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Lancelot du lac

Commentaire d'oeuvre : Lancelot du lac. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 739 Mots (7 Pages)  •  735 Vues

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Lancelot du lac : un chevalier au combat

Trois analyses filmiques

Dans les films qui racontent la légende du roi Arthur et des Chevaliers de la Table ronde, le moment où des chevaliers combattent permet souvent de découvrir un héros. Nous prendrons comme exemple Lancelot du lac qui, dans trois films différents, affronte des adversaires en combat singulier. Nous allons regarder ces scènes, examiner comment le combat est filmé et voir ce qu’elles nous apprennent sur les chevaliers.

1. - Richard Thorpe, Les Chevaliers de la Table ronde, USA, 1953

La première scène est extraite d’un film tourné à Hollywood en 1953 avec Robert Taylor dans le rôle de Lancelot. C’est la scène où Lancelot rencontre le roi Arthur.

Lancelot, qui raccompagne une jeune fille, est pris dans une embuscade. Arthur arrive et l’aide à repousser les agresseurs. Au lieu de le remercier, Lancelot lui reproche de lui avoir volé son combat. Arthur est mécontent. Les deux hommes règlent ce différend par les armes.

L’extrait dure à peu près 4 minutes.

Extrait : 13’58 – 17’43.

La scène est construite comme un petit récit. Elle commence par :

- une situation initiale, les deux hommes se font des reproches ;

- vient le nœud déclencheur, ils décident de se battre ;

- ensuite c’est le combat, l’action, avec de petites péripéties amusantes : ils se donnent chacun un coup sur la tête et tombent, l’épée d’Arthur reste plantée dans un arbre, il n’arrive pas à la reprendre sans l’aide de Lancelot et ainsi de suite ;

- le problème se dénoue avec l’épuisement des combattants ;

- à la fin, il n’y a pas de vainqueur mais on assiste à la naissance d’une amitié.

La scène est filmée de façon classique. On voit les deux hommes de la tête aux pieds ou coupés à la taille, il n’y a pratiquement pas de gros plans. La plupart du temps, on voit les deux chevaliers ensemble dans la même image. On assiste au combat sans s’identifier à l’un plutôt qu’à l’autre. Rien ne les distingue dans la façon de les filmer, ce qui signifie qu’ils sont pareils, qu’ils ont la même valeur.

Par ailleurs, la scène met bien en évidence les qualités des chevaliers. Ils sont courageux, ils n’hésitent pas à s’affronter. Ils font preuve de loyauté : ils respectent les règles du combat en se saluant avant le duel. Enfin ils sont généreux, on le voit quand Lancelot aide Arthur à reprendre son épée plantée dans l’arbre et quand Arthur rend à Lancelot l’épée qu’il vient de perdre.

2. – John Boorman, Excalibur, USA, 1981

Le deuxième extrait est une scène d’Excalibur, un autre film américain produit par Hollywood mais tourné en Irlande en 1981. Le film, qui raconte la légende du roi Arthur, accorde beaucoup d’importance à la magie et aux phénomènes surnaturels. Merlin l’enchanteur y joue un rôle important. « Excalibur » est le nom de l’épée qui rend Arthur invincible.

Comme dans l’extrait précédent, c’est le moment où Arthur et Lancelot se rencontrent. Lancelot garde un pont. Il faut le battre pour pouvoir passer. Arthur, qui veut absolument franchir le pont, affronte Lancelot.

L’extrait dure environ 6 minutes.

Extrait : 45’10 – 51’37.

La scène est construite comme la précédente. C’est un petit récit où rien ne manque. Elle commence par :

- une situation initiale, les deux hommes s’affrontent verbalement ;

- ils se lancent un défi, c’est le nœud déclencheur. « Bats en retraite, dit Lancelot à Arthur, ou prouve ta valeur dans une passe d’armes sous le regard de Dieu » ; et Arthur répond : « Puisse-t-il me donner la force de te désarçonner et d’un seul coup d’épée te faire à nouveau traverser la mer. » ;

- ensuite c’est le combat ;

- Arthur l’emporte grâce à Excalibur mais regrette d’avoir brisé l’épée magique qui devait lui permettre d’établir la paix ; il jette Excalibur à l’eau ; la Dame du lac, touchée par la sincérité d’Arthur lui rend l’épée intacte ;

- le récit s’achève quand Lancelot reconnaît la valeur d’Arthur et se met à son service.

La scène est très découpée. Elle commence avec une vue d’ensemble, qui montre les deux chevaliers face à face des deux côtés du pont, puis on a des plans rapprochés qui isolent les hommes, chacun dans un plan. En les séparant ainsi, le film montre deux adversaires différents. La joute qui suit est filmée de la même façon.

Quand les hommes combattent à pied, ils sont de nouveau ensemble dans des plans très serrés, si bien qu’on a du mal à les différencier.

Cela change complétement au moment où Arthur à terre, en gros plan, en appelle au pouvoir d’Excalibur. A cet instant, des effets spéciaux amplifient les images et les sons. Jusqu’à présent, on ne percevait que les bruits du combat, maintenant une vibration puissante monte sur les images, pendant qu’une lumière verte anime l’épée. Le mouvement ralentit. Quand l’épée frappe Lancelot, on entend la foudre et l’on voit, à l’endroit de l’impact, des éclats lumineux blancs, rouges et de la fumée.

Les effets spéciaux rendent le combat plus intense. Nous réagissons à l’action et aussi aux images et aux sons.

Comme dans le film précédent, la scène montre les qualités des chevaliers. Le courage, la générosité - Lancelot pouvait

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