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Charlotte Perriand

Fiche : Charlotte Perriand. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2022  •  Fiche  •  1 378 Mots (6 Pages)  •  322 Vues

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Charlotte Perriand naît en 1903 à Paris d'un père (Charles Perriand) apiéceur, et d'une mère (Victorine Denis) couturière pour la haute couture. Après trois ans passés à Moulery en Bourgogne où elle est élevée par son grand-oncle maternel, elle revient dans le 1er arrondissement de Paris, Place du Marché-Saint-Honoré auprès de ses parents1. En 1920 elle entre à l’école de l’Union centrale des arts décoratifs. Elle en sort diplômée en 19252, elle expose avec l'école des panneaux muraux représentant neuf muses pour un salon de musique à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 19251. Elle présente un « coin de salon » au Salon des artistes décorateurs de Paris de 1926, comprenant un fauteuil, un guéridon à plateau de verre et une bibliothèque-secrétaire qui obtient un des critiques élogieuses3,4 . Elle se marie en décembre de la même année avec Percy Scholefied, un britannique de vingt ans son ainé, négociant en tissus et relation de ses parents. Le couple emménage dans un ancien atelier face à l’église Saint-Sulpice5.

Siège pivotant LC7 (1927), musée des Arts décoratifs, Paris.

Elle se fait connaître à l'âge de 24 ans avec son Bar sous le toit6, comprenant également des guéridons, des tabourets bas et de bar à piètement crucifome ou circulaire et une banquette, en acier chromé, aluminium anodisé et verre, créé pour son appartement-atelier de la place Saint-Sulpice, qui est présenté au Salon d'automne de 1927 et acclamé par la critique et expose un cabinet en bois de violette, verre et métal au Salon des artistes décorateurs de 19277. Sur le conseil de Robert Mallet-Stevens, Marie-Laure et Charles, vicomte de Noailles acquièrent une table de jeu pliante pour leur villa de Hyères. Alors remarquée par les deux architectes, elle commence une collaboration qui dure dix ans (1927-1937) avec Pierre Jeanneret et le cousin de ce dernier Le Corbusier, qui l'intègre dans l'équipe de son agence en lui confiant la responsabilité de « l'équipement de l'habitation ». La « Table extensible Ospite » en acier chromé, bois laqué et feuille de caoutchouc déroulante8, le « Tabouret pivotant LC8 », le « Siège pivotant LC7 » en acier chromé et cuir9 et le guéridon en acier chromé et plateau de verre circulaire, également réalisés en 1927 pour son appartement de la rue Saint-Sulpice10, sont exposés dans sa Salle à manger 1928 au Salon des artistes décorateurs de 1928.

Elle devient responsable du mobilier et de l'équipement, créés en 1928 avec Jeanneret et Le Corbusier, pour la villa La Roche (siège actuel de la Fondation Le Corbusier) et la villa Church11, comprenant la fameuse « Chaise longue LC4 »12, le « Fauteuil à dossier basculant LC 1 », le « Fauteuil Grand Confort » et ses variantes, la « Table LC 10-P » en tube d'acier et verre, la « Table à piétement ovoïde LC 6 » dotée d'un tube ovoïde en tôle d'acier laqué trouvé par hasard dans un catalogue de produits aéronautiques et de petits amortisseurs en caoutchouc soutenant le plateau de verre, ainsi que des meubles casiers, l'ensemble présenté l'année suivante sous l'appellation Équipement intérieur d'une habitation au Salon d'Automne de 1929. Ce mobilier est édité par Thonet et plus récemment par Cassina (en)13. En 1929-1930, elle dessine un studio-bar14 pour l'hôtel particulier de Jean et Joël Martel, au no 10 rue Mallet-Stevens à Paris, achevé par Robert Mallet-Stevens en 1927 et également décoré à partir de 1928 par Francis Jourdain, ainsi qu'un siège de salle de bains en acier chromé et tissu éponge.

Au côté de René Herbst, Pierre Chareau et Eileen Gray, elle est un des membres fondateurs de l'UAM (Union des artistes modernes)15 en 1929, présidée par Mallet-Stevens. Elle entretient également des liens étroits avec les ateliers de Jean Prouvé à Nancy mais aussi avec les architectes Paul Nelson ou l'atelier Lagneau-Weill-Dimitrijevic (LWD). En avril 1929, elle publie à Londres le manifeste « Bois ou Métal » dans la revue The Studio.

En 1931-1933, elle participe avec l'agence de Le Corbusier à l'équipement de la Cité-refuge de l'Armée du salut et du Pavillon suisse de la cité universitaire, à Paris. Avec Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Louis Sognot et René Herbst, elle présente La Maison du jeune homme à l'exposition universelle de 1935 de Bruxelles. Elle est, à cette époque, une des rares femmes à se faire un nom dans le domaine de l'architecture15.

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