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Définition suspension

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Par   •  30 Décembre 2021  •  Compte rendu  •  1 469 Mots (6 Pages)  •  335 Vues

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SuspensionSuspension. Ce mot d’origine latine : Suspendo est composé de pendo « pendre, peser » et

du préfixe sub-. Cette préposition latine, qui signifie «sous», s’emploie ici pour induire une notion

d’infériorité. La suspension correspond donc à l’état de quelqu’un ou quelque chose suspendue,

c’est le résultat d’une action. Synonyme de flottement, arrêt, trêve, répit, inaction et abandon, la

suspension s’applique à plusieurs domaines.

Tout d’abord, la suspension est une notion qui s’applique à l’espace. D’ailleurs, l’être humain

détient la capacité physique de se suspendre. En se suspendant, il joue avec la gravité, la défie,

oscille entre la peur du saut dans le vide et la jouissance du déséquilibre.

Dans la pratique de la gymnastique ou du cirque, la suspension, entre conscience du poids et

tensions, n’est pas un état de relâchement. C’est un «état de vacillement résultant d’une régulation

tonique adéquate à la situation» (Verticalité, pesanteur et gravité, FFEC). La sensation de cet état

est toujours complexe à décrire. Elle est en effet liée au poids, à la sensation de l’espace, à l’orien-

tation du corps. Or, il se trouve que, dans la littérature, l’une des métaphores les plus utilisées pour

décrypter l’état suspensif est justement celle du vol. Dominique Dupuy, danseur et pédagogue en

parle ainsi : «Quittant sa prétention à se tenir debout sur la verticale, qui a fait de lui l’homme que

l’on sait, le volateur abandonne son corps à l’espace, dans un double plongeon, où l’ascension est

un précipité à l’envers et la descension une escalade inverse et dans une immersion quasi sans

limites». Selon Clara Anderson, circassienne, le point de suspension est celui où le corps ne va plus

ni en haut, ni en bas. Cet exercice qui consiste à suspendre son corps à des agrès par les mains,

les pieds, les genoux, le ou les talons, le menton, le cou ou les dents, procurent au spectateur une

«impression où se mêlent l’admiration et le sentiment de la beauté» (Histoire des spectacle, 1965).

Tandis que le corps apparaît léger et suspendu pour le spectateur, pour l’acrobate il n’en n’est pas

moins en résistance, en tension, musculaire et ancré.

En athlétisme, la suspension est l’une des 4 phases successives du saut en longueur : l’élan,

l’appel, la suspension et la chute. Elle fait également référence au «temps intermédiaire entre l’im-

pulsion et la réception, dans la foulée des sportifs, durant lequel le corps se meut dans l’espace

sans aucun appui au sol» (Petiot, dictionnaire des sports, 1982).

La suspension peut également intervenir dans le domaine de la médecine. En effet, il existe

une méthode de traitement du tabès qui consiste à suspendre le malade pendant quelques minutes

par les aisselles, la nuque et le menton. Ce mode de traitement sert aussi à soigner des fractures

des membres inférieurs en soulevant le membre immobilisé au moyen d’un système de poulies.

«Nous ne nous occuperons aujourd’hui que du traitement des fractures par la suspension» (Journal

de médecine et de chirurgie pratiques, 1835).

La suspension du corps peut toutefois arborer une notion plus négative. En effet, elle peut

être synonyme de pendaison. On parle alors de mort par suspension : «Je pense que, lorsqu’on est

pendu, on souffre quelque chose de semblable. Cela ne me donne pas trop de goût pour la suspen-

sion!» (Mérimée, Lettres à une inconnue, t.2, 1861).

Les hommes ne sont pas les seuls à détenir la capacité à se suspendre. En biologie, d’après

le Centre Nationale de Ressources textuelles et Lexicales, la suspension correspond à la proprié-

té qu’ont certains animaux à se suspendre lorsque cela est nécessaire. Certains disposent d’une

queue préhensile, celle-ci est capable de s’enrouler sur un support et permet à l’animal de s’y main-

tenir solidement grâce à des muscles.

L’homme emploie non seulement la suspension pour son corps mais aussi pour ses biens.

En effet, on retrouve plusieurs objets dits suspendus et ce depuis le Moyen-Age. A cette époque, on

appelait Suspension, ce qui tenait le saint Sacrement suspendu en certaines Églises (Ac.1798). De

nos jours, les suspensions sont utilisées à des fins décoratives mais surtout d’éclairage. Ainsi, on

suspend au plafond des appareils d’éclairage, comportant plusieurs lampes ou bougies. «La clarté

gaie de la suspension sur la nappe blanche, les réchauffa» (Zola, Joie de vivre, 1884).

Abordé d’un point de vue mécanique,

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