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RAVOIRE Fabienne, « La mixité sociale au travers des études céramologiques de corpus médiévaux et moderne d’Île-de-France », Archéopages, Hors-Série n°3, janvier 2012, pages 193-199.

Résumé : RAVOIRE Fabienne, « La mixité sociale au travers des études céramologiques de corpus médiévaux et moderne d’Île-de-France », Archéopages, Hors-Série n°3, janvier 2012, pages 193-199.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2022  •  Résumé  •  653 Mots (3 Pages)  •  275 Vues

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Dans cet article, Fabienne Ravoire se questionne sur la capacité des objets céramiques à renseigner sur le statut social des utilisateurs. Pour ce faire, elle s’appuie sur un corpus d’études et de fouilles, portant principalement sur des contextes du XIIIème au XVIIIème siècle, en Ile-de-France, de milieux sociaux aisés et plus modestes. Ravoire présente rapidement l’avancée de la recherche sur l’approche sociale des objets en archéologie et dans d’autres disciplines connexes. Elle aborde les sources écrites principalement du XVIIIème et évoque une étude menée sur les inventaires après décès qui montrent une hiérarchisation des objets selon leur qualité, en faisant ainsi potentiel critère social. Ravoire critique ces sources écrites car quand il y en a, elles peuvent ne pas concorder avec les fouilles, cela est dû à la valeur marchande accordée aux céramiques et donc si elles sont ou non évoqués.

Fabienne Ravoire pose ensuite sa problématique quant à savoir si les céramiques peuvent être considérés comme indicateurs du statut social et comment estimer leur valeur d’après le contexte archéologique. Elle évoque la méconnaissance concernant les utilisateurs des mobiliers et la nécessité d’une approche sociologique pour comprendre le sens des objets. Ravoire indique que des objets avec des formes et fonctions similaires peuvent se décliner en différents matériaux, avec une vaisselle d’apparat en métal et une vaisselle d’usage en terre, montrant que l’ensemble de la population peut posséder la même catégorie de vaisselle mais avec une différence de matériaux entre les catégories sociales. Elle détermine donc que les objets sont acquis en fonction des moyens et besoins des utilisateurs, ainsi seuls les plus riches répondent à une motivation concernant le paraitre avec des objets rares. La manière de consommer les biens peut donc être un marqueur social.

Selon Fabienne, pour trouver ces marqueurs dans le mobilier, il faut prendre en compte un contexte géographique définit, car la valeur peut changer selon la région à la même époque. Pour attribuer un objet à une classe sociale il faut les comparer entre eux, ce qui nécessite de nombreuses études et corpus d’objets. Le contexte de fouille est également important car les objets trouvés peuvent ne pas appartenir aux aristocrates mais à ceux qui évoluent autour d’eux et sont donc moins aisés ; dans une même classe sociale il peut également y avoir des écarts de richesses. L’auteur amène la question du produit survalorisé, et indique que son identification parmi les autres productions est importante et à mettre en relation avec l’époque. Elle utilise l’exemple de la céramique glaçuré du Xème siècle, reconnue marqueur social car luxueuse. Ravoire indique que sa présence dans des milieux urbains et ruraux est rare et qu’elle est plus présente dans des domaines castraux ; dans le temps elle se propage et à partir du XIIIème siècle on ne l’utilise plus comme marqueur social car elle est utilisée partout. L’auteur constate le même phénomène avec le Grès de Beauvaisis au XIVème siècle, avec des variations de statut selon la région. Concernant la période moderne, beaucoup de nouveautés dans la consommation et l’innovation technique sont constatés. Cependant contrairement à Marseille, peu de biens exotiques venant d’autres pays sont acheminés à Paris.

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