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Le designer est-il toujours le complice de la société de consommation ?

Dissertation : Le designer est-il toujours le complice de la société de consommation ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Octobre 2016  •  Dissertation  •  2 446 Mots (10 Pages)  •  1 070 Vues

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Sujet : Le designer est-il toujours le complice de la société de consommation ?

Si l’homme moderne s’est construit grâce aux objets qu’il a créés, l’homme de la société de consommation, que nous sommes, vous et moi, vit dans une abondance,

même une surabondance de produits et d’objets qui finissent par le posséder.

Alors le designer est-il toujours le complice de la société de consommation ?

Quand on cherche la définition de ce qu’est un designer, Wikipédia nous indique : « Un designer est une personne qui conçoit un produit en harmonisant les critères esthétiques et fonctionnels. Il est ainsi l'interface entre les services commerciaux qui déterminent les

besoins des clients et les services de fabrication. (...) »

La dimension commerciale déterminant les besoins des clients est donc au cœur du travail

du designer.

En effet, la consommation est le trait majeur de nos sociétés occidentales, la “réponse

globale sur laquelle se fonde tout notre système culturel“ écrit Baudrillard.

Mais alors, qu’est-ce que notre système actuel ?

Une ère de consommation, même de surconsommation où celle-ci serait devenue un

moyen de différenciation.

Une ère où l’homme vit dans et travers les objets qu’il consomme, mais à terme, n’est-ce

pas les objets qui nous consomment ?

Et le designer, complice de cette société, car visant à la favoriser par la fabrication de ses

objets, n’en devient-il pas esclave ?

On peut alors se demander : quel est le rôle du designer dans l’émergence de sa

discipline d’hier à aujourd’hui dans notre société de consommation ?

Dans un premier temps, nous verrons l’émergence du designer comme fonctionnaire de la consommation en charge de l’élaboration d’un monde meilleur ou plutôt du remodelage de la société. Dans un second temps, nous verrons comment nous pouvons « passer d’une société de consommation vers une société de création » comme le souhaitait Gaetano Pesce, avec une discipline entre art, artisanat et design. Enfin, dans un troisième temps, nous nous rendrons compte que nous sommes tous enchainés à nos objets, et nous nous demanderons s’il faut en finir avec le design, ou comment entrevoir l’évolution du design

avec un semblant de design humaniste ?

Les modes s'enchaînent, les marques se démultiplient et nous conditionnent à un mode de vie fondé sur le désir pour ce qui est neuf, nouveau, inédit, unique ! Cette tendance a pour origine, le besoin irrépressible pour l'homme d'affirmer son identité propre

face à la mondialisation partant de la sentence : « on est, ce que l'on a ».

Baudrillard affirme d’ailleurs, que le monde réel a disparu, et qu’il a été remplacé par des

signes du réel, venant donner l’illusion d’un vrai monde.

Mais comment en sommes-nous arrivés là ?

A l’origine, le designer et le design sont nés de la révolution industrielle. Le designer est une figure durant cette ère car il est un concepteur à part. Son rôle était de trouver une

voie médiatrice aux conséquences de l’industrialisation.

Il faut donc créer un monde meilleur en anticipant les besoins des gens et on y répondant. Le designer inventera la machine, et se servira de celle-ci pour produire en série des objets dont toute la société aurait besoin. Il dessinera des objets eux même fait pour la

production industrielle, intégrant donc la division des tâches.

Du XIX ème au XX ème siècle, on constate une amélioration de la société grâce au

design, en grande partie grâce au progrès.

Mais faire du design un élément améliorant la société, passe par la division des tâches, le

travail à la chaine, et donc la relation de l’homme à la machine.

Morris soulèvera le fait qu’il faut changer les modes de réalisations. Loin d’être contre l’industrie, il est contre l’outil industriel. En effet, pour lui, le manque de qualité appauvrit le goût des gens. « A force de manger du pain industriel, on prend le gout du pain

industriel ».

L’homme doit donc être maitre de la machine, à la manière dont Descartes écrivait « se

rendre maitre et possesseur de la nature ».

Gropius a les mêmes idées. La manière d’utiliser la machine est la clé qui les relie.

Les résultats sociaux sont dépendants de la manière d’utiliser la machine : il faut penser

une société nouvelle, mais comment l’élaborer ?

Morris fera des buffets ornementés de fleurs. Pour lui, c’est le décor qui améliore la vie de

l’homme.

Au contraire, Gropius, fait des objets « sans dares » avec sa chaise tubulaire, sans décor. Il les appelle les « Stypen Model », le modèle type convenant à tous. Ces objets sont donc

accessibles à tous.

Oui car le designer est capable d’entrer en relation et de communiquer avec tout le monde. Il est en mesure de faire le lien entre ce qu’il voit, ce qu’il observe et de ce fait, peut contribuer à la transformation d’une forme ou d’un processus. Il fait le lien entre le commercial, l’ingénieur et la communication. Il est donc le maitre de la synthèse industrielle, du modernisme, où la forme suit la fonction. C’est donc le complice de la société, il influe sur le contexte actuel. Son idéologie influe et afflue. Il est le levier créatif

de sa société.

L’école d’Umes fait

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