doute, il pense. La pensée signifie donc l'être. C'est la seule chose dont je peux être sûr concernant le moi, cependant, je suis le mieux placé pour savoir ce que je suis (selon Descartes, nous ne sommes pas sûrs que les autres existent !).

Cependant, peut-on vivre sans les autres ? N'est-ce pas avec les autres que je me construis ? Les autres me connaissent-ils mieux que moi-même ? Il existe toujours un rapport à l'autre, l'homme vit en société, et celle-ci détermine des codes. Je ne serais pas le même si je vivais avec des animaux, des extraterrestres ou des Américains (oui). C'est ce que montre Swift avec Gulliver (très bonne lecture) qui, avec des lilliputiens, est considéré comme un géant, avec des géants, comme un lilliputien. Le moi n'est plus indépendant, il devient dépendant

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