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Le mouvement du classicisme

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Par   •  9 Décembre 2012  •  Cours  •  1 362 Mots (6 Pages)  •  1 400 Vues

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La seconde moitié du XVII° siècle, en France, représente le mouvement du classicisme. De nombreuses pièces de théâtre à succès sont écrites ; des tragédies avec Racine et Corneille et des comédies avec Molière. Ce dernier, de son vrai nom Jean Baptiste Poquelin, est un acteur, metteur en scène et auteur de célèbres comédies : L’avare, Tartuffe, L’école des femmes,… Cette dernière pièce, sur le thème du trio amoureux, relate l’histoire d’Arnolphe, un vieil homme cocu par sa pupille Agnès, qui a passé toute sa vie dans un couvent. Son amant, Horace, est en fait un ami d’Arnolphe. Un jour le jeune homme raconte ses aventures avec la demoiselle à son ami, qui lui cache bien son identité de tuteur. L’extrait étudié fait parti de l’acte III scène 2, lorsqu’Arnolphe annonce à Agnès qu’ils vont se marier ensemble. Ce fragment est un long discours du barbon pour expliquer à Agnès comment elle devra se comporter et agir avec lui. Il est donc intéressant d’étudier dans cette tirade l’argumentation d’Arnolphe sur la place des femmes dans la société et dans le mariage. Pour ce faire, l’étude portera tout d’abord sur la vision du mariage selon Arnolphe, avant d’analyser la soumission des femmes de l’époque, que dénonce l’écrivain en posant un regard ironique sur le comportement d’Arnolphe.

Tout d’abord, Arnolphe explique à Agnès ce qu’il attend du mariage et de sa future épouse.

Le vieil homme débute par raconter la dure réglementation du mariage. Il expose donc à Agnès au début de la tirade les actes qu’elle ne devra pas commettre. Il utilise des phrases négatives, accompagnées du champ lexical de la liberté ayant pour sujet les noces ou Agnès : « n’est pas un badinage » v.695 et « Et vous n’y montez pas, (…) pour être libertine et prendre du bon temps. » v.697-698. Cet extrait commence par avertir Agnès de ce qui l’attend derrière son alliance avec son tuteur.

Après lui avoir dévoilé ce qu’elle ne devrait pas faire, Arnolphe en vient aux obligations qu’elle devra, au moment venu, exécuter. Les répétitions du verbe et du même mot « devoir » tout au long du passage montre que les femmes ont de nombreuses tâches et engagements : « devoirs » v.696 ; « devoir » v.705 et v.714 ; « doit » v.711. Agnès devra aussi avoir une contenance spécifique. Les noms communs qui expriment la discipline et la tolérance entrevoit une protection de la part d’Arnolphe contre la rébellion ou la résistance possible d’Agnès : « docilité » v.709 ; « obéissance », « humilité » v.710 et « respect » v.711. La mariée est donc soumise aux règles de son conjoint qui décide pour elle les gestes et les comportements qu’elle doit ou ne pas avoir.

En effet, la femme doit avoir une attitude particulière qui respecte les règles de la société mais aussi celles de son mari. Arnolphe ne veut pas que sa fiancée agisse comme d’autres dames qu’il critique. Pour cela il utilise des phrases négatives ou à valeur de négation : « Mais ne vous gâtez pas sur l’exemple d’autrui. » v.718 ; « Gardez-vous d’imiter ces coquettes vilaines « v.719 et « C'est-à-dire d’ouïr aucun jeune blondin. » v.722. Ces vers contiennent aussi un champ lexical de l’Homme plutôt péjoratif accompagné d’adjectifs qui critiquent : « autrui » ; « coquettes vilaines » ; « jeunes blondins » et « malin » v.721. Agnès doit donc rester sage et obéir aux souhaits et aux désirs d’Arnolphe. Elle ne peut avoir ni envies, ni volontés, ni ambitions.

Arnolphe prévient donc Agnès des peines qu’elle risquera si elle ne l’obéissait pas. Tout d’abord les pronoms personnels possessifs « ma » v.723 et « mon » v.724 ainsi que la répétition du mot « honneur » aux vers 724 et 725 et l’emploi de verbe d’attribution tel que « abandonne » au vers 724 montre qu’il donne une partie de lui-même à sa femme. Le vers 723 contenant du participe présent le récapitule bien : « Songez qu’en vous faisant moitié de

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