LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La mixité sociale à Grenoble

Étude de cas : La mixité sociale à Grenoble. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Avril 2017  •  Étude de cas  •  1 578 Mots (7 Pages)  •  890 Vues

Page 1 sur 7

Le quartier Berriat-Saint-Bruno, ancien quartier ouvrier de Grenoble, a subit de nombreuses transformations au fil du siècle, passant d’un quartier industriel à un quartier aujourd’hui culturel. Situé à l’Est du centre ville principal de Grenoble, entre le Drac la voie ferroviaire, il est aujourd’hui considéré comme le « second » grands centre-ville de la ville. Très marqué par l’industrie à travers l’aménagement des quartiers et de ses usines, il est depuis ces cinquante dernières années en pleine reconversion à cause d’une crise et accueille de nombreuses nouvelles activités, accueillant une nouvelle population diversifiée n’étant plus majoritairement ouvrière.

Comment peut-on liée la mixité sociale avec les évolutions d’aménagement du quartier Berria/Saint Bruno ?

Celle-ci à été marque par trois période distinctes que l’on suivra de manière chronologique : La mixité sociale forte grâce à l’ère Industrielle du quartier Saint Bruno, la gentrification progressive suite à la crise des années 1950 et l’impact culturel qui favorisa la mixité sociale sur ces 50 dernières années.

Un mixité grace à l’ère industrielle (1850 - 1950)

AU 19ème siècle, le quartier n’a été pendant longtemps qu’un ensemble d’anciennes friches non ou très peu urbanisées dues à la proximité du Drac. C’était des terrains inondables et très humides. Le développement du quartier commence avec une phase de proto-industrialisation (petites activités avant l’industrialisation) dans le textile et notamment pour la production de gants. Le développement de la ganterie dans le quartier Saint Bruno a lieu dans les années 1820 et fait la renommée de Grenoble à cette époque. Il n’y a pas de pôle industriel majeur, chacun dispose de son atelier. Artisans patrons et commerçant se côtoient alors dans le quartier.

Le maire de l’époque, M.Berria, organisa un assèchement des marais présents pour favoriser le développement industriel sur ces terre. Cela permettait une activités gantière sans trop de « contraintes » pour les habitants et un étalement des activités industrielles, où la présence du Drac était très pratique et minimisait les coûts d’importation en eau. Différentes entreprises s’y implantèrent peu à peu, comme celle de de A.Raymond, spécialisé dans la fabrication de boutons et est toujours existante aujourd’hui. Apparurent également des industries alimentaires telles que l’usine de pâtes Lustucru ou les chocolats CEMOI. Tout au long du 19ème siècle, il y a eu par l’implantation industrielle un développement du quartier. Les conséquences sont visibles à travers l’urbanisation des quartier (création de nombreux quartiers ouvriers) et une démographie en nette augmentation. On appelle ce développement la « première mondialisation » du quartier Saint Bruno. De plus, l’implantation de la gare SNCF en 1858 permettait une plus grandes mobilités des habitants mais aussi des produits, ce qui attira d’avantage une population venant d’autres villages car ils bénéficiaient désormais d’une mobilité beaucoup plus ample.

A Partir des années 1870, le quartier connaît un second essor notamment grâce à l’hydroélectricité (la Houille Blanche) et la métallurgie. L’histoire du quartier change alors radicalement. M Bouchayer et M.Viallet permettent le développement massif de la Houille Blanche à partir de barrages électriques dans la vallée du Drac. Ils inventent le béton, les turbines qui nécessitent énormément d’espace ainsi que de mains d’œuvre. Ils viennent s’installer sur les friches Est du quartier et donnent naissance au quartier Bouchayer/Viallet. L'usine Raymond, toujours en activité, reflète l’histoire et ses progrès : elle ne constitue pas un bâtiment unique, mais une agglomération de pavillons construits au fur et à mesure que la manufacture étendait ses affaires et augmentait le nombre de ses ouvriers. Ceux-ci viennent habiter à proximité des usines, et s’installent en parallèle les commerçant qui peuvent bénéficier d’une clientèle. Le quartier saint Bruno devient un quartier industriel et dynamique où la population quadruple entre 1856 et 1881 et représente un quart de la population totale de la ville de Grenoble. Cela est aussi en majorité dû à la présence temporaire d’un tramway qui permets de relier le quartier aux usines. La population change et devient une population majoritairement ouvrière, avec des employés de commerce ou d'administration; Il apparaît également une population bourgeoise d'industriels patrons. Cela est visible dans la rue Berria, où se trouve une multitude de logements et de commerces différents.

Crise et gentrification

La première guerre mondiale signe l’arrêt de la première mondialisation, où la production industrielle devient une production militaire. Il n’y a plus vraiment de développement, l’histoire du quartier se fige.

Les années 1950 correspondent à la deuxième grandes phase de l’histoire du quartier. Les dégâts causés par la guerre nessecitèrent une reconstruction d’un bon nombre de rues selon les méthodes du fordisme et du travail à la chaîne. On trouve alors une hausse de la standardisation des bâtiments, et une mécanisation du mode de production industriel. Il n’y a alors plus besoin d‘autant d‘ouvriers qu’avant, et de nombreux ouvrier se retrouvent sans emplois ou voient leur salaire

...

Télécharger au format  txt (10.9 Kb)   pdf (52.1 Kb)   docx (12.5 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com